Si l'essentiel de ce déficit est lié aux coûts de restructuration, le résultat opérationnel n'en est pas moins édifiant : il est négatif de 318 M£, soit 1,2 M£ de perte par jour ouvrable. Pendant que le chiffre d'affaires de Consignia augmentait de 3,6 %, ses coûts progressaient en effet de 4,8 %. Toutes les divisions du groupe sont dans le rouge : UK Parcels (activité nationale colis) et International Mail & Parcels (activité international courrier et colis) participent ainsi respectivement pour 94 M£ et 58 M£ aux pertes. Au bord du gouffre, le groupe a annoncé un plan de restructuration sur trois ans qui prévoit 17 000 suppressions d'emplois. Lesquelles viendront s'ajouter aux 15 000 déjà annoncées en mars. Ce qui allégera les effectifs de la poste de quelque 16 % et ses coûts de 350 M£ par an. Le gouvernement de sa Gracieuse Majesté a par ailleurs autorisé le groupe à utiliser 1,8 Md£ de fonds publics pour financer cet assainissement. Postcom, le régulateur du secteur postal, a, en outre, reporté les différentes étapes de libéralisation du marché. Prévue pour le 1er avril dernier, la première de ces phases n'entrera en vigueur que le 1er janvier prochain. La 2è n'interviendra qu'au 1er avril 2005 au terme du plan de restructuration mis en oeuvre. La poste britannique aura alors repris son appellation d'origine : Royal Mail Group. Consignia, le nom qu'elle avait adopté à grands frais (3 M£) en décembre 2000, étant aujourd'hui jugé inapproprié.
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