Le 28 juin, les autorités européennes de la concurrence autorisent le consortium Albateam à reprendre la Compagnie d'Affrètement et de Transport (CAT), filiale du constructeur automobile Renault. Derrière la marque Albateam se trouve Global Automotive Logistics (GAL), une SARL française dont le capital est détenu par l'armateur maritime suédois Wallenius (20 %), le prestataire logistique néerlandais TNT (20 %), Renault (20 %) et le transporteur d'automobiles britannique Autologic (40 %). En janvier, Renault avait autorisé la mise en vente de sa filiale transport. C'est le 27 mars que GAL avait annoncé la signature d'un accord de reprise de la CAT. Ce rachat clôt des négociations entamées début 2000 à l'initiative du constructeur d'automobiles.
Dans cette opération, la CAT est valorisée à hauteur de 3 milliards de francs. Un prix qui tient compte du maintien des contrats en cours avec Renault, pour des durées minimales de 5 à 7 ans selon les activités. La CAT présente un résultat avant impôt de 450 millions de francs pour 8 milliards de francs de chiffre d'affaires annuel. Avec 3 500 salariés, Autologic affiche pour sa part un volume d'affaires de 2 milliards de francs en 2000. Il n'a pas caché en outre son ambition de prendre à terme le contrôle de GAL (et donc de la CAT), par l'intermédiaire d'une future augmentation de capital. Laquelle pourrait passer par le rachat des 20 % de parts détenus par Renault. Ce qui permettrait à Autologic de créer « le premier groupe indépendant de logistique automobile en Europe ». Le Britannique a également acquis le 27 mars son confrère Axial - opération autorisée le 28 juin - auprès de son compatriote Tibbett & Britten. Présent en Grande-Bretagne, en France, en Espagne et au Portugal, Axial (1,5 MdF de CA) compte comme principaux clients Peugeot (Gefco), BMW, Volkswagen, ainsi que Nissan et Renault. Pour ces deux derniers, il travaille par l'intermédiaire de la CAT, qui représente respectivement 20 % et 12,5 % de ses chiffres d'affaires espagnol et français.
Synchrony. 90 MF de perte nette, un déficit d'exploitation de 33 millions de francs, des fonds propres négatifs à hauteur de 49 millions de francs, pour un chiffre d'affaires en baisse avec environ 370 millions de francs. Ce sont les résultats consolidés provisoires que publie Synchrony Logistique (69) pour son exercice 2000. Après un bilan 1999 déjà clôturé dans le rouge, l'entreprise de transport et logistique dirigée par Noël Bouly a été amenée à déposer le bilan le 2 avril 2001.
Négo Transport. Installée à Mamers (72), Négo Transport déplore depuis le début de l'année une baisse de 20 % de son activité transport de matériels agricoles. Laquelle génère 50 % de son CA qui, en 2000, a atteint 30 MF. « Les crises successives de la vache folle et de la fièvre aphteuse ont sonné le glas de la confiance des agriculteurs », indique Pascal Trubert, gérant de Négo Transport. Une mauvaise passe dont le transporteur espère sortir grâce à sa clientèle industrielle, en profitant « d'une conjoncture favorable notamment dans le domaine du bâtiment-travaux publics ». Pour la clôture de son exercice 2000-2001, en septembre prochain, Nego Transport table sur un chiffre d'affaires de 33 MF. Également active en transport exceptionnel, l'entreprise emploie 60 personnes pour un parc de 40 véhicules moteurs et 60 semi-remorques.
Glot. Les Transports Glot (35), en redressement judiciaire depuis mai 2000, demandent une prolongation de deux mois de leur période d'observation. Le Tribunal de commerce de Rennes avait décidé, en janvier dernier, de leur accorder jusqu'à juin 2001 pour trouver acquéreur. Mais « les candidats à la reprise ne se bousculent pas », explique José Guihard, directeur général de la société bretonne.
Geodis/Sernam. Le protocole d'accord conclu le 21 avril 2000 entre la SNCF et Geodis concernant la vente du Sernam est caduque au 30 juin. Il devra être réexaminé par les deux parties. Cette décision est, selon Geodis, imputable à la Commission européenne qui n'a pas fait parvenir à temps son feu vert autorisant une aide à la restructuration de la filiale messagerie de la SNCF à hauteur de 2,9 MdF, condition sine qua non pour la cession du Sernam à Geodis.
Izaret. Les Transports Izaret (87) reçoivent le prix de « L'avenir et la performance commerciale », un des Trophées Pamplemousse de la région Limousin décernés par l'association des dirigeants commerciaux de France (DCF). Cette récompense salue le dynamisme économique et la politique de recrutement de l'entreprise. Izaret a embauché une trentaine de personnes en 2000. Année pour laquelle l'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires de 62 MF en hausse de 11 %, avec un résultat d'exploitation de 2 MF. Sa croissance s'appuie principalement sur la location de véhicules industriels avec conducteur (70 % du CA).
Alloin. Les Transports Alloin (69) inaugurent une surface d'entreposage de 10 500 m2 en Alsace. 5 000 m2 sont dédiés à la messagerie. 5 500 m2 sont affectés à la logistique. Disposant de 32 sites, le groupe a réalisé en 2000 un chiffre d'affaires de 590 MF, en augmentation de 17,7 %.
Giraud. Spécialiste du transport de produits liquides dangereux, EB Trans reprend la division vrac liquide du groupe Giraud. En échange, ce dernier entre à hauteur de 26 % dans le capital d'EB Trans. L'opération permet à l'acquéreur de présenter un chiffre d'affaires cumulé de 1,4 MdF et de devenir le numéro 1 français sur le marché du transport routier d'hydrocarbures. EB Trans, qui disposait déjà d'un réseau composé de 17 entreprises régionales (dont quatre sont situées hors des frontières hexagonales, en Espagne, Belgique et au Luxembourg), chapeaute désormais les ex-filiales Giraud : Lorcy (56), Laffont (69) et Sotrama (54), Zamora (06) et Giraud Location (27).
