AVRIL

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Fièvre aphteuse
L'épizootie ravage le transport

L'embargo frappant la viande et les produits laitiers français est levé partiellement par la Commission européenne le 3 avril, aucun cas de fièvre aphteuse n'ayant été détecté dans l'Hexagone depuis le 23 mars. L'interdiction d'expédier les animaux vivants dits sensibles (bovins, caprins, porcins et ovins) à l'étranger prend fin le 13 avril. Ainsi, la circulation du bétail sur le territoire français - proscrite depuis le 5 mars - est à nouveau autorisée sous certaines conditions sanitaires. Mais, même si le trafic national reprend progressivement, la survie de certains transporteurs d'animaux est menacée. Ces spécialistes - 300 entreprises en France - ont en effet vu leur activité chuter de 50 à 100 % en un mois. Une situation d'autant plus pénalisante qu'ils pâtissent déjà depuis octobre 2000 de la crise de la vache folle. C'est pourquoi les transporteurs de bétail réclament des mesures d'urgence. Écartés des aides attribuées à la filière bovine, ils obtiennent toutefois des assouplissements, comme le report des charges, après deux rencontres avec le ministère des Transports.

La crise de la fièvre aphteuse s'étend également aux professionnels du transport frigorifique même si ceux-ci parviennent plus facilement à compenser une baisse d'activité estimée entre 10 et 15 %. Cette maladie, détectée pour la première fois en France le 13 mars, est apparue en Grande-Bretagne le 18 février. Avec l'interdiction d'exporter et d'acheminer les animaux vivants, les transporteurs britanniques sont frappés de plein fouet. L'épidémie touche également les Pays-Bas, où les spécialistes devront attendre jusqu'au 18 mai pour reprendre le transport de bétail dans certaines provinces. Les exportations de viande néerlandaise seront à nouveau autorisées le 15 mai. C'est le 5 juin que l'Union européenne assouplira les dernières restrictions en vigueur aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Pour ce dernier, l'expédition d'animaux sensibles restera interdite jusqu'au 20 juillet. L'embargo sur la viande sera levé le 22 octobre pour le porc et le 30 octobre pour le boeuf, dans certaines régions britanniques.

Entreprises

Synchrony. Le groupe Synchrony Logistique est placé en redressement judiciaire le 2 avril par le tribunal de commerce de Villefrance-sur-Saône (69) qui ouvre une période d'observation de 6 mois. Noël Bouly, P-dg de l'entreprise, entend mettre ce semestre à profit pour présenter un plan de continuation « en association avec un partenaire ». Il explique que ce dépôt de bilan est imputable à « une erreur matérielle d'une caisse d'Urssaf » qui aurait amené les services fiscaux à refuser les délais de paiement que Synchrony lui demandait. Le groupe avait réclamé de tels moratoires à l'ensemble de ses partenaires financiers pour faire face à « d'importantes pertes d'exploitations ». Celles-ci étant issues d'une part du « très fort renchérissement du gazole et des coûts salariaux » et d'autre part de la « profonde restructuration » menée par Synchrony en 2000. Ces facteurs avait déjà été invoqués pour expliquer la perte nette de 13,77 MF et le déficit d'exploitation de 7,87 MF (pour un CA de 199,45 MF) enregistrés au 1er semestre 2000.

Geodis. Quatre mois après avoir pris ses fonctions de P-dg de Geodis, Pierre Blayau réorganise le groupe en six pôles s'articulant autour de deux directions transversales d'une part - Geodis Solutions (dédiée au grands clients) et Geodis Réseau (pour optimiser le fonctionnement des réseaux messagerie et overseas) - et de quatre directions opérationnelles d'autre part - Geodis France, Geodis Europe, Geodis Far East/Latin America et Geodis Route-. Effective à partir du 9 avril et appelée à se déployer progressivement pour s'achever fin septembre 2001, cette architecture se veut « résolument orientée client ». « Cette politique qui vise à diminuer les coûts de structure provoquera à moyen terme de fortes tensions sociales », commente la CFDT.

Gorron Fret. Gorron Fret (53) annonce avoir racheté Granger-Garnier (61). Une entreprise spécialisée comme elle dans le transport de marchandises volumineuses et qui, avec 20 ensembles semi-remorques, réalise 16 MF de chiffre d'affaires annuel et de « très bons résultats », selon Francis Triard, P-dg de Gorron Fret. Cette acquisition permet à à la société mayennaise d'élargir sa clientèle directe et d'afficher un chiffre d'affaires annuel total d'environ 60 MF avec de 75 véhicules moteurs et 90 salariés.

