Le groupe britannique Rentil cède pour 50 millions de francs sa filiale United Savam, un des plus importants spécialistes français du transport de marchandises volumineuses, à Norbert Dentressangle. Ce dernier ajoute ainsi 500 MF à ses 5,4 MdF de chiffre d'affaires consolidé. Il devient surtout le numéro un incontesté du grand volume en France (devant Bréger Organisation Services), et l'un des leaders européens de la spécialité, aux côtés du Néerlandais Harry Vos et de l'Allemand Westermann - qui affichent un parc d'environ un millier de véhicules « grand volume » -. Le Français ajoute désormais aux 400 porteurs remorqueurs dont il disposait déjà, les 600 véhicules de la Savam. Celle-ci dispose de filiales au Luxembourg (Initial Savam Lux) et en Espagne (United Transport Logistic) et de bureaux commerciaux ou d'affrètement au Portugal, en Italie et en Grande-Bretagne. En France, Savam est installée depuis sa création en 1962, à Soissons. Elle contrôle également les Transports Hardy (44), dont les 30 MF de CA sont réalisés en traction et distribution pour le compte de La Poste, dans l'ouest. Elle jouit, selon Norbert Dentressangle, d'une « rentabilité satisfaisante », autrement dit environ 5 % de résultat net avant impôts par rapport au CA.
Annoncée officiellement le 15 janvier, la vente de United Savam entraînera la dissolution du groupement Réseau Europ Volume (REV). Ce GIE avait été créé en novembre 2000 par huit entreprises indépendantes : Braun Transports, Doumen, Grimonprez, Lamy, Trans Bretagne, Transports Rapides du Maine et... la Savam. Faute de pouvoir exclure cette dernière, les autres membres fondateurs (moins Trans Bretagne placé en redressement judiciaire en mars) quitteront REV pour constituer, en septembre 2001, une nouvelle structure : Euro Volume. Laquelle affiche 600 MF de CA cumulé et un parc de 900 véhicules moteurs.
Geodis. La nomination de Pierre Blayau - ancien P-dg de Moulinex - à la présidence de Geodis est officialisée le 4 janvier. A cette occasion, la CFDT, syndicat majoritaire, tire la sonnette d'alarme sur la situation du groupe de transport et logistique. Elle dénonce « une politique suicidaire qui verrait, à terme, le démantèlement de l'entreprise » et fait état de résultats financiers « décevants, équilibrés grâce à la cession d'Extand à la poste anglaise ». « La restructuration de la branche route a échoué. Bourgey Montreuil perd de l'argent. Les bénéfices de la messagerie ont été engloutis par l'acquisition catastrophique du britannique United Carriers. Le redressement financier de ce messager n'est pas attendu avant trois ans », liste l'Union fédérale route CFDT.
Grimaud. Le groupe de messagerie Grimaud est placé en redressement judiciaire le 9 janvier et bénéficie d'une période d'observation de quatre mois. Pour se mettre à l'abri d'une éventuelle liquidation, il négocie avec des repreneurs ou partenaires financiers potentiels. Selon la CFDT, syndicat majoritaire dans le groupe, les salaires sont encore « correctement versés ». Ce sont donc essentiellement les fournisseurs et les petits sous-traitants qui font les frais du dépôt de bilan. La procédure ouverte à l'encontre du messager des Deux-Sèvres s'applique aux sociétés Transports Grimaud, Grimaud International ainsi que Biardeau et sa filiale SNTP (Société Nouvelle des Transports Pignat). En 2000, les pertes d'exploitation du groupe s'élèveraient à 50 MF et le déficit net serait de l'ordre de 70 MF pour un CA voisin de 800 MF. Cette situation s'expliquerait par la mise en place de la RTT et la hausse du prix du gazole, qui ont respectivement impliqué des surcoûts de 30 MF et 10 MF. En février, Grimaud sera repris par le Belge Ziegler.
Synchrony Logistique. Au second marché de la Bourse de Paris, l'action du groupe de transport et logistique Synchrony Logistique, présidé par Noël Bouly, chute de 17 F le 3 janvier. Sur une semaine, elle perd ainsi 30 % et près de 80 % sur l'ensemble de l'année 2000. Cette dégringolade fait suite aux pertes enregistrées par Synchrony : 7,9 MF de déficit d'exploitation et 13,7 MF de déficit net consolidé part du groupe pour un chiffre d'affaires de 201,38 MF (en baisse de 4 %) au 1er semestre 2000. Pour autant, Noël Bouly affirme que le dépôt de bilan n'est pas à l'ordre du jour grâce la réorganisation mise en oeuvre dans l'entreprise. La suite prouvera le contraire.
La Flèche Logistique. La Flèche Logistique est une filiale créée le 1er janvier 2001 pour regrouper et développer les activités d'entreposage de La Flèche Cavaillonnaise (84). Cette coopérative de transport a réalisé 20 % de son chiffre d'affaires 2000 (570 MF) en prestations de services logistiques. Présidée par Jean-Claude Bouchet, également P-dg de La Flèche Cavaillonnaise, La Flèche Logistique devrait ouvrir son capital à des partenaires financiers pour permettre de nouveaux investissements. La nouvelle filiale compte 250 salariés (600 pour La Flèche Cavaillonnaise) et une dizaine d'entrepôts totalisant une surface de 150 000 m2.
