Comment les transporteurs appréhendent-ils la fonction logistique ? Le CNR a voulu le savoir. Il a interrogé un panel de transporteurs opérant en REG e.a. (régional ensembles articulés) et LD e.a. (longue distance). Les premiers ont été sondés au deuxième trimestre 2018, les seconds au quatrième. Que ressort-il en tout premier lieu de cette enquête ? Que 60,7 % des entreprises de transpoort routier de marchandises interrogées par le CNR effectuent aussi des prestations de logistique.
On évoque en l’espèce principalement des opérations de stockage longue durée, c’est-à-dire au-delà de vingt-quatre heures. "Cela n’exclut pas une diversification plus importante généralement observée à mesure que la taille de l’entreprise grandit, avec des prestations à plus forte valeur ajoutée (préparation de commandes, transformation de produits, etc.)", souligne David Enu, l’auteur de l’étude.
Un levier de croissance, presque une évidence
Depuis une dizaine d’années, les transporteurs se sont ouverts au complément d’activité que procure la logistique. De la PME au groupe, en passant par l’ETI, ce levier de croissance est devenu presque une évidence au fil du temps. Pour beaucoup d’acteurs du transport routier de marchandises, cette intrusion s’est déroulée par le prisme de l’entreposage.
Et puis l’abandon progressif du stock par les industriels est venu alimenter petit à petit l’activité logistique des transporteurs, poussant ces derniers à élargir leur palette de prestations à des solutions logistiques plus élaborées (picking, logistique à façon, préparation de commandes, conditionnement, etc.). Les plus grands parmi les transporteurs ont investi massivement ce nouveau marché, en accompagnant leurs clients dans leur délocalisation industrielle ou en faisant eux-mêmes sortir de terre des surfaces logistiques.
> Lire la suite de l'article dans L'Officiel des transporteurs n° 2977 du 7 juin 2019 (réservé aux abonnés).