Dans l’entrepôt Amazon de Lauwin-Planque, dans le Nord, les salariés dénoncent le manque de protection face à l’épidémie de Covid-19 : « Nous ne disposons pas suffisamment de gel hydroalcoolique, le matériel (comme les scanners) n’est pas désinfecté régulièrement, nous n’avons que des gants anticoupure en tissu alors qu’il faudrait des gants imperméables », déplore Florence Djouab-Moï, du syndicat autonome SNTLA Amazon.
Dans cet entrepôt nordiste, environ 300 salariés (sur 2 600 au total) auraient exercé leur droit de retrait depuis dimanche dernier, d’après la CGT. Deux cas de coronavirus seraient actuellement suspectés, l’un dans l’équipe de nuit, l’autre dans l’équipe de jour. Une pétition circule pour l’arrêt de l’activité. « Partout sur le site, les gens se croisent, trop nombreux sans aucun équipement de sécurité, tenant obligatoirement les rampes d’escaliers », décrit-elle. « La distance d’un mètre n’est pas respectée dans les entrepôts car nous pouvons aller prélever un objet à deux ou trois personnes dans le même casier, sans oublier les changements de poste où les entrées et les sorties bondées », raconte la syndicaliste. La direction d’Amazon a déclaré à La Voix du Nord qu’elle suivait « strictement les recommandations et directives du gouvernement et des autorités sanitaires locales pour nous assurer que nous mettons en œuvre les bonnes mesures dans tous nos sites en France ». Face à certaines ruptures de stock, Amazon a annoncé en parallèle dans un communiqué « donner temporairement la priorité aux produits ménagers de base, aux fournitures médicales et aux autres produits très demandés qui arrivent dans nos centres de traitement des commandes afin de pouvoir recevoir, réapprovisionner et expédier plus rapidement ces produits aux clients ». Ce qui implique que la réception des produits pourrait être limitée dans les prochaines semaines.