Aqui-Logis. Le groupement Aqui-Logis, né le 1er janvier 2001, est composé de quatre PME de transport : Fournier Logistique (13), Destandau (64), Boisan (64) et Jaulin (85). Aqui-Logis (pour Aquitaine Logistique) siège à Biarritz dans les locaux des Transports Destandau. Il a été créé pour répondre à la demande d'un important client commun, le groupe Solvay (filiale les Salines de Bayonne). Ayant obtenu conjointement un contrat de 3 ans avec ce chargeur, les 4 entreprises ont ensuite contacté Unicooptrans (Union nationale des coopératives et groupements de transport) qui les a aidés à mettre en place la structure et à définir les statuts. Grâce à une couverture de 60 % du territoire, Aqui-Logis espère concurrencer de plus grands groupes en démarchant de nouveaux clients. Avec à disposition 16 ensembles semi-remorques, il devrait réaliser 7 millions de francs de chiffre d'affaires en 2001.
Nexia. C'est le nouveau nom d'Exel Froid France, racheté par ses dirigeants et cadres fin octobre 2000. Le groupe se distingue ainsi de son ancienne maison mère, le Britannique Exel Plc. Nexia est constituée sous forme de société holding (détenue à 12 % par le personnel et à 88 % par Nexia Froid Finances). Cette dernière chapeaute Nexia Froid Immobilier, bailleur des agences et locaux (80 000 m2 de surface d'entreposage), et Nexia Froid Location, propriétaire du parc de 1 100 cartes grises. Siégeant à Boulogne (92), Nexia regroupe 2 300 personnes et pèse 179 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Transalliance. L'administration française autorise Philippe Michel à prendre le contrôle de la société Transalliance (420 M€ de CA, 3 700 salariés et 2 200 moteurs). Une décision effective depuis le 20 décembre 2000. Précédemment directeur général et actionnaire minoritaire de Transalliance Participations, Philippe Michel a bénéficié du soutien financier des investisseurs 3i et SNBV Participations. Ces derniers prendraient respectivement 40 % et 7 % du capital. Philippe Michel contrôlant les autres 53 %. Il était le seul candidat en lice pour le rachat auprès du Consortium De Réalisation, établissement public de cantonnement des actifs du Crédit Lyonnais.
Glot. En dépôt de bilan depuis mai 2000, les Transports Glot (35), spécialisés dans la distribution de lots et demi-lots, ont jusqu'à juin 2001 pour trouver un repreneur. Le tribunal de commerce de Rennes a en effet prolongé de six mois leur phase d'observation. C'est à cause d'une gestion maladroite suivie d'une grève de l'ensemble des conducteurs que cette société bretonne a été placée en redressement judiciaire. En attendant de trouver acquéreur, le transporteur poursuit ses activités en Bretagne et Pays de Loire.
Joyau. Le messager vendéen Joyau acquiert Vibert Logistique (60), une entreprise régionale qui a réalisé un chiffre d'affaires 1999 de 24 MF pour un déficit net de 1,15 MF et qui emploie 60 salariés. Cette acquisition - la quatrième depuis décembre 2000 - permet à Joyau de s'implanter en Picardie. Le messager reprend également Masson Savoie (73), filiale du groupe Fatton (400 MF de chiffre d'affaires). Ce dernier se défait ainsi d'une société dont l'activité n'entre pas dans son coeur de métiers : logistique, transport routier et oversea. Grâce au rachat de Masson, Joyau (1 MdF de CA annuel) conforte sa présence en Rhône-Alpes avec trois agences basées à Annecy, Chambéry et Grenoble qui totalisent quelque 30 MF de CA et comptent 40 salariés.
Bouquerod/ABX Logistics. La division colis et logistique de la Société Nationale des Chemins de fer Belge, ABX Logistics, reprend les activités de messagerie et transport de lots de marchandises générales du groupe familial jurassien Bouquerod. Il s'agit des sociétés Transports Bouquerod SA, SNTO et 39 Express, antenne du réseau France Express. L'ensemble réunit les sites francs-comtois de Champagnole, Dôle, Besançon, Pontarlier et Gennes, soit 600 salariés, 750 cartes grises et 400 MF de chiffre d'affaires. De son côté, Bouquerod ne conserve que les activités très spécialisées de Bouquerod Alimentaire (liquides alimentaires, 103 MF de CA en 1999), Jurasciure (transport et négoce de dérivés du bois - 58 MF de CA) et de l'agence Bouquerod de Moirans-en-Montagne (grand volume).
Norbert Dentressangle/Savam. Filiale du groupe britannique Rentil spécialisée dans le transport de marchandises volumineuses, United Savam (600 véhicules, 300 MF de CA annuel) est rachetée par Norbert Dentressangle le 15 janvier. Lequel devient ainsi un des principaux acteurs du marché européen du grand volume, avec environ un millier de véhicules dédiés. Cette prise de contrôle présage d'un revirement de la stratégie du groupe de transport, qui concentrait jusqu'alors ses efforts de développement sur la logistique. Elle pourrait aussi remettre en cause la présence de Savam au sein de Réseau Europ Volume (REV), groupement de pme spécialisées dans le transport volumineux créé en novembre 2000 et opérationnel depuis le 1er janvier 2001.
La Poste. Le Gouvernement annonce la nomination de Martin Vial à la présidence de l'entreprise publique La Poste. Directeur général depuis fin 1997, ce dernier succède à Claude Bournaud qui occupait ce poste depuis 4 ans. Par ailleurs, La Poste externalise son parc de 48 000 véhicules dont 800 poids lourds, ce qui permettra une économie de 35 % par an des coûts de gestion. A l'issue d'un appel d'offre, c'est le groupe BNP-Paribas qui est choisi comme partenaire financier. Celui-ci rachètera le parc de la Poste - 13 000 véhicules en 2001 et 6 000 en 2002 - puis lui relouera. L'opérateur postal paiera un loyer annuel de 400 MF durant 6 ans. Temsys (Société Générale), Overlease (Renault Crédit International) et Hertz Lease se partageront la gestion des véhicules légers. Pour les poids lourds, la Poste se tourne vers Fraikin, filiale location d'Iveco.
