«En juillet, les comptes de l'entreprise sont passés du rouge au noir. Le second semestre 2001 sera bénéficiaire et nous espérons terminer l'année à l'équilibre. En 2002, nous tablons sur un chiffre d'affaires de 400 millions de francs et un résultat net de 2,5 % après impôts», annonce Jacques Simon, P-dg de STR Aubry. Un groupe qu'il a repris en janvier 2001 pour un franc symbolique avec l'ambition de le redresser et d'offrir au nom d'Aubry une nouvelle naissance dans le transport routier de marchandises volumineuses. Racheté en 1999 par Sebban Participations dans le cadre d'un redressement judiciaire, l'entreprise bourguignonne est, fin 2000, au bord de la liquidation. Il n'en reste qu'Aubry Camions Remorques et le holding de tête STR Aubry, soit environ 120 véhicules moteurs et 80 millions de francs de chiffre d'affaires. Aubry Volume et Aubry Loire Auvergne, supposées intégrer les fonds de commerce rachetés au groupe Giraud, ne sont pas opérationnelles, car «le montant de la vente n'avait pas été versé». Jacques Simon a donc relancé les négociations afin de finaliser le rachat des fonds de commerce Landeau Sainte Croix (Caen) Carola (Narbonne) et Giraud Volume (Chalon-sur-Saône). Parallèlement, il a entrepris de mettre en place «une véritable gestion industrielle de l'entreprise», s'est employé à rassurer les salariés et à regagner leur confiance, a opéré une sélection client par client pour éliminer peu à peu les trafics non rentables et a entamé le renouvellement de la flotte «vieillissante». Le financement de ces opérations a été réalisé essentiellement grâce à la cession d'une partie du patrimoine immobilier de l'entreprise. Au 1er juillet, Jacques Simon a, en outre, procédé à une augmentation de capital avec l'appui de partenaires financiers. L'objectif est «de poursuivre le redressement de l'activité de base, à savoir le transport de marchandises volumineuses, qui représente encore 80 % du chiffre d'affaires annuel ». Un marché où STR Aubry reste un des principaux acteurs français.
Bourgey-Montreuil. A l'appel de l'intersyndicale CFDT/CGT/FO, une quarantaine de conducteurs de Bourgey-Montreuil Route (BMR) et de la société nouvelle de transport (SNT) - deux filiales de Geodis BM - bloquent le 3 juillet les sites de Méry (73) et de Rumilly (74). Les grévistes contestent un projet d'accord de réduction du temps de travail présenté par la direction. Ils dénoncent également l'absence d'harmonisation de la politique salariale entre BMR et la SNT, société rachetée par le groupe Bourgey-Montreuil il y a une dizaine d'années. Le conflit s'achève le 5 juillet après la signature d'un accord. Lequel prévoit une augmentation de 4 % du taux horaire, la généralisation de la prime mensuelle de qualité, l'harmonisation des conditions de rémunération entre les deux filiales.
Navarro. « Nous devrions terminer l'année 2001 sur un chiffre d'affaires compris entre 230 et 250 MF. Quant au résultat net, il sera également en retrait par rapport à 2000 (4,2 MF) », annonce Paul-Denis Navarro, P-dg de l'entreprise de transport frigorifique Navarro. Le transporteur d'Aix-en-Provence (13), détenu à 38 % par le groupe Stef-TFE, reconnaît subir l'impact de l'augmentation du prix de carburant et de la mise en place du décret Gayssot relatif au temps de travail des conducteurs routiers. « En outre, nous sommes de plus en plus confrontés à des problèmes de saturation des voies routières qui grèvent considérablement notre productivité », précise son P-dg.
Ziegler. Pour agrandir son site Drouin Europe de Laval (53), Ziegler investit 15 MF. Atteignant environ 25 MF, le chiffre d'affaires annuel de l'agence lavalloise se répartit à 55 % en messagerie, 30 % en lots partiels et complets, 15 % en international. Avec 600 salariés, Ziegler a réalisé en 2000 un chiffre d'affaires de 471 MF qui atteindra 800 MF en 2001 suite à la reprise de Grimaud.
FLO. Les Transports Gentie, basés à Sansac de Marmiesse (15), adhèrent au groupement France Lots Organisation (FLO). Avec un chiffre d'affaires annuel de 22,6 MF, la PME auvergnate est spécialisée en transport d'hydrocarbures et de bitume (60 % de son activité). Elle gère également des trafics de lots industriels au départ des régions Rhône-Alpes, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur à destination de l'Auvergne, du Midi-Pyrénées et de l'Italie. Elle emploie 45 salariés et dispose de 34 ensembles routiers. Grâce à cette nouvelle adhésion, FLO réunit 63 entreprises pour un chiffre d'affaires cumulé de 3,6 MdF avec 5 800 personnes et 4 500 moteurs.
Grimaud. Le calvaire continue pour les sous-traitants du groupe de Bressuire (repris par Ziegler et rebaptisé Grimaud Logistique) six mois après son dépôt de bilan. Ceux qui ont pu s'appuyer sur la loi Gayssot (art. 10) ont limité leurs pertes. A fin mai, selon les chiffres émanant de la cellule liquidative mise en place à Bressuire, 16 MF auraient ainsi été remboursés aux transporteurs au titre de l'action directe alors que le passif comptable fournisseurs s'élèverait à 78 MF. En revanche, certaines sociétés qui travaillaient au forfait journalier ou celles placées dans l'impossibilité d'identifier les destinataires et les expéditeurs n'ont pu récupérer leur dû. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a recensé 115 entreprises concernées par le dépôt de bilan de Grimaud. Le montant global des créances est de 15 MF, la plus petite étant de 717 F, la plus importante de 3,6 MF.
