Le ministère de l'Economie et des Finances chiffre les achats et investissements effectués par l'Etat et ses administrations, les collectivités locales et les établissements publics à 740 Mdf, soit près de 9 % du PIB. Un véritable pactole que ces marchés publics qui concernent trois grands secteurs : les travaux, les services et les fournitures, c'est-à-dire l'achat de produits industriels. Les transports naviguent entre ces trois catégories sans très bien savoir où ils se situent. La prestation transport n'est que très rarement dissociée d'un contrat global. En conséquence, très peu d'entreprises de transport soumissionnent directement et ne bénéficient même pas du statut de sous-traitants. Une situation bâtarde que la profession, depuis 5 ans, cherche à clarifier sans véritablement y parvenir. Autre anomalie, le niveau des prix proposés lorsque les transporteurs passent des marchés avec les grandes entreprises nationales. L'Etat paraît oublier qu'il édicte des règles qui ont un impact sur l'activité transport et l'Insee minimise trop souvent leur incidence sur les coûts d'exploitation.
La réforme du Code des marchés publics qui est actuellement en projet pourrait être l'occasion de remettre à plat un certain nombre de problèmes. Mais, c'est un gros chantier...