EB Trans. Spécialisé dans le transport en citernes de liquides chimiques et d'hydrocarbures, le groupe annonce 1 MdF de CA 2000. En 2001, il souhaite rationaliser son réseau composé de 17 pme régionales (1 400 personnes, 1 000 moteurs et 1 500 remorques). Une mission qui incombe depuis le 1er septembre 2000 à un nouveau directoire, présidé par Blaise Durand. Ce dernier a été nommé juste après avoir cédé à EB Trans sa pme champenoise (Transports Durand). Les actionnaires demeurent Bernard Tardy qui possède 96 % du capital, et Joël Goubet, l'ex-P-dg du Groupe Goubet (38). EB Trans désire en 2001 « digérer » ses acquisitions de 2000 : Trasolux Luxembourg, Transports Goubet, Trasolux France, Transports Durand et Giomi Carburants. Le groupe s'attachera en outre à rééquilibrer les volumes au profit des liquides chimiques. Cette dernière activité génère 300 MF de CA, contre 650 MF pour les hydrocarbures et 50 MF pour le gaz.
CAT. Après plus d'un an de négociation, le constructeur d'automobiles Renault annonce la mise en vente de sa filiale transport, la Compagnie d'Affrètement et de Transport (CAT). L'opération serait réalisée au profit d'un groupe d'acheteurs réunis au sein d'Albateam, une société de droit français créée pour l'occasion. Le capital d'Albateam serait réparti entre Renault, pour 20 % des parts, et Autologic, TNT Logistics ainsi que Wallenius pour le reste. La CAT pèse quelque 1,102 milliard d'euros de CA consolidé, dont 722 millions d'euros en transport et logistique automobile et 380 millions en affrètement national et international pour l'acheminement de pièces détachées et les flux inter-usines du groupe Renault. Ces derniers sont réalisés en France par des transporteurs routiers membres du « club des dix ».
Sebban. STR Aubry et toutes les activités de transport grand volume de Sebban sont cédés à un groupe de financiers spécialistes du redressement d'entreprises. L'opération concerne Aubry Camions Remorques, Aubry Volumes, Aubry Loire-Auvergne et Afrac mais également les rachats en cours des fonds de commerce du groupe Giraud en grand volume. Un ensemble qui représente environ 300 MF de chiffre d'affaires, avec 400 salariés et 350 véhicules. Sebban préfère concentrer les ressources de son entreprise sur la logistique, le transport postal, la messagerie et la commission de fret aérien (200 MF de CA, 250 salariés).
Déménagement. La Chambre syndicale du déménagement (CSD) pratique la politique de la chaise vide pour les négociations de branche en cours, pour riposter à la décision du gouvernement de ne pas avoir pris en compte, lors du vote définitif du budget 2001, le principe d'un crédit d'impôt autorisant les particuliers à déduire une partie des frais de déménagement. Faute de pouvoir bénéficier du taux réduit de TVA, la CSD fondait tous ses espoirs sur cette disposition adoptée par le Sénat le 27 novembre 2000. Autre motif de mécontentement pour les déménageurs : l'accord de branche d'aménagement et de réduction du temps de travail (ARTT), signé le 23 août dernier, n'est toujours pas étendu.
Grève des contrôleurs. Depuis le 1er janvier et pour une durée indéterminée, l'UNSA/SAFACTT (Syndicat autonome des fonctionnaires et agents chargés du contrôle des transports terrestres) appelle ses adhérents - une centaine de contrôleurs terrestres - à ne plus arrêter les poids lourds appartenant à des entreprises non résidentes. Avec le manque à gagner lié à l'arrêt des consignations et les réactions des professionnels de la route, l'organisation espère obtenir satisfaction à ses revendications : une meilleure reconnaissance et des effectifs supplémentaires. Les transporteurs nationaux seront eux davantage contrôlés et dans les règles de l'art. L'UNSA/SAFACTT entend ainsi montrer l'insuffisance du nombre de contrôleurs.
Matières dangereuses. La réglementation applicable aux transports de marchandises dangereuses est modifiée par deux arrêtés du 11 décembre parus au Journal Officiel du 27 décembre. Le premier « revisite » l'arrêté ADR du 5 décembre 1996 concernant le transport routier de déchets d'activités de soins à risques infectieux et la certification des entreprises exerçant nouvellement une activité de transport. La désignation, la qualification professionnelle et les missions du conseiller à la sécurité sont précisées par le deuxième texte. Il traite notamment des cas d'exemption à l'obligation de créer un tel poste et des conditions dans lesquelles un rapport d'accident doit être établi.
Heures supplémentaires. Une revalorisation automatique de 1,19 % des salaires conventionnels de l'ensemble des personnels de conduite sur 200 heures, c'est ce que génère le nouveau barème de majoration pour heures supplémentaires entré en vigueur le 1er janvier. A cette date, la majoration applicable de la 36e heure à la 39e heure hebdomadaire (153e heure à la 169e par mois) est passée de 10 à 25 % conformément au décret du 27 janvier 2000 sur la réduction du temps de travail. De la 40e heure hebdomadaire à la 43e, le taux reste fixé à 25 %. Au delà, il est de 50 % jusqu'à la 50e heure pour les grands routiers et la 48e pour les courtes distances.