Dilipack. La Poste va fermer les 39 agences de Dilipack, son service monocolis, dont les activités seront transférées vers les centres du réseau DPD France (280 MF de CA), racheté en juin 2000 et rebaptisé Dili Pack Distribution (DPD). C'est ce qu'annonce la direction du groupe public le 18 juin à ses partenaires sociaux à l'occasion d'un comité technique paritaire. L'opération passera par un plan de restructuration qui devrait être bouclé fin décembre 2002 et concernerait 1 476 salariés de Dilipack dont 1 165 chauffeurs livreurs. Au terme de ce projet, ne subsisterait de Dilipack (808 MF de CA annuel) que la marque commerciale. Laquelle serait utilisée pour toute l'offre DPD. Successeur d'Yves Levrey à la direction nationale de Dilipack, Christian Emery serait chargé de mener à bien cette restructuration sous le contrôle de Gilles Moutel, P-dg de Chronopost International et directeur général de Geopost Europe du Sud.
Darfeuille Services. Avec un bénéfice opérationnel de 8 MF engrangé depuis sa reprise en janvier 2001, Darfeuille dépasse les espérances de son acquéreur, le groupe britannique Christian Salvesen. Ce dernier précise que « la restructuration des activités actuelles ainsi que le réaménagement des sites de l'entreprise stéphanoise sont en cours, parallèlement à son intégration dans Salvesen sous la direction d'une nouvelle équipe spécialisée ». La plate-forme nancéienne de Darfeuille va être déplacée sur un site plus vaste, de même que celle de Bordeaux. Christian Salvesen réalise plus de 7 MdF de chiffre d'affaires annuel se répartissant entre deux divisions : « food and consumer » (3,88 MdF) et « industrial » (3,02 MdF). C'est de cette dernière que relève Darfeuille (830 MF de CA).
Danzas. Philippe Tardieu, directeur de Danzas France Eurocargo, quitte cette entreprise pour rejoindre le groupe Graveleau. C'est André Sueur, actuellement attaché à la direction générale de Gefco, qui le remplacera à la tête de la branche transport terrestre de Danzas en France.
Geopost/Geodis. Martin Vial, président de La Poste, assure que le projet d'alliance entre GeoPost (groupe La Poste) et Geodis (groupe SNCF) n'est pas enterré. « Geodis reste pour nous un allié potentiel extrêmement attractif, et nous sommes très désireux d'aboutir ». Il se dit particulièrement intéressé par la branche logistique lourde. Mais pour signer un accord, « il faut être deux », admet toutefois Martin Vial. De son côté, Armand Toubol, P-dg de SNCF Participations, déclare : « si d'un point de vue opérationnel, ce projet reste séduisant, nous n'avons pas trouvé de solution en ce qui concerne le montage financier ».
Ayrault. Les Transports Ayrault (79) acquièrent le 1er juin le fonds de commerce et une partie des actifs de la société Lechat (44). Les deux entreprises sont spécialisées dans le transport d'animaux vivants mais travaillent sur des segments différents : l'acheminement de boeufs en régional pour la première, les porcs, petits veaux et moutons en national pour la seconde. Ayrault entend grâce à ce rachat « assurer son développement sur un marché de plus en plus restreint », et atteint par les crises de la vache folle et de l'épidémie de fièvre aphteuse. Au terme de cette opération, l'entreprise des Deux-Sèvres compte 25 conducteurs pour une flotte de 23 véhicules et pèse près de 20 millions de francs de chiffre d'affaires annuel cumulé.
Joyau. Le groupe vendéen Joyau acquiert les entreprises rouennaises Trans Normandie Transports et SNMS (Société Normande Malissard Services), un ensemble contrôlé par Jean-Jacques Morel et qui représente un chiffre d'affaires de 100 MF pour un effectif de 180 personnes. La transaction ne concerne pas Auger Frères Transport (environ 65 MF de CA), l'autre société normande de messagerie de Jean-Jacques Morel. Joyau étend ainsi son réseau national sur 45 sites avec deux nouveaux départements (l'Eure et la Seine-Maritime). Cette acquisition est la plus importante des 11 opérations de croissance externe réalisées depuis décembre 2000 par le groupe vendéen.
Étoiles 2001. C'est au Haras-du-Pin, en Normandie, que sont remis les trophées des Étoiles 2001, organisées par L'Officiel des Transporteurs. Six entreprises de transport sont récompensées.
- Étoile de la PME : NETS (Nord Express Transports Stockage) (59)
- Étoile de l'Artisan Transporteur : Négoce Atlantique Transports (17)
- Étoile de l'Image de marque : STGL (59)
- Étoile de la Sécurité et de l'Environnement : B2T (Bonnefoy Tous Transports et Travaux Publics) (25)
- Étoile de l'International : Kimmel Transports (67)
- Le prix spécial du jury : TDI (Transport et Distribution Internationale) (67)
Synchrony. Mory renonce officiellement le 8 juin à participer au sauvetage de Synchrony Logistique. Le protocole d'accord, signé le 25 avril entre les deux entreprises, n'a en effet pas reçu l'aval des autorités boursières. Lequel était nécessaire dans la mesure où Synchrony est coté au second marché. A la suite de cette décision, Synchrony déclare « confirmer sa volonté de privilégier un plan de continuation avec un partenaire industriel ». De son côté, Mory annonce qu'il « continue d'examiner le dossier dans le cadre d'un plan de cession, conformément à la loi sur le redressement judiciaire ».
Transports Lassalle. Un million de kilomètres sans accident responsable à fin 2000, c'est le challenge réussi par les 34 conducteurs de la société Lassalle (03), spécialisée dans le transport de produits en vrac. Le prochain challenge sera porté à 1,5 million de kilomètres.