Défaillances. L'observatoire ORT des défaillances répertorie huit dépôts de bilan d'entreprises de transport routier de marchandises au cours du deuxième trimestre 2001. Il s'agit des sociétés Synchrony Logistique, Garnier, Bardy Bresse, Lesire, Joncqueur, Saunier, Carros Transports et Sciacqua Frères.
Nomination. Luc Turin est nommé secrétaire général de la FND, holding du groupe Norbert Dentressangle. Il quitte le directoire ainsi que sa fonction de directeur financier du groupe où lui succède Patrick Bataillard, précédemment directeur financier transport. Hervé Montjotin, auparavant directeur des ressources humaines, devient directeur général en charge des ressources humaines et de l'organisation. Il reste membre du directoire.
Saunier. Synergies Logistiques (69) n'est pas autorisée à reprendre les Transports Saunier (42), liquidés le 16 mai 2001. Le Tribunal de commerce de Roanne (42) rejette en effet son offre de rachat. Ce qui entraîne le licenciement des 77 salariés de Saunier (70 MF de CA, 100 véhicules). Selon l'article L 622-17 du code de commerce, Synergies Logistiques (110 MF de CA, 200 véhicules, 180 salariés) ne pouvait acquérir une entreprise dont il avait déjà pris le contrôle le 8 mars 2001. Même si son P-dg, Jean-Louis Vallier, avait contesté l'opération à la suite d'un audit financier.
Tibbett & Britten. Le groupe anglais assure la logistique des produits épicerie, droguerie et hygiène du distributeur Intermarché Alimentaire, à partir de sa plate-forme d'Amiens (80). Sur 12 000 m2 le prestataire britannique gère ainsi la réception, le stockage, la préparation des commandes et l'expédition de 11 millions de colis par an à destination de la Picardie et de la Champagne-Ardenne. Tibbett & Britten annonce l'ouverture prochaine d'un entrepôt du même type, pour le même client, à Angers (49).
GST. 250 MF, c'est le CA qu'espère atteindre en 2001 GST Plate-forme européenne (74). Ce qui représenterait une croissance annuelle de 10,6 %, contre plus de 15 % en 2000. Carmelo Sgro, P-dg de l'entreprise, observe notamment un ralentissement de l'activité à l'international (70 % du CA total), notamment vers l'Italie et l'Espagne. Une progression de 25 à 30 % du transport national, sur les six premiers mois de l'année, vient heureusement compenser le fléchissement de l'activité hors des frontières françaises. Outre son siège social basé à Scionzier (74), GST dispose d'agences à Aulnay-sous-Bois (93), Thaon-les-Vosges (ex-Arrow Transports acquis en février 1999) et Laval (ex-La Flèche Lavalloise reprise en février 1999). Elle totalise ainsi 320 salariés, 215 véhicules moteurs et 18 000 m2 de surface de transit et stockage. En novembre, GST sera cédée au transporteur luxembourgeois Thiel Logistik (5 MdF de CA).
Groupement. Evolutrans étoffe son réseau avec 18 nouveaux adhérents depuis début 2001, ce qui porte leur nombre à 58. Ce sont des pme de transport de lots industriels présentes dans 43 départements français et qui cumulent 2000 véhicules moteurs pour un chiffre d'affaires annuel de 1,7 MdF. D'ici à la fin de l'année, Evolutrans espère compter 80 adhérents affichant au minimum 10 MF de chiffre d'affaires annuel et disposant au maximum de 80 véhicules moteurs.
Exapaq. Le réseau spécialisé dans le monocolis, dirigé par Stéphane Corthier, président du directoire, annonce un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de francs en 2001 avec 27,5 millions d'envois traités. Exapaq consolide ainsi sa position de numéro un français du transport non express de colis de 30 kg et moins, pour une clientèle exclusive d'entreprises.
Citernes hydrocarbures. EB Trans prend officiellement le contrôle de Giraud Location, Giraud Liquide Est, Lorcy et Zamora, les quatre sociétés qui constituaient jusqu'alors le pôle vrac liquide (450 MF de CA annuel) de Giraud International. En échange de ses filiales, Giraud International prend le contrôle de 27 % du capital d'EB Trans, dont le P-dg Blaise Durand est désormais assisté de Nicolas Balp, Hervé Parent et Jean-Christophe Vianney, en tant que directeurs généraux. Grâce à cette opération, EB Trans propulse son chiffre d'affaires annuel aux alentours de 1,5 MdF, avec 2 260 salariés, 1 800 véhicules moteurs et 2 200 citernes.
Barlatier. Le groupe néerlandais TPG, spécialisé en transport express, logistique et courrier, rachète 49 % du capital du logisticien français Barlatier, dont il contrôlait 51 % depuis juillet 2000. Basé à Bouc-Bel-Air (13), Barlatier a réalisé, avec 700 personnes, un chiffre d'affaires de 341 MF en 2000. Celui-ci est généré à 75 % par des opérations de stockage et de conditionnement et à 25 % par du transport et de l'affrètement. Le P-dg actuel de l'entreprise Jean-Pierre Barlatier continue à diriger la société, tournée vers les prestations logistiques en direction des biens de consommation (Carrefour, Unilever, etc.) et des secteurs pharmaceutique et électronique.
Synchrony. Le groupe français Mory, dont la tentative de sauvetage de Synchrony avait échoué dans le cadre d'un plan de continuation, se porte officiellement acquéreur de cette entreprise placée en redressement judiciaire le 2 avril. Norbert Dentressangle, G7 et un Anglo-Saxon ont examiné le dossier sans y donner suite. En 2000, Synchrony avait accusé 13,8 millions d'euros de déficit net pour un chiffre d'affaires de 58 millions d'euros.