Cotisation CNT. Pour le transport public routier de marchandises et la location de véhicules industriels avec conducteur, le montant de la cotisation versée au titre du fonctionnement du Conseil national des transports (CNT) est maintenue à 210 F par entreprise en 2001. S'y ajoute une cotisation de 8 F par titre administratif de transport (ou copie) dont la société dispose au 1er janvier 2001. Les auxiliaires de transport devront pour leur part acquitter 210 F par établissement principal et 30 F par établissement secondaire. Par ailleurs, la taxe parafiscale, qui finance notamment les formations obligatoires des conducteurs routiers, est reconduite pour les cinq années à venir.
Péages. Les sociétés d'autoroutes modifient, au 1er janvier, leur système de péages. La classification des véhicules repose désormais sur la hauteur totale du véhicule, le nombre d'essieux et le poids total autorisé en charge (PTAC). Les sociétés d'autoroutes réforment également l'usage de la carte Caplis, désormais réservée aux seuls utilisateurs des classes 3 et 4. Elles modifient aussi l'application de la TVA suite à la décision de la cour de Justice des communautés européennes qui impose de soumettre les péages à cette taxe. Les tarifs applicables aux poids lourds de classe 3 et 4 supportent désormais la TVA au taux de 19,6 %. Bien que les transporteurs soient admis à la récupérer, ils consentiront néanmoins une avance de trésorerie pour le compte de l'Etat.
CSG/CRDS. La ristourne dégressive sur la CSG et la CRDS n'entre pas en vigueur. Le 19 décembre, le Conseil constitutionnel a jugé que cette mesure, qui devait concerner les seuls revenus d'activité, introduisait une inégalité de traitement entre les contribuables. Elle devait s'appliquer en 2001 à tous les salaires inférieurs à 1,4 fois le SMIC.
Présidence française. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et l'Unostra qualifient le bilan « transport routier » de la présidence française de l'Union européenne de « globalement positif ». La fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF) est, elle, plus modérée, évoquant une politique des « petits pas ». Unanimement, les organisations professionnelles se félicitent de l'accord du 21 décembre qui fixe à 48 heures la durée de travail hebdomadaire des conducteurs routiers. Elles approuvent aussi le projet de règlement instituant une attestation d'emploi dans le cadre de transports intracommunautaires. La profession regrette en revanche qu'aucune décision n'ait été prise sur le dossier des interdictions de circuler.
Indices officiels. Donner valeur officielle aux indices d'évolution des coûts de revient afin d'aider les transporteurs à répercuter les hausses. Cette proposition divise les organisations professionnelles. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) approuve la publication d'indices par activité, qui seraient élaborés par le Comité National Routier (CNR). Celui-ci propose d'ores et déjà un indice mensuel d'évolution du prix de revient en grande distance et des coûts trimestriels moyens par spécialités. De son côté, la Fédération des entreprises de Transport et Logistique de France (TLF) s'oppose à la publication d'indices synthétiques. D'autant qu'elle développe ses propres indicateurs via son Conseil National de la Location (CNL).
Autoroutes. En Lorraine, la construction de l'A32 entre Toul (Meurthe-et-Moselle) et les frontières luxembourgeoises et allemandes est rejetée par le gouvernement. Les élus d'Isère, des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence n'ont, eux, plus d'espoir de voir se construire l'A51 entre Gap et Sisteron. A ce projet en suspens depuis 1987, le ministère des Transports a en effet préféré un aménagement de la RN75, qui passe par le col de Lus-la-Croix-Haute, en 2x2 voies.
Interdictions de circulation. Un maire a le droit d'interdire la circulation des poids lourds sur une route nationale traversant sa commune en l'absence de décret spécifique transférant cette compétence au préfet. Telle est la conclusion d'un arrêt rendu le 19 janvier par le tribunal administratif de Strasbourg. Ce jugement fait suite à une requête déposée en 1999 par une association, Thur Écologie Transport, à l'encontre du maire d'Urbès (68). L'élu refusait d'interdire la circulation nocturne des poids lourds sur la route nationale traversant le village au motif qu'un avis défavorable du préfet du Haut-Rhin le lui interdisait. Mais en l'absence de décret spécifique, le tribunal a confirmé au maire d'Urbès le droit à exercer son pouvoir d'interdiction dans sa commune.
Accidents. Les tarifs des cotisations d'accident du travail et de maladies professionnelles (taux collectifs) applicables aux rémunérations versées depuis le 1er janvier 2001 sont fixés. Conformément à un arrêté du 28 décembre paru au Journal officiel du 30 décembre, le taux net de cotisation s'établit à 5 % pour la location de véhicules industriels avec et sans conducteur dont le PTAC excède 3,5 t, 5,30 % pour les transports de proximité, 5,50 % pour les transports effectués par véhicules isothermes, frigorifiques ou réfrigérants, 5,80 % pour la location de VI avec conducteur dont le PTAC n'excède pas 3,5 t, 6,30 % pour le déménagement et garde-meubles et 1,70 % pour l'affrètement routier et organisation des transports routiers internationaux.
Transport exceptionnel. Le dispositif de sanctions applicable au transport de masses indivisibles est renforcé suite à la publication du décret du 21 décembre au Journal Officiel du 23 décembre. Le défaut d'autorisation de transport est désormais passible d'une amende prévue pour les contraventions de 4e classe (5 000 F). Cette infraction peut également donner lieu à l'immobilisation du véhicule. Une sanction pécuniaire de 5 000 F est également prévue pour les dépassements de normes de poids, dimensions et charges à l'essieu. Les donneurs d'ordres ne sont pas épargnés. Une amende de 5e classe sanctionnera notamment le fait d'avoir, par une fausse déclaration, provoqué un dépassement des limites de poids fixées par l'article R 55. Un autre volet du texte officialise les pratiques établies par la circulaire n° 75-173 concernant la délivrance des autorisations de transport exceptionnels et de circulation des ensembles comportant plusieurs remorques.
