Encore une réforme !

Ainsi l'organisme est chargé de participer à l'observation économique du marché des transports routiers de marchandises dans son ensemble - et non plus des seules activités anciennement soumises à la tarification routière obligatoire - ainsi qu'à la diffusion des informations qu'il recueille et des analyses qu'il réalise. Son rôle dans l'élaboration et la publication des indices de coûts (L'OT 2140) est clairement visé. De même, le ministre des Transports peut confier au CNR « toute mission d'intérêt général pour la profession ». Une ouverture qui le rapproche encore un peu de l'administration de tutelle. Au plan de son organisation, la composition du conseil d'administration demeure à l'identique avec 18 membres nommés pour trois ans, dont douze désignés sur proposition des organisations professionnelles. Toutefois, le nombre des vice-présidents (actuellement René Petit pour la Fédération nationale des transports routiers et Alain Fauqueur pour la Fédération des entreprises de transports et logistique de France) n'est plus limité à deux. L'Unostra pourrait se mettre sur les rangs. L'existence au sein du CNR d'un conseil scientifique composé de 6 personnes est officialisée. « Quatre membres devront être désignés aux côtés de Maurice Bernadet, du Laboratoire d'Economie des Transports et de Yves Robin du Service économique et statistique du ministère des Transports», note Michel Hirou, directeur du CNR. Le décret élude, en revanche, la question du financement de l'organisme. Même si la référence aux ressources procurées par la commercialisation des documents de transport (lettres de voiture) est supprimée. Actuellement, c'est d'une ligne budgétaire au sein de l'enveloppe allouée à la Direction des Transports terrestres que le CNR tire son financement.