Frigorifique. Les Transports Cardon (62) acquièrent la SA Garnier (50 MF de CA, 80 moteurs et 93 salariés), une société mise en redressement judiciaire le 12 avril. Les deux entreprises sont actives sur le créneau du transport sous température dirigée. Grâce à ce rachat, les Transports Cardon devrait atteindre à fin 2001 un chiffre d'affaires de 260 MF avec 400 salariés et un parc d'environ 180 véhicules.
Ziegler. Le groupe belge reprend le 1er août Trans Service (76) et Chatel Transports (50), deux des 8 filiales messagerie de Logistique Chevallier (485 MF de CA). Acquéreur en mars de Grimaud, Ziegler complète ainsi son réseau français. Trans Service et Chatel Transports ont généré respectivement 54 MF et 47 MF de chiffre d'affaires en 2000. Le 31 août, Ziegler prend aussi le contrôle de la Société de Transport, Transit et Magasinage (STTM) basée à Bordeaux (33). Celle-ci est spécialisée dans l'entreposage, la préparation des commandes, l'étiquetage et l'expédition de vins en Europe. STTM emploie 8 salariés, pour réaliser environ 12 MF de CA annuel.
TFN. Implantés à Marquette- Lez-Lille (59), les Transports Frigorifiques du Nord (TFN) sont placés en redressement judiciaire le 2 août par le tribunal de commerce de Lille. « Notre dépôt de bilan n'est pas lié à des difficultés économiques », affirme Jean David, son gérant. Lequel estime avoir été amené à se mettre « sous la protection du tribunal de commerce » à la suite du litige qui l'oppose à son crédit bailleur immobilier Batinorest. Avec 31 véhicules et 115 salariés (dont 70 conducteurs), TFN a réalisé en 2000 un bénéfice net de 558 KF pour un chiffre d'affaires de 38,5 MF.
Sernam. Trois agences fermées, huit autres regroupées, 131 emplois menacés, c'est ce que prévoit le plan social présenté les 25 juillet et 21 août par la direction du Sernam à ses représentants du personnel. L'ancien service de messagerie de la SNCF, filialisé en février 2000, souhaite procéder à la fermeture des sites de Châteauroux, Creil et Besançon. Dans le même temps, les agences de Chartres/Orléans, Chambéry/ Annecy, Clermont-Ferrand/Montmarault et Oyonnax/Bourg-en-Bresse seront regroupées en 4 unités. Cette restructuration est, selon le Sernam, justifiée par « un contexte étroit et fragile ainsi que par les mauvais résultats enregistrés en 2000 et sur les cinq premiers mois de 2001 ». Les organisations syndicales dénoncent une nouvelle tentative de démantèlement du Sernam. Le comité d'entreprise (CE) du Sernam rend le 29 août un avis défavorable sur le plan de restructuration.
Liquidation judiciaire. Le tribunal de commerce du Mans prononce le 17 juillet la liquidation judiciaire des Transports Cohuau (72). Spécialisée dans le grand volume, l'entreprise avait enregistré en 2000 un déficit de 5 MF faisant suite à une perte de 1 MF en 1999. Créée en 1991 par Daniel Cohuau, un ancien conducteur routier, elle a subi « les conséquences des hausses du gazole et des coûts sociaux ». Elle a surtout perdu un client qui représentait 6 millions de francs de chiffre d'affaires annuel. La PME sarthoise employait 65 personnes et disposait d'un parc de 45 véhicules moteurs.
Décès. Pierre Rodière décède le 30 juillet à l'âge de 92 ans. En 1947, il avait fondé les Transports P. Rodière, spécialisés dans le transport de produits pétroliers en citernes. Basée à Tresses (33), l'entreprise porte toujours son nom. Elle est aujourd'hui filiale du groupe EB Trans.
Glot. En redressement judiciaire depuis mai 2000, les Transports Glot (35) sont repris le 1er août par les Transports Pailler (29). Ce dernier (65 personnes, 38 MF de CA) est contrôlée par SPCB, un holding présidé par Henri Creff - l'ex-propriétaire des Citerniers Bretons (rachetés par EB Trans) -, qui chapeaute également les Transports Guivarch (29) et Hamon (35). SPCB représente un chiffre d'affaires annuel cumulé de quelque 120 MF auquel Glot participera pour 18 MF. Spécialisée dans le transport régional de lots complets, l'entreprise avait réalisé un CA de 29,3 MF en 2000 pour 2,13 MF de pertes.
Redressement judiciaire. Basée à Lomme (59), CDF Diffusion est placée en redressement judiciaire le 23 août par le tribunal de commerce de Lille. Avec 30 salariés, elle est active dans le transport de lots et la location de véhicules industriels (CA de 12,8 MF en 1997).
Geodis. Le site Geodis de Spay (72) annonce un plan social qui envisage la suppression de 40 emplois sur 97. Cette agence travaillait presque exclusivement pour l'usine Philips du Mans qui a abandonné la production de téléphones mobiles. A moyen terme, les 97 postes seraient menacés dans le cadre d'une réorganisation de la filiale de la SNCF dans l'Ouest de la France.
Location. Spécialiste de la location de véhicules frigorifiques sans conducteurs, Petit Forestier enregistre au premier semestre 2001 une hausse de 24,9 % de son chiffre d'affaires à 587 MF. La location a généré 483,2 MF, soit une progression de 27,1 %, tandis que l'activité carrosserie représentait 103,8 MF (+15,3 %). La croissance a été particulièrement sensible hors de France où le chiffre d'affaires a pratiquement doublé en un an pour atteindre 11,5 MF. L'entreprise emploie 460 personnes pour un parc de 8 500 véhicules.
Aubry. Repris en début d'année pour le franc symbolique par Jacques Simon, STR Aubry annonce un chiffre d'affaires prévisionnel de 350 MF à fin 2001 et un retour à l'équilibre financier. Spécialisée dans le transport de marchandises volumineuses et les prestations logistiques, l'entreprise - rachetée en 1999 par Sebban Participations dans le cadre d'un redressement judiciaire - était au bord de la liquidation en 2000.