Nomination. Marie-Line Meaux est nommée directrice adjointe du cabinet du ministre des Transports. Elle était auparavant chargée de mission auprès de Jean-Claude Gayssot.
Négociations paritaires. A l'issue de la réunion de la commission paritaire du 26 janvier, les négociations demeurent bloquées. Sur le dossier des frais de déplacement, les partenaires ont campé sur leurs positions. La partie patronale propose de majorer de 3 % les indemnités de repas, dont celle de repas unique. Ce qui, selon l'Union des Fédérations de Transports (UFT), revient à revaloriser de 2,3 % l'indemnité de grand déplacement avec un repas et de 2,75 % celle avec deux repas. L'UFT et l'Unostra souhaitent que ces augmentations soient rétroactives au 1er janvier 2001, les syndicats avançant de leur côté la date du 1er juillet 2000. En outre, ces derniers revendiquent une indemnité de repas majorée de 7 %. Concernant le travail de nuit, l'UFT et l'Unostra ont soumis une nouvelle proposition qui consiste à attribuer un repos compensateur équivalent à 5 % du temps de travail de nuit (transformable en compensation pécuniaire). De plus, serait instaurée une majoration progressive des heures travaillées de nuit (5 % la 1re année, 10 % la 2e et 15 % la 3e), calculée sur la base du taux horaire du coefficient à l'embauche du salarié et non sur le SMIC. Les deux dispositifs cumulés reviendraient à une majoration de 20 % alors que les syndicats de salariés revendiquent 50 %.
Aft-Iftim. Plus de 400 formations continues et 150 sessions initiales avec des contenus affichés en ligne, c'est ce que propose la nouvelle version du site internet de l'Aft-Iftim. Présent sur le net depuis novembre 1996, le groupe de formation vient de redessiner Aft-iftim.com, son cyber-espace gratuit conçu pour les professionnels comme pour le grand public. Les candidats à l'attestation de capacité pourront désormais se préparer à l'examen on line. Une bourse aux emplois est également ouverte.
GNTC. Gérard Perrin est élu président du Groupement national des transports combinés (GNTC) le 31 janvier. Il remplace Pierre Fumat, lequel ne pouvait plus assurer cette fonction après avoir cédé Rouch (ex-groupe Rentil), l'entreprise qu'il dirigeait, à SNCF Participations. Président délégué régional Provence-Alpes-Côte- d'Azur de l'organisme depuis 1996, Gérard Perrin est également P-dg des Transports Guyon (140 MF de chiffre d'affaires). Implantée dans le Vaucluse, cette filiale de Darfeuille Services réalise 30 % de ses trafics en transport combiné.
TLF. La Fédération des entreprises de Transport et Logistique de France (TLF) boycotte les réunions des groupes de travail sur les prix anormalement bas. Une décision dont elle fait part au ministre des Transports Jean-Claude Gayssot dans un courrier du 17 janvier. L'organisation professionnelle entend dénoncer l'orientation prise par ces travaux réalisés sous l'égide du ministère qui convergent, selon elle, vers un retour à un système de prix de transport administrés. Elle s'oppose ainsi à la publication d'indices synthétiques officiels de prix de revient.
Fréjus. La Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF) annonce un déficit de 291 millions de francs à fin 2000. Ce résultat prévisionnel se justifierait par le poids des amortissements (463 MF) liés aux emprunts contractés pour achever le dernier tronçon de l'autoroute de la Maurienne. L'excédent de trésorerie d'un montant de 225 MF - dû à la hausse du trafic suite à la fermeture du Mont Blanc - ne couvrirait pas les pertes.
La Poste/DPD Allemagne. Selon un accord de principe finalisé le 13 janvier, la Poste française est sur le point de porter de 50,6 à 85 % sa participation dans le capital de DPD Allemagne pour un montant de 420 millions d'euros. Si la transaction aboutit, La Poste prendra le contrôle du Cercle de Francfort - six franchisés qui représentent 35 % du capital de DPD Allemagne - au terme d'un processus engagé fin 1998 avec le rachat de Denkhaus. L'opération aurait été accélérée suite à l'acquisition de 10,47 % de DPD par Post Office en juillet 2000.
Harmonisation sociale. Sauf veto du Parlement européen, l'accord conclu entre les ministres des Transports de l'Union européenne - le 21 décembre - prévoit de limiter le temps de travail des routiers à 48 h par semaine en moyenne sur quatre mois ou 60 h sur une semaine, à partir de fin 2003. Il exclut toutefois les conducteurs indépendants, les artisans transporteurs représentant pourtant 30 % des chauffeurs exerçant au sein de l'UE. Le texte définitif devrait être adopté fin 2001. Par la suite, les Quinze devraient adapter le règlement « 3820 » - encore applicable aux indépendants - qui permet à un chauffeur de conduire jusqu'à 56 h par semaine. Le temps de repos passerait ainsi de 11 à 12 h par jour en règle générale et de 8 à 9 h pour le minimum. Le projet européen tente également une définition du temps de travail, en incluant les temps de chargement/déchargement et les tâches administratives.
