Le e-commerce national n’a pas vécu, mais il est outrageusement dépassé par le e-commerce qui franchit les frontières. Ce segment de marché a avoisiné les 300 Md$ de chiffre d'affaires en 2015. Une part qui "grimpera à 900 Md$ à l’horizon 2020", indique Michel Akavi, le président de DHL Express France.
Pour le groupe allemand, qui se présente comme "l’entreprise la plus internationale du monde" ("plus que Coca Cola", selon Michel Akavi), le e-commerce transfrontalier constitue donc un marché stratégique, Présent dans 220 pays, DHL revendique une part de marché dans le colis de 34 % dans le monde (41 % en Europe) et le traitement de 360 millions d’expéditions chaque année. Son périmètre d’implantation englobe 1 500 agences et 15 hubs régionaux (30 700 véhicules en propre).
Une croissance deux fois plus rapide
Selon une étude DHL baptisée "Le commerce des épices du XXIe siècle", la croissance du e-commerce mondial est si exponentielle qu’elle est deux fois plus rapide que celle du commerce traditionnel. Les livraisons au lendemain (Premium) progressent de 10 % à 15 % chaque année.
Toujours selon l’étude DHL, le Royaume-Uni, les États-Unis et la Chine concentrent à eux trois 60 % de l’origine des offres. Italie, Espagne, France et Allemagne suivent derrière. Les produits les plus achetés en ligne sont l’électronique, le textile, les produits de beauté et les articles de sport.
72 Md€ de CA en France
DHL est engagé dans sa 40e année de présence en France, marché sur lequel le e-commerce pèserait 72 Md€ de chiffres d’affaires selon la Fevad (fédération de la vente à distance). En 2016, le cap du milliard de transactions en ligne (33 transactions/secondes) aurait été dépassé (+ 23 % par rapport à 2015). Montant moyen des dépenses individuelles : 2 000€, soit une enveloppe multipliée par 2 entre 2010 et 2016, selon la Fevad.
Michel Akavi affirme que sa part de marché se situe à 35 % (32 millions de colis/an). Le réseau hexagonal compte 48 sites (1 600 véhicules en propre et 2 000 sous-traitants) et l’effectif intègre 2 000 salariés à temps plein. "Un tiers de l’ensemble de nos livraisons provient du e-commerce. D’ici 5 ans, on atteindra le chiffre d’une livraison sur 2", souligne Michel Akavi.
Les livraisons e-commerce de DHL Express, dans l’Hexagone, se concentrent autour de 3 offres : start-up, Omnicanal et Pure players. L’expressiste a musclé sa part dans les livraisons collaboratives avec les plateformes d’intermédiation. Il est propriétaire du réseau relais Colis (3 700 points relais).
