La disparition de TMA

C'est sous la pression des salariés de l'entreprise, non-payés depuis deux mois, que ce dernier est intervenu. Selon le quotidien la Voix du Nord, les treize conducteurs de TMA occupaient les locaux de l'entreprise depuis le 14 janvier. Ils réclamaient le versement de leurs salaires et protestaient contre des conditions de travail déplorables. Le gérant de TMA avait disparu. Depuis le 1er janvier, les véhicules n'étaient plus assurés et ne disposaient pas de vignette fiscale, révèle le quotidien régional. Faute d'argent, les chauffeurs ne pouvaient même pas effectuer leur plein de carburant et étaient contraints « d'utiliser deux cuves entreposées dans l'entreprise, remplies de gazole qu'ils injectaient dans les réservoirs avec des tuyaux d'arrosage ». Cette situation ferait suite à la reprise, en octobre dernier, de TMA par un de ses anciens conducteurs. Et surtout au départ de l'ancien gérant, détenteur de l'attestation de capacité. Depuis lors, le transporteur, spécialiste du colis express, se serait vu clôturer ses comptes bancaires et a accumulé les dettes auprès de ses différents fournisseurs. Aujourd'hui, c'est l'administrateur judiciaire, nommé suite à la liquidation de l'entreprise, qui est chargé de vendre les biens de TMA et de rembourser ses créanciers. Pour les salaires, les conducteurs devront déclencher une procédure auprès du tribunal des Prud'hommes de Béthune pour bénéficier de l'action de l'AGS (Association pour la garantie des salaires).