Selon le quotidien Le Lloyd qui rapporte ces propos, le patron de la Société Nationale des Chemins de fer Belges estime en effet que, faute de disposer du temps nécessaire pour financer une restructuration en profondeur, il n'existe pas d'alternative à une vente totale de la filiale colis et logistique de la SNCB. Une conclusion à laquelle aboutit également le journal économique L'Echo, chiffres à l'appui. Celui-ci affirme qu'ABX a participé pour 98 M€ aux 285,07 M€ de perte consolidée (part groupe) de la SNCB en 2001. « Ces quatre dernières années, l'aventure ABX aurait coûté plus de 1 milliard d'euros, dont 750 millions d'acquisitions à l'étranger », précise le quotidien qui souligne en outre : « les comptes d'ABX ne sont pas à ce jour certifiés par les commissaires-réviseurs ».
La vente est également une des éventualités envisagées dans un rapport que vient de présenter au conseil d'administration de la SNCB Jean-Louis Dermaux, ancien administrateur délégué d'ABX Logistics. Celui-ci insiste toutefois sur le fait que la filiale colis a coûté 750 M€ au groupe alors que sa vente immédiate ne rapporterait que 500 M€. Une cession à terme semble donc plus indiquée. Jean-Louis Dermaux envisage trois types de repreneurs : des industriels anglais, américains ou asiatiques ; les postes ou encore des investisseurs financiers. Mais il imagine d'autres issues que la vente : une liquidation pure et simple d'ABX (la SNCB perdrait les 400 M€ de dettes dont elle est garante) ou un renflouement des comptes (qui exigerait 250 M€ d'argent frais).
