Les organisations professionnelles du TRM espagnol, membres du département marchandises du Comité national du transport routier (CNTC), ont décidé, le 21 novembre dernier, de saisir la justice pénale espagnole à l’encontre des responsables des coupures de l’autoroute au passage de La Jonquera, à la frontière franco-espagnole. « Cette mesure a été adoptée face à la passivité absolue des autorités lorsqu’il s’est agi d’engager des poursuites », affirme le communiqué du CNTC. Les faits se sont produits à de nombreuses reprises depuis plusieurs semaines, notamment le 11 novembre dernier. Les blocages coûtent cher à la profession avec une facture globale qui dépasse largement les 100 millions d’euros, selon les estimations du secteur. L’irritation provient surtout de l’absence d’anticipation des autorités régionales et nationales, malgré les alertes répétées lancées par les organisations professionnelles. Autre source de mécontentement, l’impunité totale dont bénéficient les groupes indépendantistes catalans, auteurs de ces actions. Dans une lettre ouverte publiée le 25 octobre 2019, Ovidio de la Roza, président de la Confédération espagnole du transport de marchandises (CETM), avait dénoncé « l’absence totale d’intérêt pour le transport de la part de la classe politique ». Reste à savoir quel sera le sort de l’action en justice. Les tribunaux espagnols sont réputés pour leur lenteur. Les organisations du TRM ibérique en sont conscientes mais elles sont bien déterminées à se défendre.
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Blocages : le TRM saisit la justice pénale
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