TDG France. La filiale française du groupe britannique TDG (4,7 milliards de francs de CA), annonce pour l'année 2000 un chiffre d'affaires de 300 millions de francs, soit une croissance de plus de 30 % par rapport à 1999. Ces résultats accompagnent l'inauguration, à Labastide Saint-Pierre (82), d'un entrepôt de 7 500 m2 pour gérer les produits phytosanitaires d'Aventis dans le grand Sud-Ouest français.

Chronopost. Filiale transport express de La Poste, Chronopost International publie un chiffre d'affaires consolidé 2000 de 4,5 MdF (686 millions d'euros), en hausse de 25 % par rapport à 1999. Le groupe réalise 42 % de ses activités à l'international, ses 14 filiales étrangères ayant généré un CA de 980 MF, en progression de 13 %, grâce notamment à la contribution de ses sociétés portugaise (+23 %) et espagnole (+14 %). En France où il revendique 20 % du marché de l'express, Chronopost International a enregistré un volume de ventes de 2,9 MdF (+12 %) avec 151 000 expéditions/jour en moyenne. Pour 2001, l'entreprise mise sur une croissance de 11 à 12 %. Le groupe emploie 4 300 personnes (dont 2 886 en France pour une flotte de 3 000 véhicules) réparties sur 300 sites dans 16 pays.

Petit Forestier. Petit Forestier, spécialiste de la location de véhicules frigorifiques sans conducteur, annonce pour son exercice 2000 un bénéfice net de 62,6 millions de francs, en hausse de 24,6 %, pour un chiffre d'affaires dépassant le milliard de francs, soit une hausse de 48,3 % par rapport à 1999. Ce développement s'appuie sur l'acquisition, en février 2000, du carrossier frigorifique Lecapitaine (160 MF de CA) et sur celle, en juin, du loueur Rungis Automobiles (76 MF de CA). Il repose également sur une forte croissance interne. A périmètre comparable, le chiffre d'affaires de Petit Forestier progresse ainsi de 17, 3 %. Le groupe, coté au second marché boursier depuis juin 1999, table pour 2001 sur une nouvelle croissance de 16 %.

FM Logistic. Fort d'une progression de 20 % en 2000 (1,7 MdF de CA), FM Logistic table pour 2001 sur une croissance de 17,6 % pour atteindre les 2 MdF de chiffre d'affaires « tout en maintenant une rentabilité d'exploitation de 6 % ». L'entreposage génère 35 % du CA de FM Logistic, soit autant que le conditionnement et de co-manufacturing réunies. Draîné par ces activités logistiques, le transport apporte 20 % du CA du groupe lorrain. Hormis le marché français (1,36 MdF de CA), le logisticien est présent en Europe centrale (Allemagne, Pologne, République Tchèque, Slovaquie). Une zone où son chiffre d'affaires (350 MF en 2000) devrait progresser plus vite qu'en France en 2001, notamment grâce à des implantations en Hongrie et en Russie. En revanche, le groupe pâtit du ralentissement économique que connaît la Pologne, un pays où FM Logistic réalise 220,5 MF de CA annuel avec 900 personnes réparties sur 4 sites. Au total, le groupe lorrain compte 5 000 salariés, dont 3 300 pour la France, et une flotte de plus de 900 cartes grises.

Malherbe. L'ex-pôle ouest du groupe Transalliance est racheté le 26 avril par son directeur général, Alain Samson, associé avec les cadres et soutenu financièrement par le Crédit Agricole au sein d'un holding dénommé Cofisam et basé à Caen (14). Sous la dénomination commerciale Malherbe, ce dernier réunit les sociétés Malherbe et Michel Normandie (lot complet et partiel), Euro Route (transport frigorifique), Proxilog (entreposage) et Logisco (joint-venture associant à 50/50 Malherbe et une coopérative agricole normande pour assurer les transports de cette dernière). L'ensemble représente 360 millions de francs de chiffre d'affaires et 550 salariés.

Transports Kessler. Mis en redressement judiciaire le 5 janvier 1999, les Transports Kessler (68) annoncent avoir réalisé en 2000 un chiffre d'affaires de 35 millions de francs et un résultat net de 757 000 F. Spécialisée dans le transport de marchandises sous température dirigée, l'entreprise est parvenue à remonter la pente au prix d'une restructuration de grande ampleur : les effectifs sont passés de 130 à 70 salariés, les activités non-rentables de gestion de plates-formes pour le compte d'une grande enseigne de la distribution ont été abandonnées. Les Transports Kessler axent désormais leur développement sur le créneau des produits chimiques non toxiques nécessitant un maintien à température précise ou un environnement sécurisé tels que les produits médicamenteux.