Transports M. Jansou. Assignés par l'Urssaf pour un impayé de 300 KF, les Transports M. Jansou déposent le bilan le 28 août. La pme du Tarn était déjà dans une situation financière fragile avec un déficit net de 4,4 MF pour un chiffre d'affaires de 59,8 MF en 2000. Spécialisée en transport de lots et demi-lots en France et à l'international, elle emploie 85 salariés et utilise un parc de 100 véhicules. Son dirigeant fut le premier transporteur routier de marchandises à signer un accord de réduction du temps de travail en décembre 1998.
Easydis. Filiale transport et logistique du groupe Casino, Easydis (2,5 MdF de CA annuel, 3 000 personnes et 20 entrepôts) ne reprendra pas Samada (800 MF de CA, 1 000 salariés et 14 entrepôts), division logistique de Monoprix, contrairement à ce qui avait été convenu dans un accord de principe signé le 2 mai. Les deux entreprises ne sont pas parvenues à harmoniser leurs systèmes d'exploitation ni à généraliser l'application du logiciel de gestion des entrepôts.
Nomination. Alain Rouas est nommé directeur général de la CAT le 31 août. Agé de 51 ans, il était auparavant en charge du secteur automotive du logisticien Hays. Ex-filiale de transport et distribution du constructeur automobile Renault, la CAT a été rachetée au printemps 2001 par le consortium Albateam.
ADR. L'Autorisation Dangerous Road (ADR) version 2001 entre en vigueur le 1er juillet. L'accord européen relatif au transport de matières dangereuses fait l'objet d'un sérieux lifting rédactionnel visant à le rendre plus accessible. Sur le fond, le nouvel ADR est très proche de l'ancien. La principale nouveauté reste l'obligation faite aux entreprises, depuis le 1er janvier 2001, de désigner un ou plusieurs conseillers à la sécurité. Le 30 juin, l'arrêté ADR était paru au Journal Officiel. Un texte national qui complète les dispositions de l'accord européen sans introduire de changement notable dans les prescriptions applicables aux acheminements réalisés à l'intérieur du territoire français
Conjoncture. Le calme après l'euphorie, c'est ce que constate la plupart des transporteurs routiers au terme de ce premier semestre 2001. Des volumes d'activité corrects, des revalorisations tarifaires, une stabilisation du prix du gazole sont en effet les éléments qui ont leur permis d'améliorer leur rentabilité et d'accroître leur chiffre d'affaires sur cette première partie de l'année. Reste que cette progression marque un repli par rapport à celle enregistrée en 2000. En outre, certaines entreprises - dont celles oeuvrant à l'international - ont davantage souffert. Toutes continuent de subir l'augmentation des charges sociales et la pénurie de conducteurs.
Conventions de conversion. Ce dispositif, qui devait être proposé à tout salarié faisant l'objet d'une procédure de licenciement économique, prend fin au 1er juillet. Il faisait office de plan social pour les entreprises de 10 à 50 salariés. Lesquelles sont désormais assujetties à la mise en oeuvre d'un plan social « classique » comprenant notamment des mesures de reclassement, de formation et de réduction du temps de travail.
Infrastructures. De 24 MdF sur la période 1990-1994, le budget affecté par l'Etat aux investissements routiers pourrait tomber à 11 MdF pour les années 2000-2020. Tel est le constat formulé par Jacques Oudin, sénateur de Vendée et rapporteur pour la délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire. En revanche, les crédits consacrés au ferroviaire se verraient à peine érodés par la mise en place des schémas de services collectifs de transport qui programment les financements pour les vingt ans à venir. Le fer obtiendrait encore 13,4 MdF contre 16,2 MdF au cours des années 1990-1994.
Modes de transport. La route a moins progressé en 2000 qu'en 1999. En volume, sa production n'a crû que de 5 % contre 7,2 % l'année précédente, selon le bilan provisoire des Comptes Transports de la Nation. Dans le même temps, les modes ferroviaire et fluvial ont enregistré une hausse supérieure à 6 %. En tonnes.kilomètres, la croissance du trafic routier intérieur (+2,4%) a également marqué une inflexion. Une médiocre performance qui a tiré vers le bas les indices de la branche « transports terrestres », passés de 4,2 % en 1999 à 3 % en 2000. En revanche, l'excédent brut d'exploitation du transport routier a progressé de 1 % après un recul de 4,5 % en 1999.
Carburant sur autoroutes. Faire jouer la concurrence entre distributeurs afin d'abaisser le coût des carburants sur autoroutes, tel est l'objectif du ministère de l'Économie qui annonce deux démarches en ce sens. La première mesure vise à renforcer la publicité des prix. Les tarifs pratiqués dans un rayon de 15 km seront indiqués aux entrées et sorties des axes, en complément de ceux appliqués par les stations-service d'autoroutes. A plus longue échéance, le ministre des Finances souhaite renforcer la présence de la grande distribution sur le réseau.
Chargeurs. Jean-Pierre Ribière est reconduit pour 3 ans à la présidence de l'AUTF (Association des utilisateurs de transports de fret). Il sera assisté de deux vice-présidents : Georges Schildknecht, représentant des associations régionales et président de l'Acuta (Association des chargeurs et usagers des transports d'Alsace) ainsi que Paul-Marie Rivoalen (Vallourec).
Travail de nuit. La Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF) campe sur ses positions sur le dossier du travail de nuit. Elle annonce qu'aucune nouvelle avancée par rapport aux propositions soumises aux syndicats de salariés le 30 mai n'est envisageable. Le projet porte sur une majoration du taux horaire conventionnel de 20 % dès la première heure travaillée entre 21 h et 6 h ainsi qu'une compensation en repos égale à 5 % du temps de travail accompli par le salarié en période nocturne à partir de 50 heures de travail de nuit par mois. Chez les messagers, l'application de ces dispositions se traduirait par une hausse de la masse salariale pouvant atteindre 10 %.
