" Économiquement, la situation est dramatique ! " déplore Stéphane Jacquemmoz, directeur général des Transports Jacquemmoz (73). L’entreprise qui réalise 60% de son chiffre d’affaires sur des flux France-Italie doit, depuis l'éboulement du 27 août dans la vallée de Maurienne, composer entre de longs temps d’attente, des déroutements et l’arrêt " jusqu’à nouvel ordre " du ferroviaire. Pour le transporteur, chaque jour, ce sont 100 camions par route et dix autres par ferroviaire qui sont affectés par les blocages. " Nous n’avons d’autre choix que de nous adapter, poursuit-il, nos camions doivent faire des détours par le Mont-Blanc et les conducteurs doivent patienter de longues heures. Tout cela engendre d’énormes surcoûts ! " Et si les clients se montraient au début compréhensifs, les retards et les coûts tendent la situation.
La situation ne s’améliore pas
Les blocages risquent encore de durer plusieurs jours dans la vallée de la Maurienne. Le ministre des Transports Clément Beaune vient en effet d’annoncer que la réouverture de l’autoroute A43 ne devrait avoir lieu que dans 8 jours, sous condition que le périmètre ne présente plus aucun risque. Les poids lourds restent invités à se rendre en Italie par l'autoroute A8, via Vintimille. En revanche, face à la menace de blocage total des flux transalpins, les travaux du tunnel du Mont-Blanc, qui étaient prévus du 4 septembre au 18 décembre. Mais le tunnel du Mont-Blanc se retrouve particulièrement saturé. " C’est une véritable situation de crise, souligne Sylvain Vandelle, secrétaire général de la FNTR Savoie-Dauphiné. Il y a des kilomètres de bouchons d’arrêt. Il faut compter une demi-journée, voire une journée d’attente pour les poids lourds. Des transporteurs sont même venus chercher leurs conducteurs qui étaient restés bloqués… ".