Chaude rentrée sociale au Sernam

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Trois agences fermées, huit autres regroupées, 131 emplois menacés, c'est ce que prévoit le plan social présenté les 25 juillet et 21 août par la direction du Sernam à ses représentants du personnel.

L'ancien service de messagerie de la SNCF, filialisé en février 2000, devrait ainsi fin septembre procéder à la fermeture des sites de Châteauroux, Creil et Besançon. Dans le même temps, les agences de Chartres/Orléans, Chambéry/Annecy, Clermont-Ferrand/Montmarault et Oyonnax/Bourg-en-Bresse seront regroupées en 4 unités. Cette restructuration est, selon le Sernam, justifiée par « un contexte étroit et fragile ainsi que par les mauvais résultats enregistrés en 2000 et sur les cinq premiers mois de 2001 ». Les organisations syndicales, qui attendent que le plan social soit amélioré - avec notamment des propositions de reclassements pour les salariés concernés -, dénoncent une nouvelle tentative de démantèlement du Sernam. Chroniquement déficitaire avec 723 MF de pertes financières l'an passé, le messager continue en effet de trancher dans le vif de ses effectifs après avoir rapatrié l'an dernier à la SNCF 1 500 de ses personnels sous statut cheminot. « En juillet 2000, 27 agences avaient déjà mis la clé sous la porte. Elles ne sont plus que 64 aujourd'hui (3 800 salariés) », indique Michel Botrel délégué syndical CFDT. Dans un courrier adressé à Jean-Claude Gayssot, ce syndicat demande au ministre des Transports, « principal artisan de la filialisation », de « garantir la pérennité du Sernam et de tous les emplois qui y sont liés ». Elle critique également Geodis soupçonné « d'avoir pris prétexte du feu vert tardif de la Commission européenne sur le projet de cession du Sernam pour ne plus souhaiter se rendre acquéreur de cette entreprise dans les conditions initialement prévues ». « Une chose est sûre, le président de Geodis, Pierre Blayau, qui doit gérer ses propres difficultés, cherche à gagner du temps », affirme Michel Botrel. Sud-Rail estime de son côté que « le Sernam entre bien dans la phase de dégraissage exigé par Geodis ».

En outre, selon les syndicats, le pire serait à venir : un nouveau plan de restructuration prévoirait la suppression de vingt autres agences. Par ailleurs, la SNCF se serait engagée à délester le Sernam de ses activités transport de bagages, de la presse et des fournitures achetées par la direction des achats de l'opérateur ferroviaire, soit un chiffre d'affaires d'environ 400 MF.

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