Libéralisation postale. Lors d'une réunion des ministres européens des Télécommunications et des Postes - le 22 décembre 2000 - le débat sur la libéralisation postale n'a abouti à aucun accord, suite notamment au refus de la France (soutenue par les pays d'Europe du sud) d'envisager toute fin des monopoles existants. Le Conseil a ainsi chargé le Comité des représentants permanents de continuer de plancher sur la question. Le Parlement européen avait rejeté, le 13 décembre, la proposition de la Commission qui prévoyait d'ouvrir à la concurrence le 1er janvier 2003 tous les envois d'un poids supérieur à 50 g (au lieu de 350 g actuellement) ou affranchis pour plus de deux fois et demi le tarif de base (au lieu de cinq fois). Les députés demandent que les limites soient portées seulement à 150 g ou quatre fois le tarif de base, à compter de janvier 2005.
Temps de travail. Dans un arrêt du 18 janvier, la Cour de Justice des Communautés Européennes précise que le trajet d'un conducteur routier de son domicile jusqu'au lieu de prise en charge de son véhicule, lorsque ce dernier n'est pas celui du siège de l'entreprise, est considéré comme du temps de travail. Ce jugement est rendu dans le cadre d'une procédure pénale engagée à l'encontre d'une société de transport britannique, Skills Motor Coaches Ltd, et de trois de ses chauffeurs. Un contrôle en entreprise avait révélé qu'à plusieurs reprises les salariés avaient pris le volant d'une voiture à partir de leur domicile ou du centre d'exploitation pour gagner le lieu de stationnement de leur véhicule. Si elle figurait sur le registre du temps de travail, cette période n'était pas indiquée manuellement sur les feuilles d'enregistrement conformément à l'article 15 du règlement social européen 3821/85.
Heppner/Fercam/Ochoa. Le Français Heppner (4,55 milliards d'euros de CA) annonce la signature d'accords bilatéraux de coopération exclusive avec les sociétés Fercam (195 M€ de CA) en Italie et Ochoa (79 M€ de CA) en Espagne. Des partenariats qui permettent au groupe, traditionnellement ancré au nord de l'Europe, de se positionner au sud. L'activité d'Heppner sur l'Italie, l'Espagne et le Portugal ne représente que 8 % de ses flux européens. Une part que le messager entend porter à 20/25 % dans les années à venir. Les accords conclus avec Fercam et Ochoa concernent toute l'offre du groupe français : du colis au lot en passant par la messagerie classique et « haut de gamme ». Ce dernier service s'appuie sur le réseau européen Systemplus dont Heppner, Fercam et Ochoa sont les représentants exclusifs dans leurs pays.
Enquête européenne. La Commission européenne a ouvert une enquête à l'encontre de la France, concernant une partie des exonérations fiscales qu'elle consent sur les biocarburants. Elle soupçonne plus particulièrement d'être incompatibles avec les règles du marché commun les mesures mises en oeuvre en faveur de la filière ETBE (éthyl-tertio-butyl-éther). Bruxelles avait pourtant avalisé ce régime d'aides en avril 1997. Mais cette décision a été partiellement annulée par le Tribunal de Première Instance de Luxembourg, le 27 septembre dernier.
Mory Circle. La joint venture du Français Mory et de l'Américain Circle devient Mory EGL. Circle ayant été racheté en juillet 2000 par son concitoyen Eagle Global Logistics. Mory s'était allié au groupe américain au sein d'une société commune au printemps 2000 afin de développer ses activités overseas.
Suisse. Les transporteurs français disposent de 45 000 autorisations par an permettant de faire circuler en Suisse des « véhicules lourds » d'un PTAC compris entre 34 et 40 t pour 2001 et 2002. Leur nombre sera porté à 400 000 en 2003 et 2004. La Commission européenne, chargée de répartir les contingents entre les États membres de l'UE, délivrera en outre à la France 16 126 des 220 000 autorisations annuelles accordées aux véhicules à vide et chargés de produits légers. L'usage de ces autorisations est subordonné au paiement de la redevance poids lourds liée aux prestations instaurée par la confédération helvétique.
P & O Stena Line. Afin de lutter contre l'immigration clandestine, la compagnie britannique P & O Stena Line inspecte les poids lourds embarquant sur ses ferries à Calais à destination de Douvres. 40 vigiles de l'entreprise française Secur-Nord sont chargés de contrôler les quelque 750 000 camions empruntant chaque année les lignes transmanches de P & O Stena Line. Ils sont équipés de détecteurs de gaz carbonique, capables de déceler une présence humaine dans un chargement. Les chauffeurs routiers refusant les contrôles ne sont pas autorisés à embarquer. Depuis avril 2000 et la promulgation en Grande-Bretagne de l'Immigration and Asylum Act, transporteurs routiers et compagnies maritimes doivent payer une amende de 2 000 livres (20 000 F) pour chaque immigrant clandestin découvert à bord des véhicules ou ferries.
Espagne. Le mouvement de protestations des artisans indépendants espagnols (autonomos), spécialisés dans l'acheminement de voitures, s'achève le 22 janvier. Ces derniers bloquaient l'accès aux usines Renault de Valladolid et Valencia et Peugeot de Villaver depuis novembre 2000, allant même jusqu'à tirer sur les véhicules. IIs protestaient ainsi contre une baisse du prix de leurs prestations imposée par leurs donneurs d'ordres - notamment CAT (Compagnie d'Affrètement et de Transport) et Gefco, respectivement filiales de Renault et de Peugeot - qui entendaient eux-mêmes répercuter la réduction tarifaire de 20 % décidée par leurs clients en juillet 2000. Devant la violence des grévistes, CAT et Gefco ont préféré stoppé les trafics routiers à destination d'Espagne jusqu'à la fin des blocages. En plus des préjudices matériels, les transporteurs français d'automobiles qu'ils affrètent ont ainsi subi un important manque à gagner, n'arrivant pas à compenser l'absence de trafics.