Transport exceptionnel. 50 t pour la première catégorie et 72 t pour la seconde, c'est le poids total roulant (PTR) auquel sont autorisés les convois exceptionnels de grumes, pendant cinq ans. L'article 17 de la loi d'orientation sur la forêt du 9 juillet (Journal Officiel du 11 juillet) instaure ces normes maximales en lieu et place des 45 t et 70 t actuels. Des arrêtés préfectoraux doivent encore définir où et quand de tels convois peuvent circuler.
Sous-traitance. Par décret du 19 juillet 2001 publié au Journal Officiel du 22 juillet, le contrat type « sous-traitance » voit enfin le jour. Son objectif : clarifier les relations commerciales entre commissionnaire de transport et sous-traitant en précisant leurs droits et obligations réciproques. Ce texte atténue le risque d'une requalification des contrats d'affrètement sans l'évacuer. Comme pour tous les contrats types, ses dispositions s'appliquent dès lors que les parties n'ont pas convenu de conventions différentes. Certaines de ses clauses consistent en un rappel de la réglementation à laquelle il ne peut être dérogé (obligations réglementaires, tarifaires, sociales...). D'autres sont « optionnelles ». Tel est le cas pour le libre choix du matériel et de ses fournisseurs par le sous-traitant, le préavis de rupture de contrat ou encore la garantie minimale de trafic.
Frais de déplacement. Les frais de déplacement des ouvriers fixés par l'accord du 8 février 2001 s'imposent à tous. Un arrêté du 18 juillet paru au Journal Officiel du 7 août étend l'application du barème entré en vigueur rétroactivement au 1er janvier à tous les employeurs et salariés relevant de la convention collective des transports routiers et activités auxiliaires. La revalorisation portait les indemnités de repas et de repas unique à 68,35F et 42,20F (+3,5%), celles de grand déplacement avec un découcher et un repas à 222,05F (+2,45%) et celle avec un découcher et deux repas à 290,40F (+2,7%).
Unostra. L'organisation professionnelle devient le 1er août membre de l'Association française du transport routier international (AFTRI). « Nous souhaitons ainsi participer aux dossiers techniques relatifs à cette activité afin de répercuter ces informations auprès de nos unions régionales et de nos adhérents », explique Christian Rose, son secrétaire général. Toute entreprise justifiant de son adhésion à l'Unostra et souhaitant adhérer à l'AFTRI bénéficie d'une remise de 15 % sur le montant de la cotisation annuelle.
Transport de voitures. Un nouveau contrat type relatif au transport de véhicules roulants paraît au Journal Officiel le 22 juillet. Il se substitue à la convention-cadre en vigueur depuis 1990. A l'instar des révisions effectuées sur l'ensemble des contrats-types de spécialités, les modifications apportées s'inspirent largement des dispositions du contrat type général. Est ainsi introduite une clause de révision des prix en cas de variations significatives des charges de l'entreprise de transport (article 16). Conformément à l'article 1, le champ d'application du contrat type s'élargit à l'acheminement des voitures sur véhicules tractés et comprend les opérations de convoyage depuis le site de production.
Messagerie. Au terme du 1er trimestre 2001, les tonnages et envois en messagerie traditionnelle accusent une baisse respective de 3,5 % et 3,2 % par rapport à la même période en 2000. Ce recul s'explique par l'essoufflement de la production industrielle et le ralentissement des investissements des entreprises françaises, selon le Service Économique et Statistique (SES) du ministère des Transports. En revanche, le chiffre d'affaires réalisé par cette branche d'activité a progressé de 9,2 % en glissement annuel, du fait de la revalorisation des prix unitaires.
Contrôle technique. Le contrôle technique des véhicules de moins de 3,5 t fait l'objet d'un arrêté paru au Journal Officiel du 18 juillet. Celui-ci traite notamment de l'attestation de mise en conformité à présenter pour les véhicules roulant au GPL (gaz de pétrole liquéfié). Lesquels doivent être dotés de dispositifs de sécurité avant le 31 décembre 2001. En annexe, le texte recense l'ensemble des points sur lesquels porte le contrôle. Pour chacun d'entre eux, sont listés les défauts constatables en indiquant si leur présence impose ou non une contre-visite.
Sécurité. Un dépistage de stupéfiants sera systématiquement effectué sur les conducteurs impliqués dans un accident mortel. C'est ce que prévoit un décret paru au Journal Officiel du 28 août. Le contrôle comportera une analyse d'urine, complétée par un examen sanguin. Pour l'heure, aucune sanction n'est prévue en cas de résultat positif.
Immigration clandestine. L'Unostra Nord Pas-de-Calais menace de bloquer le port de Calais pour protester contre les dégradations du trafic transmanche et la décision du gouvernement britannique d'infliger aux entreprises et aux chauffeurs une amende de 2000 £ (20 000 F) par clandestin découvert dans leurs véhicules. De l'autre côté du Channel, Roger King, président de la Road Haulage Association (RHA), juge « honteux » l'impossibilité de faire appel de ces condamnations devant la justice.
Deutsche Post. La poste allemande annonce qu'elle portera de 51 % à 72 % sa participation dans le capital de DHL International début 2002. Deutsche Post négocie le rachat des 21 % détenus par le groupe d'investisseurs institutionnels Bermuda. Les compagnies aériennes Lufthansa et Japan Airlines conserveraient les 25 % et 3 % qu'elles détiennent respectivement. DP envisage d'introduire DHL en bourse en 2003. En attendant, le groupe postal projette d'intégrer l'opérateur express en son sein. Ce qui lui permettra de gonfler son CA et de dépasser le record de 32,7 Md€ atteint en 2000.
