« La crise n’est pas terminée », a déclaré le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, le 22 octobre. L’absence de solution au problème catalan inquiète le TRM espagnol, victime des coupures de trafic sur plusieurs axes routiers de Catalogne pendant sept jours et, notamment, au poste frontalier de La Jonquera pendant trente heures. En effet, ce sont 40 000 poids lourds qui circulent tous les jours sur les routes de cette région. Les blocages de trafic pourraient reprendre à tout moment. Si la circulation est redevenue normale en Catalogne, dès ce lundi 21 octobre, cette crise s’est soldée par un lourd bilan : marchandises immobilisées, notamment des denrées périssables, conducteurs bloqués sans pouvoir accéder aux services de base (alimentation, repos, toilettes, etc.). La Confédération espagnole du transport de marchandises (CETM), principale organisation professionnelle du TRM espagnol, évalue la perte de chiffre d’affaires de la profession à environ 100 millions d’euros. Mais, surtout, les associations du TRM déplorent l’absence d’anticipation des autorités et leur passivité, aussi bien à Madrid qu’à Barcelone. « Pendant cette protestation, le secteur du transport s’est senti orphelin, désemparé et méprisé de la part de ses représentants dans les administrations », affirme-t-on à la CETM. Si la colère est vive, c’est aussi parce que ce n’est pas la première fois que l’action des transporteurs est entravée par des interruptions de trafic. « Personne ne se soucie de la durabilité économique de nos entreprises et des familles qui en dépendent », a déclaré José María Quijano, secrétaire général de la CETM, qui rappelle que le secteur représente 3,4 % du PIB et emploie plus de 600 000 personnes. « Aucune activité économique ne peut supporter ces attaques jour après jour », ajoute le dirigeant.
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La colère du TRM
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