JMP. Basés dans la Loire, les Transports Jean-Michel Pascal (JMP) rachètent leur voisin Fuvel. Cette PME spécialisée en transport de marchandises volumineuses et déménagement affiche un chiffre d'affaires annuel de 49 MF avec 76 salariés. Les Transports Jean-Michel Pascal, qui ont investi 10 MF dans cette opération, réalisent quant à eux environ 73 MF de chiffre d'affaires en déménagement, transport de produits industriels et électroménagers. Jean-Michel Pascal, P-dg de JMP, est également aux commandes de Haro Cargo (42), acquise en 1995 (75 MF de CA) et des Transports Hiegel (63), repris en 1997 (45 MF de CA). A court terme, l'entreprise ligérienne, détenue à 95 % par Jean-Michel Pascal, pourrait ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires.
France Benne. Gaborit (79), Jean Brunet (49), Trans Inter Gatinais (79), Lafillé (62) et Cléton (62) sont les nouvelles entreprises de transport adhérentes du groupement France Benne depuis janvier 2001. Elles ont rejoint Jacquemard (66), intégré au cours du deuxième semestre 2000, pour cumuler désormais, avec les 52 autres membres du réseau, 1900 véhicules moteurs et un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de francs, réalisé pour l'essentiel en transport routier par bennes céréalières ou citernes pour pulvérulents. Selon son secrétaire général, Richard Bruneau, France Benne envisage en 2001 de poursuivre sa conquête d'entreprises notamment dans le secteur du « pulvé », où une maille essentielle du réseau s'est constituée dans le Nord grâce à Lafillé et Cléton. Sur cette spécialité, le groupement réunit 390 citernes et espère développer son activité interne d'affrètement. En 2000, celle-ci a généré, pour le compte des adhérents, un CA de 11,5 MF tandis que les échanges de fret ont représenté 21 MF.
Graveleau. Joël Graveleau, P-dg des Transports Graveleau (85), annonce qu'il quittera ses fonctions le 1er septembre. Il sera remplacé à la tête de l'entreprise vendéenne, détenue à 70 % par l'allemand Dachser, par Philippe Tardieu, directeur général de la division Eurocargo de Danzas. Le successeur de Joël Graveleau a débuté sa carrière en 1973 au sein du groupe Ziegler dont il était devenu le vice-président avant de rejoindre Danzas en 1994. En 2000, Les Transports Graveleau, qui emploient 2 970 salariés répartis dans 62 sites, ont contribué pour 1,8 milliard de francs aux 10,5 MdF de chiffre d'affaires réalisé par Dachser.
ABX/Bouquerod. ABX Logistics, division colis et logistique des chemins de fer belges (SNCB) finalise l'acquisition par sa filiale française d'une partie des actifs du groupe familial jurassien Bouquerod, à la suite d'un protocole d'accord signé en janvier entre les deux entreprises. L'opérateur belge reprend ainsi SNTO, spécialisé en transport international vers le Maghreb et les pays d'Europe centrale et orientale, ainsi que Transports Bouquerod SA (messagerie, lots et affrètements). Il devient également propriétaire à 100 % de la société 39 Express. Les activités reprises représentent 430 MF de chiffre d'affaires, 600 personnes (dont 350 conducteurs routiers) et 750 cartes grises. ABX Logistics France dépasse désormais les 4,5 MdF de chiffre d'affaires annuel, après avoir repris fin 2000 les messagers Testud, Delagnes et Calonne. Elle vise plus de 5 MdF de CA à fin 2001.
Mory. Le groupe Mory annonce un chiffre d'affaires 2000 de 4 073 MF, en hausse de 13 % par rapport à 1999. En revanche, son résultat d'exploitation a reculé à 95,1 MF, contre 112,2 MF un an plus tôt. Son résultat net consolidé s'est établi à 57,6 MF contre 71,5 MF en 1999. Une érosion de la rentabilité qu'Alain Bréau, P-dg du groupe, impute à l'accroissement des charges lié notamment au coût de la mise en oeuvre des 35 heures (70 MF) et à l'augmentation du prix du gazole (20 MF). Des hausses en partie compensées par des augmentations tarifaires et par la progression de l'activité. Avec un volume de facturation de 2,2 MdF en 2000, la messagerie représente plus de la moitié de l'activité totale de Mory. Une part que le P-dg prévoit de réduire à 30 % à moyen terme. En 2001, il entend porter à 5 MdF le CA de son groupe et retrouver une marge d'exploitation de 5 % contre 2,3 % en 2000. Outre la croissance interne, des rachats viendront compléter l'offre globale de Mory.
Heppner. Un bénéfice net de 18,814 MF (contre 3,07 MF en 1999 et un déficit de 6,47 MF en 1998) pour un chiffre d'affaires de 1,986 MdF. Ce sont les résultats que publie le groupe Heppner pour 2000. L'activité progresse ainsi de 13,4 % à périmètre comparable par rapport à 1999 - et de 3 % en tenant compte de la cession à La Poste des 179 MF de chiffre d'affaires de DPD. Avec 43,7 MF de marge brute d'autofinancement, 24,8 MF d'investissements et un ratio d'endettement d'à peine 18 %, le groupe est « capable de faire face à tout besoin de mobiliser des capitaux », souligne Jean Schmitt, P-dg d'Heppner. En 2001, celui-ci table sur une croissance de l'ordre de 5 à 10 % et il entend améliorer encore sa rentabilité en particulier en messagerie nationale. Cette activité n'avait progressé « volontairement » que de 3,5 % en 2000 et représente 26,7 % du CA total d'Heppner contre 32,6 % pour la messagerie Europe (en augmentation de 19,7 % en 2000)
Sciacqua. Les Transports Sciacqua Frères (84), spécialisés dans le vrac liquide alimentaire, sont mis en redressement judiciaire le 1er juin par le Tribunal de Grande Instance de Carpentras. Ils bénéficient d'une période d'observation de 6 mois. A l'origine de cette défaillance : l'augmentation des coûts de revient et les multiples crises qu'a traversées le secteur agro-alimentaire, avec les périodes de sous-activité qui en ont découlé. Résultat : une perte financière de 3,5 MF, pour un chiffre d'affaires de 52 MF en 2000 (exercice courant sur 15 mois). Ni les revalorisations tarifaires (7 % en 2000 et 5 % au 1er janvier 2001), ni le plan social mis en place en début d'année (20 emplois supprimés) n'ont permis de maintenir la rentabilité de l'entreprise et d'éviter le dépôt de bilan.
