C’est d’une seule et même voix que la FNTR et l’OTRE ont fait part de leur préoccupation de la situation du TRM sur l’île de la Réunion. À l’instar de l’ensemble de la profession, les deux instances représentatives constatent une dégradation de l’activité sur les deux derniers trimestres. Cette situation est amplifiée face à l’explosion des coûts liés à l’énergie, notamment du gazole, et à la difficulté de répercuter les surcoûts aux donneurs d’ordre. D’autant plus que la dégradation de l’activité devrait se poursuivre au troisième trimestre 2023. De quoi menacer la pérennité des entreprises et des emplois sur place.
Des propositions de mesures d’urgence
Dans ce cadre, l’OTRE et la FNTR locales ont demandé à être reçues d’urgence par le préfet de la Réunion pour évoquer la possibilité de déploiement de mesures d’urgence. Plusieurs pistes de solutions vont être évoquées lors d’une réunion qui doit se tenir le 19 septembre prochain. D’une part, l’OTRE et la FNTR préconisent de permettre à titre exceptionnel, une souplesse dans le traitement de validation des dossiers de déclaration de capacité financière et de demande de licence.
En outre, les deux instances souhaitent l’ouverture immédiate de négociations pour le renouvellement de la charte de bonnes pratiques du secteur du transport public routier de marchandises et logistique. Signée par les organisations professionnelles du transport routier, les donneurs d’ordre et l’État, celle-ci fixe des engagements en matière de prix du transport.
Enfin, l’OTRE et la FNTR locales recommandent la mise en place d’indicateurs spécifiques économiques à l’île par le CNR, ce qui aiderait les entreprises à « mieux calculer leurs propres prix de revient et faciliter la relation commerciale avec les donneurs d’ordre ».