Mont Blanc. Le 15 janvier, les responsables de la Société italienne pour le tunnel du Mont-Blanc (SITMB), concessionnaire de la partie italienne de l'ouvrage, affirment que celui-ci pourrait rouvrir à fin juillet 2001 si les Français accéléraient leur rythme de travail. Les grands travaux du côté italien seraient en effet terminés le 15 février. De son côté, la société française Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) prévoit toujours une réouverture pour la fin septembre. Le 29 janvier, lors du sommet franco-italien, les autorités des deux pays ont tranché en décidant de rouvrir le Mont Blanc à la circulation en septembre 2001. Elles ont ainsi demandé aux deux sociétés concessionnaires d'intensifier le rythme des travaux. Le syndicat CFDT des sapeurs-pompiers a estimé que cette décision des pouvoirs publics était trop précipitée, pour permettre d'assurer des conditions de sécurité optimales dans le tunnel.
Fiscalité sur le gazole. Réuni le 19 janvier, le Conseil des ministres européens de l'Économie et des Finances ne s'est toujours pas prononcé sur la question des réductions de taxes sur les produits pétroliers accordées par certains états membres (dont la France). De telles pratiques nationales et contraires aux règles communautaires étaient autorisées sur dérogations délivrées par Bruxelles et valables jusqu'au 31 décembre 2000. Date avant laquelle une décision aurait dû être prise.
Lyon-Turin. A l'occasion du sommet franco-italien du 29 janvier, les autorités des deux pays signent un accord sur la réalisation de la liaison Lyon-Turin, prévue à l'horizon 2015-2020. Le projet doit encore être soumis à ratification parlementaire. Avec 300 km de voies nouvelles, un tunnel de 52 km à double tube, ce nouvel itinéraire absorberait 40 millions de tonnes de marchandises par an, soit 2 millions de poids lourds. Le coût total de l'ouvrage est estimé à 11 milliards d'euros. La première phase des travaux porte sur la réalisation d'études préliminaires. Elle doit s'achever en 2006 et représentera un investissement de 371 M€, financé à parts égales par la France et l'Italie. Pour le reste, le projet doit être soutenu par des fonds publics et privés, mettant à contribution les sociétés concessionnaires d'autoroutes et de certains tunnels routiers.
Grande-Bretagne. Depuis le 1er janvier, la circulation des véhicules articulés de 6 essieux d'un PTAC allant jusqu'à 44 tonnes est autorisée sur le territoire britannique. Utilisables qu'en transport national, ces ensembles doivent être tirés par un tracteur équipé d'un moteur Euro 2 avec un essieu arrière à 10,5 t avec roues jumelées et suspension pneumatique.
Eurotunnel. Les navettes fret d'Eurotunnel ont transporté 1,13 million de poids lourds en 2000 soit 35 % de plus qu'en 1999. Ce qui permet à l'opérateur de porter ses parts sur le marché transmanche de 39 % en 1999 à 48 % « en moyenne » sur l'année 2000 et à plus de 50 % sur le dernier trimestre. Ainsi, le chiffre d'affaires « navettes » s'établit à 3,36 millions d'euros sur l'exercice 2000 (+ 19 %).
FM Logistic. Le groupe français FM Logistic (57) inaugure une plate-forme de 60 000 m2, dédiée à Ikea, à Lodz en Pologne. Un pays où il est présent depuis 1995 et emploie aujourd'hui 900 personnes sur quatre sites (220 MF de CA). Le Lorrain est également implanté en République Tchèque à Prague, où il dispose d'une plate-forme depuis 1997 (300 salariés sur 40 000 m2). En Slovaquie, il exploite par ailleurs un entrepôt Nestlé de 10 000 m2. Depuis 1996, l'Allemagne fait aussi partie de la zone Europe centrale de FM Logistic. Laquelle représente pour le groupe un volume d'affaires de 350 MF sur un CA total de 1,7 MdF.
Lauréat. Le Man TG-A, a été élu "Truck of the Year" 2001. Dans la catégorie véhicules utilitaires légers, c'est le Ford Transit qui remporte cette année l'élection pour le "Van of the Year". Les deux véhicules sont commercialisés en France et en Europe depuis le printemps 2000. Le Man TG-A, avec 114 points sur un maximum possible de 133, devance le Renault VI Midlum (44 points) et la version redessinée en 2000 du Volvo FL (29 points). Suivent le Scania R 164 (23 points), le Renault VI Magnum E-Tech (11 points) et la curiosité britannique ERF ECX avec 2 points accordés par le seul juré anglais. Le Ford Transit recueille 112 points sur un maximum de 133. Il l'emporte notamment face au Fiat Doblo Cargo (55 points), un véhicule léger de la catégorie du Renault Kangoo, et le DaimlerChrysler Sprinter nouvelle version (39 points). L'Iveco Daily 29L11 avec 11 points, la Fiat Punto van avec 6 points et le Citroën Jumper 2.8 HDI avec 2 points complètent le palmarès.
Parc. Au 1er janvier 2001, le parc français de véhicules industriels compte 197 668 tracteurs routiers de moins de 10 ans, soit une hausse de 3,5 % par rapport à l'année précédente. C'est ce que montrent les statistiques publiées par le Service Économique et Statistique (SES) du ministère des Transports en septembre 2001. Le nombre de semi-remorques de moins de 20 ans immatriculées en France progresse, pour sa part, de 3,2 % pour s'établir à 277 909 unités au 1er janvier de cette année. Avec 37 502 unités, le fourgon est le premier type de carrosserie. Viennent ensuite les bâchés (35 392), bennes (35 084), frigo (25 285) et citernes (24 808). La flotte française comporte en outre 328 062 porteurs (camions de plus de 5 t) de moins de 15 ans, dont 57,2 % offrent un PTAC compris entre 11 t et 19 t. Les véhicules utilitaires légers (de 2,5 t à 5 t) sont, quant à eux, quelque 1,3 million.