Waldvogel. Avec 85 MF de chiffre d'affaires annuel, 80 ensembles grand routier et une centaine de salariés, Waldvogel (68) intègre le groupe alsacien Parmentier le 19 juin. L'entreprise est cédée par la SMAT, dans le cadre d'un « recentrage de nos activités sur le transport de papier, de produits chimiques et d'imprimerie, en France et surtout en Europe », indique Alain Chalret du Rieu, P-dg de la SMAT. Comptant désormais 130 véhicules, celle-ci devrait rapidement regonfler sa flotte à 200 unités, en misant sur la croissance externe. C'est ce qu'a fait Parmentier puisque son acquisition lui permet d'afficher un CA annuel de l'ordre de 200 MF, avec 180 véhicules moteurs et 15 000 m2 de surface de stockage. Waldvogel rejoint les sociétés Parmentier Logistique (68), Paul Libbra Logistique (21), Siltrans Logistique (68) et Multisped Logistique (Italie) au sein du groupe présidé par Paul Libbra.
Bréger. Les Transports Bréger, basés à Laval (53), s'implantent en Picardie en acquérant une plate-forme logistique à Soissons. Une partie de l'entrepôt sera louée à Geodis. Le reste permettra à Bréger de développer son activité dédiée à la grande distribution, qui représente 25 % de son chiffre d'affaires total (730 MF en 2000). Le groupe prendra en charge la majeure partie des flux générés par la plate-forme picarde, près de laquelle sera installée une agence comptant une cinquantaine de véhicules. Il compte porter la surface de l'entrepôt de 14 000 m2 à 42 000 m2 en août 2002. Bréger a réalisé 19 % de son CA dans la logistique sur l'exercice 2000 (clos le 31/08/00). Une part qui devrait atteindre 33 % à moyen terme. Le groupe souhaite rééquilibrer ses activités en trois tiers : logistique, transport de lots industriels palettisés (53 % du CA en 2000) et commissionnaire (25 % du CA en 2000). En 2001, il espère passer la barre des 800 MF de CA. Bréger compte 1 150 salariés et une flotte de 700 véhicules moteurs. Il dispose de 10 agences en France et de deux filiales à l'étranger, Bréger España et Bréger Allemagne.
Taxe parafiscale. La disparition programmée de la taxe parafiscale destinée au développement de la formation professionnelle dans les transports est annoncée par les organismes Aft-Iftim et Promotrans. Sa suppression est prévue à la fin 2002 (l'échéance sera reportée d'un an ultérieurement). Appuyée sur la délivrance des cartes grises pour l'immatriculation des véhicules utilitaires, elle contribue notamment au financement des formations initiales de conducteurs routiers. Bernard Prolongeau, président délégué général de l'AFT (l'organisme de formation affectataire de la taxe) chiffre la perte à 350 MF. Promotrans évoque purement et simplement la mise en péril de son développement. Les deux groupes veulent obtenir des mesures de substitution pérennes.
Location de véhicules industriels. « L'administration fait obstacle à la libéralisation future de la location de véhicules industriels en Europe alors qu'elle soutenait la profession pour l'obtenir » s'insurge TLF. La Fédération des entreprises de transport et logistique de France s'élève contre un projet de décret qui vise à interdire la circulation sur le territoire français de véhicules moteurs pris en location dans un Etat membre différent de celui d'implantation du transporteur. Une mesure jugée « superfétatoire » puisque la réglementation européenne interdit déjà la location entre Etats membres et « pénalisante lorsque la location transfrontalière se libéralisera ». Une ouverture du marché pour laquelle l'organisation oeuvre en vain depuis longtemps. TLF redoute également que le projet de texte conduise des utilisateurs « qui ne pourraient plus intégrer cette prestation dans leur offre européenne à se détourner dès maintenant vers le compte propre ». Le décret ne sera pas pris.
Code de la route. La présentation dans le même article de l'infraction et de la sanction qui s'y rattache constitue le changement le plus visible au sein du nouveau Code de la route qui entre en vigueur le 1er juin. La refonte de la partie réglementaire, publiée au Journal Officiel du 25 mars, vise à améliorer la compréhension des règles de la circulation routière et simplifier le travail des forces de l'ordre.
Action directe en paiement. 6,2 % des transporteurs ont exercé une action juridique en paiement sur la base du privilège du voiturier et de l'action directe introduits par la loi Gayssot, indique une enquête du ministère des Transports. Moins de 40 % des dirigeants interrogés connaissent l'existence de ces procédures. Sur les 10,2 % qui ont recouru à l'article L 132-8 du code de commerce (ex- article 101) et à la loi sur la sous-traitance de 1975 pour obtenir paiement de leurs prestations, 4 % se sont bornés à en menacer leurs co-contractants.