Vialle. Le transporteur français Vialle reprend une partie des activités du Belge Keulders Transport. Ce dernier avait été mis début mai sous concordat judiciaire (l'équivalent outre-Quiévrain du redressement judiciaire) pour une durée de 6 mois. Keulders pesait alors un chiffre d'affaires de quelque 240 MF avec un effectif de 300 personnes et un parc d'environ 220 moteurs. Rebaptisé Keulders International, il permet au groupe français de s'implanter au Benelux. Basé en Dordogne, Vialle réalise 45 % de ses quelque 810 MF de chiffre d'affaires à l'international. Il dispose de sociétés en Espagne, en Pologne et au Maroc et s'appuie sur une vingtaine d'agences en France.
Livre blanc. Il devait être adopté en juin, publié en juillet. Finalement, la parution du « Livre blanc sur la politique européenne des transports à l'horizon 2010 » est repoussée à septembre. Motif avoué de ce contretemps : la direction « environnement » de la Commission européenne l'estime insuffisamment ambitieux.
Synchrony Logistique. Tout comme sa maison mère française Synchrony Logistique, le Belge Transports Jean Vincent est placé sous concordat judiciaire par le tribunal de commerce d'Eupen. Jean Vincent représente un chiffre d'affaires de quelque 130 MF, emploie 91 salariés et dispose d'un parc de 80 moteurs. Il a été racheté en 1997 par Synchrony qui avait annoncé fin 2000 son intention de le restructurer. Il était alors question de rebaptiser l'entreprise Synchrony Logistique Belgium et de la charger de la gestion administrative de l'ensemble de la flotte du groupe. La mise en redressement judiciaire du groupe français le 2 avril dernier a coupé court à ce projet. Transports Jean Vincent sera déclarée en faillite le 4 septembre.
Peste porcine. L'Espagne interdit tout transport de porcs sur son territoire à partir du 11 juillet. Seul reste autorisé l'acheminement des animaux vers l'abattoir. Cette mesure vise à limiter une extension de l'épidémie de peste porcine qui sévit dans le pays. L'interdiction sera levée le 17 août par le ministère de l'Agriculture espagnol. L'acheminement de ce bétail restera toutefois soumis à des conditions de sécurité dans quinze communes touchées par l'épizootie.
Graveleau. Filiale du groupe allemand Dachser, le transporteur vendéen Graveleau achève la construction en Pologne d'une agence dédiée à l'acheminement, aux formalités douanières et au stockage de marchandises. Sur 2000 m2, ce bâtiment dispose de 25 portes à quai. Il est situé dans la périphérie de Lodz, capitale historique du textile.
Lyon-Turin. La future liaison ferroviaire, qui doit être opérationnelle en 2015, a déjà pris un an de retard. C'est en tout cas ce qu'affirme Antoine Fatiga, secrétaire général de la CFDT Transports. Selon ce responsable syndical, il manquerait 300 MF pour agrandir le tunnel du Mont-Cenis (entre Modane et Bardonecchia). Sur l'itinéraire Lyon/Turin, cet ouvrage doit subir des travaux pour permettre le transport de poids lourds sur des wagons spéciaux.
Grèce. Ce pays ne respecte pas les règles communautaires relatives à l'accès à la profession de transporteur routier. La Grèce n'a toujours pas transposé en droit national la directive de 1998 (98/76/CE) qui porte également sur les titres et certificats « visant à favoriser le libre exercice de la liberté d'établissement des professionnels dans le domaine des transports nationaux et internationaux ». Le délai imparti étant arrivé à échéance le 1er octobre 1999, la Commission européenne a introduit, le 19 mars 2001, un recours auprès de la Cour de justice.
Vos Logistics. Le Néerlandais Vos Logistics rachète le Belge Sigma-Trans (6,9 M€ de CA, 26 véhicules), basé près de Bruges et spécialisé dans le grand volume. Vos Logistics a en outre acquis Kwimpex (5 millions d'euros de CA, 27 véhicules), une société polonaise spécialisée dans la distribution de produits électriques et électroniques de grande consommation. Il s'offre également l'entreprise néerlandaise Plutrans, présente sur le marché du pulvérulent. Ce dernier rachat conforte la position du transporteur batave dans le secteur du vrac en Europe, un marché sur lequel il revendique déjà une place de leader. Avec une flotte totale de 3 000 véhicules moteurs et 4 000 salariés, Vos Logistics table cette année sur un CA global de 567 millions d'euros.
Italie. La Commission européenne adresse le 18 juillet un avis motivé à l'Italie enjoignant ce pays de récupérer les quelque 142 millions d'euros d'aides fiscales qu'il avait octroyées à ses transporteurs routiers en 1992. Accordées sous forme de crédit d'impôt, celles-ci avaient été jugées incompatibles avec la législation communautaire dans une décision du 9 juin 1993. Supposée récupérer ces aides, l'Italie n'en a rien fait en arguant qu'une telle démarche était impossible. Saisie par la Commission, la Cour de Justice des Communautés Européennes a jugé ce prétexte irrecevable dans un arrêt du 29 janvier 1998.
Deutsche Post. La poste allemande bénéficie d'une prolongation de son monopole sur le courrier jusqu'à fin 2007, au lieu de 2003. C'est ce que décide le Bundesrat, la Chambre haute du Parlement allemand, le 13 juillet. Le gouvernement d'Outre-Rhin souhaitait pourtant libéraliser le secteur dès fin 2002, mais a fait marche arrière devant l'opposition de certains pays européens (en particulier celle de la France). Le monopole de DP concerne les plis d'un poids inférieur à 200 g et les envois publicitaires de moins de 50 g. Une activité courrier qui représente 35 % de son chiffre d'affaires, soit quelque 11,7 milliards d'euros.
