Geodis et la société alsacienne Urban Logistic Solutions (ULS) ont signé jeudi 16 juin un partenariat pour approvisionner la Grande Île de Strasbourg, partie la plus centrale de la ville, en présence d’Anne-Marie Jean, vice-présidente emploi, formation, économie durable et transition écologique des entreprises, commerce et artisanat, tourisme durable à l’Eurométropole de Strasbourg et de Yann Quiquandon, directeur territorial de Voies navigables de France (VNF). Pour Geodis, ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’initiatives visant à livrer 37 métropoles françaises avec des moyens décarbonés d’ici à 2024. Les livraisons, destinées aussi bien à des professionnels, notamment des artisans, qu’à des particuliers seront acheminées d’abord en poids lourd par Geodis puis en barge avec pousseur et vélos à assistance électrique équipés de remorques par ULS. Ce partenariat, qui a été engagé il y a dix-huit mois par l’agence strasbourgeoise de Geodis, a nécessité une étroite collaboration entre les deux entreprises afin de maintenir une qualité de service, notamment en matière de délai de livraison, garantie par Geodis à ses clients. « Il nous a fallu échanger précisément autour des contraintes générées par la livraison en vélo », révèle Thomas Castan, président et fondateur d’ULS. Stéphane Cassagne, directeur général de l’activité Distribution & Express de Geodis, détaille ce partenariat : « La solution développée à Strasbourg répond aux attentes fortes de nos clients et constitue une solution concrète pour les émissions de CO2 associées au transport de marchandises en centre-ville. Elle s’inscrit dans notre démarche visant une logistique urbaine faible en carbone. Elle permet de prendre en charge environ 15 % des besoins sur la zone considérée, le reste étant livré par des véhicules électriques ou alimentés au biogaz. »
L’acheminement des palettes ou des colis se déroule en trois temps. Geodis les livre au plus tard à 9h 45 rue de Dunkerque où se situe, dans le bassin des Remparts, l’entrepôt d’ULS. Colis et palettes sont alors transbordés dans une barge au moyen d’une grue. Trois quarts d’heure plus tard au maximum, la barge quitte le quai pour celui des pêcheurs, sur la Grande Île, où elle arrive en moins d’une demi-heure. Enfin, les vélos électriques prennent le relais sur le dernier tronçon. Stéphane Cassagne explique que la mise en place de cette chaîne logistique permet « de réduire par quatre le nombre de véhicules porteurs ou utilitaires légers sur la Grande Île » tout en s’avérant « beaucoup plus rapide, grâce à la forte rotation assurée par les vélos ». Pour le moment, une unique rotation le matin est nécessaire. Lors de son retour au quai de l’entrepôt, la barge d’ULS transporte des produits recyclables comme des papiers, des cartons ou des consignes.