Travail de nuit. Une majoration de 20 % des heures de travail nocturne au 1er janvier 2002, c'est ce que contient le projet d'accord adressé aux organisations syndicales le 5 juin. Le seuil fixé pour l'attribution de repos compensateurs est abaissé. Pour Philippe Choutet, délégué général de l'UFT, il s'agit « d'ultimes avancées ». La proposition traduit la position commune adoptée par les organisations patronales. Néanmoins, TLF maintient son opposition à l'entrée en vigueur des majorations salariales au 1er janvier 2002. Un refus justifié par le risque « de se mettre une nouvelle fois en position de décalage par rapport à la concurrence étrangère ». Les organisations professionnelles s'accordent un délai de réflexion pour tenter de trouver un compromis. Le 15 juin, aucune organisation syndicale n'a paraphé l'accord. Ce nouveau rejet pèse sur les négociations salariales 2001 qui s'engagent le 27 juin. La partie patronale propose de porter la revalorisation des minima conventionnels à 2 % pour toutes les catégories de personnel et tous les coefficients. La CFDT demande 4% correspondant à la progression du smic. Les syndicats de salariés rejettent en bloc la proposition patronale.
Convention collective. L'Union des Fédérations de Transport propose aux organisations syndicales une « interprétation » de la convention collective relative à la rémunération de certains conducteurs routiers 128 et 138 M. Celle-ci vise à faire bénéficier les possesseurs d'un CFP (certificat de formation professionnelle) et d'un BEP (brevet d'études professionnelles) « conduite » de la majoration salariale - équivalente à deux années d'ancienneté - déjà en vigueur pour les CAP (certificat d'aptitude professionnelle). L'avenant est adopté.
Conjoncture. Avec une baisse de l'activité en national et à l'international, le 2e trimestre 2001 s'inscrit dans le prolongement du premier, observent les chefs d'entreprise interrogés par le Service Économique et Statistique (SES) du ministère des Transports. Pour les trafics intérieurs, le solde d'opinion chute de 7 points en courte comme en longue distance. A l'international, il recule de 6 points alors que les transporteurs s'attendaient à une amélioration. Cette évolution concerne en particulier l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni. La trésorerie des entreprises continuerait néanmoins de se redresser grâce au maintien des tarifs à un niveau élevé et à la relative baisse des prix du carburant. Un constat partiellement contredit par les chiffres du même SES. Lesquels font apparaître une augmentation du trafic national de 6% par rapport au 1er trimestre 1999 avec une progression particulièrement forte pour les trajets de moins de 150 km (+12 %) et un recul de 7,2% à l'international.
Délais de paiement. Au 2e trimestre 2001, les délais de paiement en transport national se sont raccourcis, constatent les chefs d'entreprise du secteur interrogés par l'AFT-IFTIM. Le solde d'opinion (différence entre les opinions favorables et défavorables) diminue de deux points. Une évolution qui a participé à l'amélioration des situations financières des transporteurs. Lesquels témoignent d'un recul des difficultés de trésorerie, avec un solde en baisse de 7 points au 2e trimestre. Cette orientation concerne toutes les tailles d'établissements, en particulier ceux de 10 à 49 salariés.
TLF. P-dg de Mory, Alain Bréau prend son tour de présidence effective de TLF le 7 juin. Et ce, conformément au principe de co-présidence tournante partagée avec Alain Fauqueur, président du directoire de Giraud International et Giraud Logistique. Le comité directeur de TLF est élargi de 13 à 20 membres avec de nouveaux entrants : Jean-Michel Baillet (Balguerie), Pierre Blayau (Geodis), Louis Defline (Gefco), Jacques Fillol (CAT), André Labatut (Labatut Altrans), Jean-Louis Le Yondre (Tramar), Gilles Menotti (Lomatrans) et Jean-Claude Michel (Norbert Dentressangle). Alain Fauqueur et Alain Bréau se disent préoccupés par les transferts modaux « utopiques» préconisés par les schémas de services collectifs de transport, l'exception sociale française en Europe ainsi que le manque d'harmonisation des règles de la concurrence entre acteurs privés et publics de la messagerie.
Défaillances. Le secteur des transports accuse 941 dépôts de bilan au 1er semestre 2001 contre 1 066 sur la même période 2000, soit un recul de 11,7 %, selon une enquête de l'organisme Dun & Bradstreet. Une baisse qui constitue une des évolutions les plus favorables enregistrées dans l'ensemble de l'économie française. Tous secteurs confondus, les faillites ont en effet en moyenne diminué de 8 % au 1er semestre. Seules 8 des 22 régions françaises ont subi une hausse dont Limousin (+ 50 %) et Midi-Pyrénées (+ 34,3 %). C'est en Haute-Normandie que le nombre de défaillances a le plus reculé (- 6,3 %).
44 tonnes. L'idée de porter en France le PTAC maximum des véhicules utilitaires de 40 à 44 tonnes revient sur le devant de la scène. Par l'intermédiaire de son vice-président Alain Fauqueur, TLF (fédération des entreprises de Transport et Logistique de France) se dit prête à pousser ce dossier et l'OTRE (Organisation des Transporteurs Européens) envisage d'adopter une telle proposition. A l'origine de ce regain d'intérêt pour une augmentation du poids total autorisé en charge des véhicules : un débat organisé par TLF Ouest, le 21 juin, dans le cadre de sa Journée professionnelle annuelle. Les transporteurs estiment en effet que les 44 tonnes permettraient d'améliorer la productivité des véhicules de 12 à 15 % et de réduire le nombre de poids lourds sur les routes.
Kühne & Nagel. Le groupe suisse annonce un CA 2000 de 5,4 milliards d'euros en progression de 24,3 % et un résultat net de 82,5 M€(+ 32,2 %). Avec 530 filiales dans 90 pays, il se structure en quatre divisions : « produits spéciaux », « services de supply chain management », « logistique de contrat » et « expéditions internationales ». Ce dernier pôle pesant 88 % du CA total. Au sein de la principale division du groupe, le maritime et l'aérien génèrent respectivement 51 % et 26 % du CA contre 6,7 % pour le transport routier. Lequel a pourtant vu son volume de facturation 2000 progresser de 29,5 % à 317,7 M€ et son bénéfice d'exploitation de 65,5 % à 3,8 M€.