FedEx. L'Américain voit son résultat s'effondrer de 54 % à 113 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 5,12 Md$ au 2e trimestre 2001. Cette contre-performance pèse sur le dernier exercice du groupe américain de messagerie. Clos le 31 mai 2001, celui-ci fait apparaître un bénéfice net de 584 M$, en chute de 15 %, et un résultat d'exploitation de 1,07 Md$, en baisse de 12 %, pour un chiffre d'affaires annuel de 19,6 Md$, en hausse de 8 %.
Mont-Blanc. « Le principe de la réouverture du tunnel du Mont-Blanc aux poids lourds a été accepté sur le plan ministériel et dans les accords franco-italiens » Le 28 août, le ministre des Transports met un point final au feuilleton de l'été après les référendums anti-camions dans trois communes de la Vallée de Chamonix. Reste désormais à connaître la date de réouverture et les conditions de circulation qui prévaudront dans l'ouvrage alpin fermé depuis mars 1999.
Fret SNCF. L'opérateur ferroviaire (groupe SNCF Participations) acquiert le logisticien britannique Castle Services, pour compléter son offre logistique en Europe. Créée en 1997, Castle Services est une société de services logistiques spécialisée dans la gestion d'entrepôts, la manutention et le transport (routier, ferroviaire et maritime). Le Britannique réalise un CA annuel de 29,3 millions d'euros (environ 192 MF) provenant pour 90 % de la sidérurgie et 10 % de la grande distribution. Cette opération doit permettre des synergies avec la filiale de Fret SNCF, Freight Europe UK, « pour une offre logistique intégrée, de porte à porte, complémentaire au transport ferroviaire ».
Allemagne. Le gouvernement allemand adopte le 15 août un projet de loi introduisant des péages autoroutiers pour les poids lourds de plus de 12 t à partir de janvier 2003. Le montant demandé sera fonction du kilométrage parcouru, du tonnage à l'essieu et du niveau d'émissions polluantes du véhicule. Fourchette annoncée : de 0,14 à 0,19 euros/km (de 0,92 à 1,25 F/km, soit de 92 000 à 125 000 F pour 100 000 km). Cette mesure devrait ainsi coûter de douze à vingt fois plus cher aux transporteurs routiers que la forfaitaire eurovignette en vigueur outre-Rhin.
Eurotunnel. Au premier semestre, l'opérateur du tunnel sous la Manche enregistre une baisse de 4 % de son résultat d'exploitation, à 160 millions d'euros. Sur l'ensemble de l'exercice 2001, celui-ci devrait être en recul par rapport au bénéfice 2000 qui s'était élevé à 370 M€. Le chiffre d'affaires semestriel est lui aussi en diminution de 4 %, à 427 M€. Avec 30 000 interpellations et 4 morts depuis le début de l'année, Eurotunnel est également confronté au problème des passagers clandestins. Son P-dg, Philippe Lazare, estime à 23 M€ les pertes de revenus en 2001 liées à ce phénomène. Autre mauvaise nouvelle : le gouvernement britannique dépose un projet de loi visant à appliquer au service de navettes fret le régime des pénalités prévu par la loi anglaise de 1999 sur l'immigration et le droit d'asile (Asylum Act).
Fièvre batave. Selon une enquête réalisée par la fédération transport hollandaise TLN, la crise de la fièvre aphteuse a provoqué une baisse du bénéfice chez un tiers des transporteurs routiers néerlandais au 1er trimestre 2001. 20 % des entreprises estiment avoir subi une hausse de leurs coûts de personnel et 38 % disent avoir vu leur activité baisser à la suite de l'épidémie. Les spécialistes de l'international ont été les plus touchés avec une diminution sensible des trafics vers l'Allemagne, la Belgique mais surtout les pays l'Europe de l'Est, où l'activité des Néerlandais a chuté de 69 %.
Allemagne. Le gouvernement allemand envisage de proposer une nouvelle loi destinée à lutter contre l'emploi illégal et le dumping social dans le transport routier. Le texte prévoit que, lors des contrôles de police, les conducteurs devront présenter un permis de travail ou une attestation d'emploi, sous peine de voir leur véhicule immobilisé. La nouvelle réglementation introduira également le principe de co-responsabilité du donneur d'ordre. EVO, fédération allemande regroupant des chargeurs, a aussitôt recommandé à ses membres d'ajouter une clause contractuelle leur permettant d'être dégagés de cette nouvelle obligation.
Rentabilité européenne. Les transporteurs routiers de marchandises danois et finlandais dégagent une meilleure rentabilité que leurs confrères européens, avec des ratios excédent brut d'exploitation (EBE) sur chiffre d'affaires (CA) de respectivement 34 % et 28 %. C'est ce que montre une étude réalisée par le Comité National Routier (CNR) à partir des données d'Eurostat et du SES (Service Économique et Statistique du ministère des Transports). Les deux pays nordiques sont suivis de l'Italie (19 %), du Royaume-Uni (19 %), des Pays-Bas (17 %) et de l'Autriche (17 %). Les Français se situent, eux, en bas du classement, avec un ratio de 8 %.
TPG. L'ex-TNT Post Group, rebaptisé TPG début août, voit son bénéfice net progresser de 28,1 % à 319 millions d'euros au 1er semestre 2001. Son résultat opérationnel augmente de 19,6 % à 555 M€ et son chiffre d'affaires de 18,7 % à 5,563 Md€. C'est de la logistique que l'opérateur postal néerlandais tire l'essentiel de sa croissance. Cette division voit en effet son bénéfice opérationnel bondir de 102,4 % à 85 M€ et son chiffre d'affaires de 71 % à 1,54 Md€. L'express constitue toujours la principale activité du groupe avec un CA de 2,06 Md€ (dont 1,67 Md€ en Europe) mais celui-ci ne croît que 2,8 % pour un résultat de 73 M€ (+ 28,1%).
