Avec l’explosion du e-commerce, qui multiplie le nombre de colis à porter et à manipuler tout en augmentant les cadences, les exosquelettes promettent de se développer dans le secteur du transport et de la logistique. Dans ce secteur où les opérateurs portent de 2 à 6 tonnes par jour, on dénombrerait 100 000 personnes souffrant du mal de dos. Face à ce constat, plusieurs constructeurs d’exosquelettes proposent des solutions pour prévenir les risques de TMS dans les entrepôts et préserver ainsi les opérateurs. Citons notamment Laevo, dont la solution a été expérimentée par Geodis dans son entrepôt de Venlo, aux Pays-Bas, pour soutenir et protéger le dos des préparateurs de commandes. Citons aussi Exhauss. Parmi les acteurs les plus anciens, ce dernier propose une gamme modulaire destinée à la logistique. Baptisée « Exhauss Picker », celle-ci a été conçue pour faciliter la prise et le dépôt de colis de poids différents. Fruit de cinq années de recherche et développement, cet exosquelette délivre à l’opérateur une assistance progressive qui croît au fur et à mesure que l’opérateur soulève sa charge. Par ailleurs, le fabricant a fait de gros efforts pour alléger le poids de l’exosquelette. À titre d’exemple, le modèle Delta dédié à l’humérus, ne pèse que 3,5 kilos. À la différence de la plupart des exosquelettes du marché, celui de Japet est équipé de quatre micromoteurs et de batteries afin d’apporter plus de soutien aux opérateurs tout en soulageant les douleurs lombaires. « Nous l’avons commercialisé il y a six mois », indique Antoine Noël, le cofondateur et CEO de l’entreprise créée en 2016. Avec le centre hospitalier régional universitaire de Lille, son équipe d’une vingtaine de personnes a développé un exosquelette pour prévenir le mal de dos, notamment lorsque l’opérateur charge et décharge des marchandises sur une durée ponctuelle. « Cet exosquelette diminue l’impact des charges et des mauvaises postures sur les lombaires », explique le CEO de Japet, qui prévoit d’expérimenter avec des conducteurs son exosquelette. Ce dernier a d’ailleurs été testé avec succès par FM Logistic qui a entrepris, en parallèle, de développer son propre exosquelette avec l’Université de technologie de Compiègne (UTC). Muni quant à lui d’un système mécanique, l’Ergoskel permet, lors du port de charge, de reporter les efforts physiques supportés par les bras vers le bassin. Grâce à cela, le dispositif, qui pèse 2,8 kilos, permet à l’utilisateur de garder sa liberté de mouvement tout en diminuant de 70 % l’activité des membres supérieurs et du dos.
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Des exosquelettes pour prévenir et soulager les TMS
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