Lesquels émettent de sérieuses réserves sur la pertinence du projet élaboré par André Lebrun, successeur de Pierre-Alain France à la tête de XP France depuis le 1er juin. Cédée le 30 mai dernier par le groupe néerlandais TPG au holding financier Caravelle, XP France et ses deux filiales (XP Province et XP Ile-de-France) emploient 1 600 salariés répartis sur 41 sites. En 2000, l'ex-division messagerie de TPG a enregistré une perte financière de 100 MF pour un chiffre d'affaires de 1 MdF. Depuis janvier 2001, XP France accuserait un déficit de 41 MF. « Nouveau venu sur le secteur du transport routier, Caravelle s'est fixé un objectif à court terme : tailler dans les effectifs de XP pour améliorer sa rentabilité. En revanche, nous ne voyons pas émerger le moindre projet industriel, la moindre stratégie de conquête de parts de marché », déplore un responsable syndical. Prévu pour être opérationnel début 2000, le projet repose sur des licenciements dans toutes les agences du groupe à l'exception de celle de Vannes (56). Les personnels concernés seraient des sédentaires employés dans des fonctions administrative et de manutention. Les sites de Nancy, Mulhouse, Strasbourg, Dax et Saint-Étienne seraient eux purement et simplement fermés. Des économies seraient également réalisées sur les tractions sous-traitées. La nouvelle direction de XP France aurait en outre annoncé son intention de fusionner XP Province, XP Ile-de-France et XP France (holding) en une seule entité. Et de dénoncer l'ensemble des acquis sociaux négociés sous l'ère TPG, dont notamment l'accord sur la réduction du temps de travail et le 13e mois. Les personnels licenciés pourraient se voir proposer des reclassements au sein des filiales françaises du Hollandais (Jet Services, GDEW).
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Caravelle restructure XP
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