UPS. Un recul de 9,3 % du bénéfice net à 571,5 millions d'euros, une baisse de 10,3 % du résultat d'exploitation à 943,4 M€ et une diminution de 8,3 % du bénéfice par action (0,50 €), tels sont les résultats enregistrés au 2e trimestre 2001 par le groupe américain UPS. Celui-ci affiche en revanche un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 3,9 % à 6,9 Md€. Une hausse largement générée par le transport domestique de colis aux Etats-Unis, qui pèse quelque 5,4 Md€ (+ 1,5 %). A l'international, le CA atteint 907,2 M€ au 2e trimestre de l'année (+ 4,2 %). Le volume des exportations progresse de 10,8 %, dopé par le marché européen (+ 21 %).
Cursor 13. Après l'Iveco Eurotrakker, c'est au tour de l'Eurostar de recevoir le nouveau moteur Cursor 13 du constructeur italien. Réglé à 480 ch en version Euro 3, ce dernier succède au moteur 8210 de 470 ch, par rapport auquel il offre notamment un couple plus élevé de 2 200 Nm, entre 1 070 et 1 530 tr/ mn. La puissance maximale est atteinte dès 1 530 tr/mn, jusqu'à 1 900 tr/mn. Le Cursor 13 est un 6 cylindres en ligne multisoupapes de 12,9 l. Ses injecteurs-pompe unitaires sont actionnés par un arbre à came en tête. Une centrale électronique gère le débit de combustible. Son turbocompresseur à géométrie variable contribue à optimiser les performances à tous les régimes. Comme les modèles de 8 et 10 litres, le Cursor 13 est équipé d'un frein à décompression suralimenté. Le Cursor 13 est accouplé, sur l'Eurostar, à une nouvelle boîte de vitesse ZF 16 S 221, dotée de la commande ServoShift à assistance pneumatique.
Service. Scania France étend sa gamme de forfaits pièces et main d'oeuvre. Ce sont désormais 40 opérations les plus courantes, représentant 400 références d'intervention, qui sont disponibles chez les 29 concessionnaires et 77 points de service français du constructeur suédois. Les forfaits, qui donnent lieu à une garantie d'un an partout en Europe, s'appliquent à tous les véhicules produits par la marque depuis 1981.
Marché. 54 500 immatriculations de véhicules de plus de 5 t en 2001. C'est ce que prévoient, pour la France, à mi parcours de l'année 2001, les experts de l'Observatoire du Véhicule Industriel, organisme de prévision de la société de financement BNP Paribas Lease Group. Tout en restant à « un niveau exceptionnellement élevé », le marché enregistrerait ainsi un recul de 6 % par rapport à 2000. Entre janvier et juillet 2001, le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA) annonce que 31 920 véhicules industriels de plus de 5 t de PTC ont été enregistrés dans les préfectures. Cela représente une hausse de 2,4 % par rapport à la même période de 2000. Par ailleurs, 226 773 véhicules utilitaires de moins de 5 t ont été immatriculés en France au 1er semestre 2001, selon le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA). C'est 2,6 % de plus, en données brutes, que l'année dernière à la même époque. Les marques nationales réalisent une pénétration de 69,3 %, en recul d'un point par rapport au résultat global de l'année 2000. Avec 77 836 mises en service, soit une augmentation en volume de 2,5 %, Renault maintient sa position de leader. Peugeot et Citroën affichent respectivement 39 896 (+1,9 %) et 39 225 immatriculations (-4,5 %). La plus forte hausse (10 380 immatriculations, +11,7 %) est à mettre au compte de Ford, grâce au nouveau Transit.
Kerax. Renault VI annonce l'arrivée de nouveaux Kerax, son modèle dédié aux activités de travaux publics, en septembre 2001 avec une motorisation unique conforme à la norme de dépollution euro 3. Les groupes de 9,8 l qui équipaient la gamme depuis son lancement en juin 1997 sont abandonnés au profit d'un moteur de 11,1 l développant 4 puissances (270/320/370 et 420 ch). La commande assistée Servoshift de ZF fait son apparition sur les boîtes 16 S 151. L'Intarder, d'une puissance de ralentissement de 450 kW, est proposé en option. La conception des têtes de ponts est simplifiée et optimisée pour la maintenance.
Transit. Ford France commercialise la transmission automatisée Durashift EST (Electronic Shift Transmission) en option sur les Transit fourgons et châssis cabines d'un poids total en charge de 3,3 et 3,5 t, équipés du moteur 2,4 l TDdi de 90 ch. Grâce à ce système, le conducteur peut changer de rapports sans levier de vitesses ni pédale d'embrayage, en actionnant simplement un bouton placé sur le volant du véhicule. Il peut également opter pour le mode automatique.
Formation. Iveco France ouvre un nouveau centre de formation à Trappes (78). Douze stages techniques consacrés aux poids lourds et deux aux véhicules utilitaires y sont proposés par le constructeur. Ils s'adressent aussi bien aux techniciens des concessionnaires Iveco qu'aux transporteurs clients de la marque.
Rechapage. L'Union Européenne adhère au Règlement n°109 de la Commission Économique pour l'Europe des Nations Unies concernant l'homologation et la fabrication des pneumatiques rechapés pour les véhicules utilitaires et leurs remorques. S'ils le souhaitent, les manufacturiers peuvent demander leur certification ECE 109 auprès de l'UTAC (désigné organisme responsable par un arrêté du ministère des Transports de décembre 1998). Ils sont alors obligés de mettre en place une série de tests de performance pour leurs pneus rechapés. Lesquels doivent également être clairement identifiables, grâce à différents éléments : le terme « RETREAD », la marque du rechapeur, les caractéristiques dimensionnelles, les indices de charge et code de vitesse admissibles, la date de fabrication, le numéro d'homologation.