Anti-trust. Les autorités antitrust américaines ont approuvé, le 19 décembre 2000, l'acquisition de Renault VI/Mack, filiales poids lourds du constructeur français Renault, par Volvo. En échange, la firme scandinave a dû céder son activité bennes à ordures ménagères en Amérique du Nord. Mack et Volvo auraient détenu 86 % des parts de ce segment qui représente moins de 3 % du marché du véhicule industriel outre-atlantique.
Fret sur internet.Translinx associé à l'opérateur téléphonique Belgacom propose une plate-forme extranet d'échange d'informations entre les transporteurs et les chargeurs. Internet est ici réduit à un réseau sécurisé auquel ont exclusivement accès un prestataire et ses clients. « Nous ne sommes pas une bourse de fret, mais un simple outil de communication qui apporte une réduction significative des coûts comparés au fax, au minitel ou au téléphone », insiste Patrick Pierre, directeur commercial de Translinx. La prestation est facturée 1000 F/mois aux chargeurs et 10 F par prise de lot aux transporteurs. Sur ce service vient se greffer un système de suivi par satellite des poids lourds, le « tracking », qui sera facturé 300 francs par mois.
Rachat. Le carrossier industriel Libner, implanté à Saint-Maixent (79), rachète Fréjat, qui avait été placé en liquidation judiciaire après son dépôt de son bilan en août 2000. Spécialiste des remorques et semi-remorques bâchées, libner se diversifie ainsi sur le créneau des caisses mobiles pour le transport combiné. P-dg de Libner, Joseph Libner indique que « nous allons conserver la marque Fréjat et reprendre la production dès le 1er juillet prochain avec environ 25 personnes, recrutées si possible parmi les anciens salariés de l'entreprise ».
Chariots « compact ». Les « Compact » de Still & Saxby sont une nouvelle génération de chariots élévateurs électriques sur mesure. Ils sont disponibles en 1,6/1,8 ou 2 tonnes. L'accent est mis sur l'ergonomie du poste de conduite, la sécurité, l'économie d'énergie et la possibilité d'évolution en espaces restreints. La colonne de direction est réglable pour travailler dans sa position assise naturelle et les fonctions hydrauliques peuvent être commandées par un joystick. Selon le constructeur, la visibilité sur la charge transportée est améliorée jusqu'à 50 % grâce à la conception revue du mât et du tablier porte-fourches.
Bruxelles. Le voile est levé sur la gamme légère de DAF, les LF 45 et 55, lors du salon de Bruxelles. La gamme est constituée essentiellement de porteurs (les seuls qui seront vendus en France), de 6 à 18 tonnes de PTC. La cabine est identique à celle du Renault VI Midlum, avec un habillage intérieur et extérieur spécifique à Daf, de même que le châssis. Les moteurs 4 et 6 cylindres, de 135 à 250 ch, sont achetés à Cummins, qui les a conçus en collaboration avec Iveco. Les boîtes de vitesses sont d'origine ZF ou Eaton. Le freinage est confié à quatre disques. Le constructeur italien Iveco présente un tracteur Eurostar, qui peut être équipé, en option, d'une version à 480 ch du Cursor 13, pour les entreprises qui souhaitent devancer l'obligation de mise en conformité avec la norme de dépollution euro 3, prévue pour le 1er octobre. De nouvelles motorisations Tector six cylindres en ligne sont également annoncées sur la gamme Eurocargo. Le suédois Scania présente une évolution euro 3 de son moteur 12 litres, qui recourt au turbocompound et à de nouveaux injesteurs-pompes pour délivrer 470 ch sur les tracteurs et porteurs de la série 4. Renault VI est prêt pour euro 3 lui aussi, mais réserve la commercialisation de ces motorisations aux marchés de l'Europe du Nord, dont les gouvernements subventionnent l'acquisition de véhicules moins polluants.
Suivi de flotte. Christian Salvesen équipe 600 de ses véhicules du système d'information et de suivi de flotte LINQ d'eQ-COM. Un contrat d'1,5 million de livres sterling a été signé en ce sens avec la société d'origine américaine.
Cursor 13. Iveco France annonce la commercialisation des premiers Eurotrakker Cursor 13. Des modèles qui, deux ans après le lancement des Eurotrakker Cursor 8, viennent coiffer la gamme chantier du constructeur italien. Le Cursor 13 affiche 12,9 litres de cylindrée et pèse 1 000 kg, soit 50 kg de moins que le 8 210 qu'il remplace. Il hérite l'architecture des Cursor 8 et 10 : arbre à cames en tête, 4 soupapes par cylindre, injecteurs pompes et gestion électronique de l'ensemble. Sur l'Eurotrakker, il se décline en deux puissances : 380 et 440 ch.
Barré. Le carrossier industriel Barré, basé à Carvin (Pas-de-Calais), est repris par ses cadres. Créée en 1894, cette entreprise familiale avait été cédée en 1990 à Fréjat, avant d'être mise en vente en 2000, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire de sa maison-mère, qui sera elle-même rachetée en mars 2001 par Libner. Outre la fabrication de carrosseries «classiques» pour porteurs, Barré est un des rares constructeurs français de caisses mobiles rail-route et se présente comme le seul fabricant de bennes céréalières isothermes.