Lyon-Turin. La liaison ferroviaire entre Lyon et Turin prend un mauvais départ. Lors du 4e anniversaire de Réseau Ferré de France (RFF), établissement public gestionnaire des infrastructures ferroviaires, le ministre des Transports se déclare inquiet du retard déjà pris par la Commission intergouvernementale franco-italienne. En janvier, la France et l'Italie avaient annoncé à grand fracas la construction d'un tunnel transalpin reliant Chambéry à Modane.
Deutsche Post. Au 1er trimestre 2001, la poste allemande présente un bénéfice net de 539 millions d'euros, en baisse de 5,9 % par rapport à la même période de 2000, pour un chiffre d'affaires de 8,58 Md€ (+ 10,1 %). Deutsche Post attribue le recul de son résultat à d'importantes charges fiscales, rappelant que pour les trois premiers mois de 2001 son excédent brut avant intérêts, impôts et amortissement (Ebita) a crû de 4,2 % pour atteindre 840 M€.
Mont-Blanc. Le 13 juin, la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB), concessionnaire de la partie française de l'ouvrage savoyard, est mise en examen en tant que personne morale, pour « homicides involontaires », dans le cadre de l'enquête sur l'incendie du 24 mars 1999. Il s'agit de la neuvième mise en examen prononcée. D'autres sont attendues dont celles de Francisco Colombo, président de la Société italienne d'exploitation du tunnel (SITMB) et du président de l'ATMB, Rémy Chardon.
Belgique. La poste belge fait l'objet d'une enquête préliminaire de la Commission européenne pour infraction aux règles de concurrence communautaires. Selon Bruxelles, elle aurait accordé des réductions tarifaires sur le courrier classique (sous monopole légal) aux clients qui s'abonnaient également à son nouveau service destiné aux professionnels. Cette procédure fait suite à une plainte déposée en avril 2000 par le Britannique Hays Management Services. Seul concurrent de la poste outre-Quiévrain, ce dernier pourrait être évincé du marché belge si l'opérateur public persiste à abuser de sa position de monopole.
Frans Maas. Le groupe hollandais affiche un chiffre d'affaires de 942,1 millions d'euros en 2000, soit une progression de 35 %. Cette hausse est, à hauteur de 57 %, le fruit d'opérations de croissance externe. Le bénéfice net de Frans Maas a augmenté de 10 % à 18,4 millions d'euros, et son résultat d'exploitation, de 13 %, à 31,6 M€.
ABX Logistics. Le conseil d'administration de la Société Nationale des Chemins de fer Belges (SNCB) approuve officiellement, le 1er juin, la filialisation d'ABX Logistics. Cette restructuration concerne dans un premier temps les participations que détient la division colis de la compagnie ferroviaire en Allemagne, en France (dans Dubois, Delagnes, Testud...), en Grande-Bretagne, en Italie, aux Pays-Bas et au Portugal. Toutes seront regroupées au sein de la société ABX Logistics Belgium SA. Laquelle deviendra un holding, baptisé ABX Logistics Group, auquel seront rattachées les activités belges de l'entreprise.
Consignia. La poste britannique reprend pour 2 millions de livres (3 millions d'euros) le Danois Stafetten. Ce spécialiste de l'express réalise un chiffre d'affaires annuel de 8 M€. Il sera intégré au sein de Pakke-Trans, autre entreprise danoise rachetée en 2000 par le groupe postal. L'acquisition de Stafetten est réalisée par le biais de General Logistics Systems (GLS). Filiale de Consignia, cette dernière structure chapeaute le réseau européen de colis General Parcel.
Prologis. Le groupe américain de prestations logistiques Prologis vend les activités de transport et d'entreposage frigorifique de Frigoscandia Allemagne. L'acheteur, l'entreprise allemande de logistique frigorifique Nordfrost, reprend les neuf installations de stockage et de distribution sous température contrôlée, ainsi que les 700 véhicules de Frigoscandia Allemagne. Selon le directeur général de Prologis, ces ventes ne sont pas le prélude à un retrait total en Europe, le groupe conservant notamment Frigoscandia en France.
Gazole. Bruxelles donne jusqu'au 2 juillet aux autorités françaises, italiennes et néerlandaises pour expliquer les allégements fiscaux sur le gazole accordés aux transporteurs routiers. Par la publication au Journal Officiel des Communautés Européennes du 2 juin d'une « invitation à présenter des observations », les procédures d'enquête annoncées à la mi-avril s'engagent. Elles devront déterminer si les mesures adoptées en septembre 2000 constituent des aides d'Etat, qui fausseraient ainsi la concurrence entre les entreprises nationales et étrangères. En France, le dispositif d'amortisseur fiscal est visé. Bruxelles estime le remboursement partiel aux véhicules de plus de 7,5 t « difficilement compatible » avec la politique commune des transports. Et rappelle que toute aide jugée illégale pourra faire l'objet d'une récupération auprès de son bénéficiaire.
Fréjus. Le tunnel franco-italien affiche pour 2000 un chiffre d'affaires de 562,5 MF, en hausse de 15,6 % par rapport à 1999. Quant à l'autoroute A43, elle a vu son volume de facturations grimper de 36,5 %, à 203,9 MF. Les comptes de l'exercice 2000, arrêtés à l'automne, seront néanmoins négatifs avec un bénéfice de 399,6 MF pour le tunnel du Fréjus et une perte prévisionnelle de 673,1 millions de francs pour l'autoroute A43.
