Dans le cadre de la stratégie nationale France Logistique 2025, le gouvernement s’est lancé il y a trois ans dans la mise en place d’un référentiel responsabilité sociétale des entreprises (RSE) commun et partagé par l’ensemble des acteurs de la logistique. L’objectif est d’aider les entreprises désireuses de s’engager dans une démarche RSE ou à celles déjà en marche à prioriser leurs enjeux. DB Schenker a été l’un des 18 primo-utilisateurs du référentiel. Mais le groupe n’a pas attendu sa mise en application pour enclencher une démarche RSE. Alors en quoi ce document lui a été utile pour l’appréhender ?
Interroger les différentes parties prenantes
D'abord, il lui a permis de réaliser un "audit" de ce qui se pratiquait en interne. "Cela nous a aidés à réaliser une analyse de matérialité. C’est un peu complexe car il nous a fallu interroger nos différentes parties prenantes (collaborateurs, partenaires sociaux, médias…). Ce qui a nécessité une cinquantaine de jours de travail. Pour cela, nous avons fait appel partiellement à un consultant et mobilisé une équipe de une à trois personnes, moyennant un investissement de 50 000 euros", indique Tariel Chamerois, directeur RSE et développement durable (France et Maghreb).
Puis, cela a mis en évidence plusieurs axes de progrès. "Ce travail nous a permis de mieux hiérarchiser nos enjeux stratégiques et nos priorités autour de trois axes : le changement climatique, la pollution de l’air/les particules et la santé/sécurité au travail", poursuit Tariel Chamerois.
Une certification ISO 14001
Enfin, des actions concrètes ont été décidées et "le groupe s’est impliqué dans le dispositif EveCom [qui cible les commissionnaires de transport] et mis en place en 2021 la certification ISO 14001 (92 % des agences certifiées). Ce référentiel nous a également permis de renforcer nos actions en matière de compliance (ou conformité réglementaire) mais aussi de structurer notre discours", détaille Tariel Chamerois.
En revanche, ce dernier estime que ce référentiel manque de reconnaissance."Aucun chargeur ne nous en a fait la demande", illustre-t-il, suggérant la création d’un macaron afin de mieux mettre en avant les acteurs qui l’utilisent.