Cette fermeture, annoncée le 14 janvier, s'inscrit « dans le cadre de la stratégie de recentrage du groupe sur des activités rentables », précise, dans un communiqué, la direction de Geodis. Rachetée en juillet 1999 via une OPA, United Carriers s'est rapidement révélée être dans une mauvaise situation économique et financière que le Français n'est pas parvenu à assainir. L'entreprise a pourtant fait l'objet de restructurations avec la cession de certains actifs (Carpet Express) puis le licenciement de quelque 300 salariés. Début 2001, 200 millions de francs (30,5 M€) lui avait été injectés. Son redressement, qui n'était alors pas attendu avant trois ans, s'est « avéré plus difficile que prévu ». Ce qui a amené Geodis à sacrifier dès aujourd'hui cette entreprise accusée de plomber les résultats de sa branche messagerie. Pierre Blayau, P-dg du groupe, avait d'ailleurs promis en mars 2001 de « traiter à un rythme accéléré les situations négatives ».
United Carriers emploie encore 1 200 salariés dont une partie pourrait être reprise en même temps que certains établissements. « Des négociations sont en cours avec des opérateurs britanniques », précise le communiqué. La direction de Geodis indique en outre que le groupe « entend maintenir sa présence au Royaume-Uni et en Irlande dans les métiers de la messagerie, de la commission de transport et de la logistique, en développant les activités de ses filiales Cavewood, Fortec et Geodis UK ». Lesquelles génèrent quelque 100 millions d'euros de chiffres d'affaires annuel. Le Français annonce qu'il a en outre racheté, en décembre 2001, la société irlandaise Pan European Transport (10 millions d'euros de CA), spécialiste de la messagerie et du transport routier européens.