Fièvre aphteuse. Le 5 juin, le comité vétérinaire permanent (CVP) de l'Union européenne assouplit les dernières restrictions frappant le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Mais l'expédition d'animaux vivants des espèces sensibles (ovins, bovins, caprins, porcins), de viande fraîche, de lait et produits laitiers reste interdite jusqu'au 20 juillet 2001 à partir de la Grande-Bretagne. Aux Pays-Bas, le transport de bovins et porcins au départ des quatre provinces contaminées et à destination directe d'un abattoir d'un Etat membre est à nouveau autorisé sous conditions. A l'échelon communautaire, les restrictions sur les mouvements de bovins et porcins vivants ont été prolongées. Seuls les trafics passant par des points d'arrêt agréés sont permis pour les animaux destinés à l'élevage. Bien que ces mesures redonnent confiance aux pays tiers, la crise de la fièvre aphteuse devrait coûter entre 500 et 700 M€ à l'Union européenne, selon les estimations de Bruxelles.
Alliances postales. La Poste conclut des accords avec ses homologues italienne et espagnole. Le premier, signé le 7 juin, prévoit la création d'une entreprise commune - détenue à 51 % par SDA, filiale colis de Poste Italiane et à 49 % par Geopost, holding colis et logistique du groupe La Poste - pour gérer les flux de colis express entrant ou sortant d'Italie. Cette coopération doit se traduire par la signature d'accords commerciaux portant notamment sur la livraison des envois rapides de Poste Italiane, en France par La Poste et en Europe par les membres du réseau DPD. La convention avec Correos y Telégrafos donne naissance, le 21 juin, à une société commune, baptisée ChronoExprés. Au sein d'un réseau unique en Espagne, cette dernière regroupe l'ensemble des activités de colis express des deux entreprises.
TDG. Le groupe britannique TDG rachète le Hollandais Transport Centrale Gelderland, spécialiste comme lui de la prestation de services logistiques. Une opération qui permet à TDG (105,4 millions d'euros de CA) de disposer aux Pays-Bas de 80 000 m2 d'entrepôts supplémentaires à partir desquels les activités de transport sont sous-traitées. Avec cette acquisition et après les rachats de Van Straaten et de Van den Berg, TDG se positionne parmi les principaux acteurs de la logistique au Benelux. Le groupe est également implanté en Espagne et en France où il a réalisé en 2000 un CA de 45,7 M€ (+ 30 %).
Temps de travail. Le 14 juin, le Parlement européen refuse une deuxième fois la position commune du Conseil qui doit servir de base à l'élaboration du projet de directive sur le temps de travail des conducteurs routiers. Les députés proposent une nouvelle série d'amendements. La dernière chance d'aboutir à l'adoption rapide du texte réside dans une procédure de conciliation. En cas d'échec, toutes les dispositions négociées dans le cadre de l'accord politique du 21 décembre 2000 seraient considérées comme caduques. La Commission européenne devant dès lors élaborer une nouvelle proposition. Le principal point d'achoppement réside toujours dans l'application des normes de temps de travail - 48 h par semaine en moyenne, 60 h de durée maximale hebdomadaire si la moyenne des 48 h n'est pas dépassée sur quatre mois - aux conducteurs indépendants. Le Conseil prévoit d'en dispenser les non salariés pendant six ans, un délai que le Parlement souhaite ramener à trois ans.
Livre Blanc. Réuni les 27 et 28 juin, le Conseil des ministres européens n'adopte pas comme prévu le Livre blanc sur les transports qui doit orienter la politique commune pour les dix ans à venir. Mais les recommandations préconisées par la Commission européenne se précisent. Bruxelles repousse l'idée d'un transfert imposé des trafics de la route vers le rail au profit d'une approche « plus réaliste ». Sur la base de prévisions - la demande de transport devrait progresser de 38 % et le trafic routier de 50 % d'ici à 2010 - il est suggéré de figer les parts modales à leur niveau actuel.
Transfesa. Le groupe espagnol spécialisé dans le transport ferroviaire mise sur le mode routier pour assurer le développement de ses activités intermodales. Des opérations de croissance externe en France et en Allemagne sont envisagées. Dans l'Hexagone, sa filiale Transfesa France (92) réalise 410 MF de CA. Par le biais de sa filiale Ibère Logistique, l'Espagnol a repris en août 2000 Cofratir, filiale du groupe landais Resano (mis en redressement judiciaire en octobre 1999). Les Transports Jouchoux (39) lui appartiennent depuis leur rachat en 1990. Le groupe espagnol, qui possède un parc propre de 500 véhicules, réalise 35 % de son CA en transport routier, essentiellement à l'international. Détenu à 51 % par la famille Fernandez, 20 % par la SNCF et 20 % par les chemins de fer espagnols, il pèse 2 milliards de francs de CA total, avec 1 150 salariés.
Grande-Bretagne. La Road Haulage Association (RHA), une des principales organisations professionnelles britanniques, demande à son nouveau ministre des Transports John Pellar une conférence pour trouver une issue à la crise grave que traversent ses adhérents. Elle rappelle qu'en Grande-Bretagne le taux moyen de profit des transporteurs routiers atteint à peine 1,9 %. L'organisation déplore également l'attitude d'une partie du gouvernement britannique, qui transfère sur les entreprises ses responsabilités face à l'immigration clandestine.
Transport de voitures. L'acquisition de la CAT par le consortium Albateam est autorisée le 28 juin par les autorités européennes de la concurrence. Filiale du constructeur Renault, la CAT représente environ 8 MdF de chiffre d'affaires annuel en logistique et transport d'automobiles, essentiellement réalisés pour le compte de Renault. Derrière la marque Albateam, se trouve Global Automotive Logistics, une SARL française dont le capital est détenu par l'armateur maritime suédois Wallenius (20 %), le prestataire logistique néerlandais TNT (20 %), Renault (20 %) et le transporteur d'automobiles britannique Autologic (40 %). Le même jour, les autorités britanniques de la concurrence avalisent le rachat par Autologic de son confrère Axial auprès de Tibbett & Britten. Avec environ 3 500 salariés, Autologic affiche un chiffre d'affaires 1999 d'environ 250 millions d'euros, équivalent à celui d'Axial.
