En volume comme en valeur, la croissance des flux internationaux est à corréler avec la hausse de la consommation mondiale de vins. En 2016, elle est estimée entre 240 et 247 Mhl par l’OIV. Quatrième producteur mondial, les états-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux devant la France, l’Italie et l’Allemagne. Pour satisfaire leur marché intérieur, plusieurs de ces pays figurent aussi parmi les principaux importateurs de vins. Dixième producteur mondial, l’Allemagne est ainsi le premier importateur en volume devant le Royaume-Uni, les États-Unis et la France. En valeur, les États-Unis et le Royaume-Uni se distinguent tandis que la France, au 9e rang, importe en majorité des vins d’entrée de gamme (6 Miohl par an environ), en provenance d’Espagne notamment. La montée en puissance de l’Asie est une autre tendance forte. En 2015, les importations de la Chine ont progressé de 44 % en volume et de plus de 60 % en valeur ! Cette croissance compense l’effondrement du marché russe dont l’économie est affectée par un embargo et des revenus pétroliers en baisse.
Sur le marché des spiritueux, la consommation mondiale a atteint 27,6 Mds de litres en 2013, en hausse de plus de 19 %. Les deux-tiers se concentrent dans la zone Asie-Pacifique où le Baijiu, alcool blanc à base de sorgho, de blé ou de riz consommé en Chine, représente à lui seul 38 % des volumes vendus dans le monde ! En France qui participe à hauteur de 5 % à la production mondiale de spiritueux (9e mondial), les whiskys se taillent la part du lion avec 40 % des ventes en volume devant les anisés (25 %). Suivent selon la Fédération française des spiritueux, les rhums, alcools blancs tels que le gin et la vodka, puis les liqueurs, armagnac et autres cognacs. Au total, la France consomme 310 millions de litres de spiritueux : 80 % sont commercialisés par la grande distribution et la distribution spécialisée pour un CA de 4,6 Mds€, et 20 % par les cafés-hôtels-restaurants (CHR) et discothèques. A la différence des vins dont la consommation intérieure recule depuis une cinquantaine d’années, celle des spiritueux est stable.
