Le montant du péage hongrois HU-GO - acquitté sur les autoroutes et toutes les routes nationales par les véhicules de plus de 3,5 tonnes - va subir au 1er octobre une hausse conséquente, conformément à un décret gouvernemental de 2022, qui avait décidé d’indexer le montant du péage routier sur le niveau de l’inflation. En juillet, l’Office des Statistiques avait fixé le taux de l’inflation à 17,6 % sur un an. Pour l’association des transporteurs hongrois MKFE, les péages du pays sont sur le point de devenir les plus chers d’Europe. « Aucun autre pays européen n’a connu un niveau de hausse du prix du péage similaire ou proche à celle de la Hongrie, critique la MKFE dans une lettre ouverte au gouvernement. Avec la hausse d’octobre, le péage aura augmenté de 41,5 % sur trois ans. Sans compter que la restructuration du système de péage prévue pour le 1er janvier 2024 entraînera une nouvelle hausse importante ».
Risque d'exclusion des transporteurs hongrois
Selon la fédération, l’avenir de la branche est en jeu, alors que le prix des carburants a lui aussi connu une forte hausse de 20 % entre mai et août 2023 et qu’ils devraient augmenter de nouveau en janvier, avec la hausse prévue de la TVA. « Déjà maintenant, il est plus avantageux de faire le plein dans les pays voisins, ce qui est un avantage concurrentiel pour les transporteurs des zones transfrontalières. L’exclusion des transporteurs hongrois du marché national et international s’accélère tandis que la présence d’entreprises étrangères, principalement en provenance de pays tiers s’intensifie », souligne le MKFE, qui demande au gouvernement de suspendre la hausse prévue et de répartir plus équitablement le péage entre poids lourds et véhicules de 2,5 à 3,5 tonnes. Ces derniers sont pour l’instant exemptés de péage, à l’exception du réseau autoroutier.