Ferroutage transpyrénéen. Les Pyrénées auront également leur « Lyon-Turin ». Le ministre des Transports annonce le 9 juin le début des études nécessaires au percement d'un tunnel transpyrénéen pour le ferroutage. D'une longueur de 50 km, soit l'équivalent de celle prévue pour l'infrastructure alpine, l'ouvrage devrait relier Pierrefitte-Nestalas (à une vingtaine de kilomètres au sud de Lourdes) à Biescas (Espagne) en passant sous le massif du Vignemale. Le coût de cette réalisation franco-espagnole est estimé à 5 milliards d'euros. Aucune date de mise en service n'est précisée.
Matières dangereuses. Le transport des matières dangereuses fait l'objet d'une directive parue au Journal Officiel des communautés européennes le 23 juin. Celle-ci modifie la directive 95/50/CE du Conseil. Elle impose à chaque membre de l'équipage l'obligation de détenir une lampe de poche en remplacement de l'ancienne trousse d'outils pour les réparations de fortune. De même, la protection du chauffeur passe désormais par son équipement en baudrier ou vêtement fluorescent.
Girard/Mach 3000. Girard, entreprise vendéenne spécialisée dans le transport de meubles neufs, adhère le 6 juin au groupement de transporteurs européens MACH 3000. Elle rejoint ainsi les sociétés LBC Sweden (Suède), LBC Finland (Finlande), GM-ITM (Danemark), DFDS Transport (Grande-Bretagne), Fröde GmbH (Allemagne), Fröde Möbelspedition (Suisse), GTC-International (Pays-Bas, Belgique), DD Cargo (Espagne), Schenker Italiana (Italie) et Trasporti Castelletti (Italie). Cumulant 2 milliards de francs de chiffre d'affaires en transport de meubles, Mach 3000 est l'unique groupement actif dans ce secteur d'activité à l'échelle européenne. Il permet à ses membres de procéder à des échanges de fret ainsi que de disposer d'une taille suffisante pour conquérir de nouveaux marchés.
Chariot. Sécurisant pour le cariste, économique pour le gestionnaire de parc, c'est ainsi que Still & Saxby a conçu son chariot à mât rétractable FM. Le confort de l'utilisateur passe par un siège ergonomique et un plancher réglables électriquement selon sa morphologie, un joystick qui permet d'actionner toutes les fonctions hydrauliques d'une seule main - il peut être remplacé par quatre leviers - et une direction assistée. Le FM est proposé en version TDM (translateur de mât permettant une meilleure visibilité par l'absence de flexibles hydrauliques) ou TDL (translateur traditionnel à mât fixe).
Transpalettes. Yale lance une nouvelle gamme de transpalettes électriques à conducteur accompagnant avec les modèles MP18, MP22 et MP30 pouvant respectivement charger jusqu'à 1 800, 2 200 et 3 000 kg. D'une longueur de châssis de 501 mm, le premier offre un rayon de braquage de 1 983 mm avec des europalettes de 1 200 mm. Il est animé par une batterie d'une capacité de 20 Ah. Adaptés à des utilisations plus intensives, les MP22 et MP30 sont équipés en série de batteries d'une capacité de 25 Ah. Yale lance également une nouvelle version du gerbeur MS12/15 secondes à conducteur assis. Son moteur d'une puissance de 2,6 kW, permet une vitesse améliorée en charge, qui peut être contrôlée en pente.
Axor. Mercedes découvre une partie du voile sur l'Axor, sa nouvelle gamme intermédiaire de tracteurs routiers de 19t de PTAC qui sera commercialisée début 2002 en Europe. L'Axor nait de l'assemblage, sur un châssis Actros, d'une cabine Atego surélevée, et d'un six cylindres en ligne de 12 litres développé par les bureaux d'étude brésiliens du constructeur allemand. Ce moteur, dénommé OM 457 LA, développera 353 ch, 401 ch ou 428 ch (respectivement 260 kW, 295 kW et 315 kW), pour un couple de 1 850 Nm à 2 100 Nm disponible à 1 100 tr/mn. En France, c'est le marché des tracteurs citerniers et des grandes flottes que visera en priorité le Mercedes Axor, plus léger que l'Actros et mieux motorisé que l'Atego.
Recul. Volvo Trucks enregistre à fin mai un recul de 11 % de ses ventes mondiales. Lesquelles s'établissent à 68 738 unités contre 77 202 au cours de la période correspondante en 1999. En Europe, premier marché du constructeur suédois de poids lourds, les immatriculations sont restées stables, à 44 216 unités contre 43 564 sur les cinq premiers mois de l'an dernier. Le constructeur a par ailleurs a nommé Michel Guigou à la tête de ses activités aux Etats-Unis et au Canada. L'ancien président de Mack Trucks, filiale nord-américaine de Renault VI, est remplacé à ce poste par Paul Vikner, responsable ventes et marketing de Mack.
Occasion. Avec 25 500 poids lourds immatriculés à la fin du mois de mai 2001, le marché français des véhicules d'occasion s'est fortement ralenti au cours du premier semestre. Selon les concessionnaires interrogés par l'Observatoire des Véhicules industriels (OVI), la baisse est de 5 % pour les porteurs et de 12 % pour les tracteurs. Alors qu'en 1997, la France immatriculait 1,6 poids lourd d'occasion pour un neuf, elle n'en enregistre plus que 0,9 pour un en 2001. Pour expliquer ce phénomène, l'OVI avance l'augmentation des exportations vers l'Europe du Sud et de l'Est de véhicules repris auprès des grandes flottes ainsi que le développement de la location.