Free Logistics. Christian Da Costa Noble, ancien président de Tailleur Industrie et directeur de la branche logistique de Geodis jusqu'en 1998, créé Free Logistics. Opérationnelle depuis le début 2001, cette entreprise se positionne en tant qu'organisateur de prestations logistiques, en lien direct avec les industriels, les distributeurs, les logisticiens et les transporteurs routiers. A fin 2001, Free Logistics (10 salariés) souhaite gérer un chiffre d'affaires de 58 millions d'euros (environ 380 MF).

Astel. Basés à Mulhouse, les Transports Weber (30 MF de CA) rejoignent Astel Logistique, un groupement composé de six entreprises françaises (Citra, Morin, Normatrans, Mainco, les Transports Réunis, Pac/Catroux) et d'une société hollandaise (Versteijnen). Astel, qui cumule désormais 1,2 milliard de francs de CA, 400 000 m2 d'entrepôts, 1 500 salariés, 900 poids lourds et 45 sites a vocation à favoriser des échanges de compétences entre ses membres et à permettre à ceux-ci de traiter des contrats d'envergure nationale.

ATMB. ATMB (Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc), la société concessionnaire de la partie française du tunnel du Mont-Blanc, a enregistré en 2000 une perte nette de 7,7 millions d'euros (50,51 MF) contre 8,9 millions d'euros en 1999. Le résultat d'exploitation a diminué de 8,15 % à 12,4 millions d'euros. Quant au chiffre d'affaires, il accuse une baisse de 17,7 % à 53,9 millions d'euros (353,56 MF). Le trafic de l'autoroute blanche (A40) a augmenté de 0,27 %, celui des véhicules légers ayant progressé de 3 % tandis que celui des poids lourds a chuté de 20 % du fait de la fermeture du tunnel du Mont-Blanc.

Garnier. Les Transports Garnier (69) sont placés en redressement judiciaire le 12 avril. En 2000, l'entreprise qui réalise 65 % de son activité dans le transport frigorifique avait dégagé un CA d'environ 50 MF et un résultat net proche de zéro. « Nous payons le prix du passage aux 35 heures et de la hausse du gazole, conjugués à une croissance trop rapide de la société. De 9 salariés en 1989, nous sommes passés à 110 actuellement », déclare Patrick Garnier.

STAT. La Société de Transport Affrètement du Tregor (STAT) annonce un chiffre d'affaires 2000 de 180 MF, en hausse de 10 % par rapport à 1999. L'entreprise, basée dans les Côtes d'Armor, utilise le transport combiné rail/route pour réaliser 15 % de ses tractions. Elle est spécialisée dans le groupage de lots partiels et le transport frigorifique (25 % du CA). Pour cette année, STAT (385 salariés et 180 moteurs) mise sur un chiffre d'affaires de 200 MF grâce à l'apport de nouveaux clients.

Easycolis. Les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP), spécialisées dans la distribution de magazines, lancent le 25 avril un service permettant « la livraison de tout achat culturel effectué sur Internet ». Baptisé Easycolis, celui-ci consiste, pour ses utilisateurs, à se faire envoyer chez le distributeur de presse le plus proche de leur domicile ou de leur lieu de travail, le ou les objets achetés sur le net. « La commande est acheminée dans un délai maximum de 48 heures, dès l'arrivée de celle-ci au point de livraison, le client en est averti par Internet. Sur simple présentation d'une pièce d'identité, il peut alors, dans un délai de 10 jours maximum, récupérer son achat ».

Trans Cuisinier. Avec un chiffre d'affaires 2000 de 58,7 MF, en hausse de 23 % par rapport à 1999, Trans Cuisinier (19) est reconnue comme la PME la plus performante du Limousin, selon le palmarès régional Le Figaro Économie/Coface-scrl. L'entreprise corrézienne est distinguée grâce à un bénéfice d'exploitation de 7,3 MF, supérieur à 10 % de son chiffre d'affaires. Son résultat net s'établit quant à lui à 3,8 MF en 2000. Dirigée par Guy Cuisinier, Trans Cuisinier effectue du transport national de lots complets. Basée à Perols sur Vézère, elle dispose d'un établissement secondaire à Ussel (19). Elle compte un effectif de 104 personnes et un parc de 130 moteurs et 80 non moteurs.

Bétourné. Geodis acquiert Bétourné International. Basée à Longvic, près de Dijon (21), cette PME de 30 salariés réalise 25 MF de CA annuel en organisation de transports terrestres (lots, demi-lots et messagerie) internationaux. L'entreprise est plus particulièrement présente sur les marchés scandinave, russe et des pays de l'Europe de l'Est.

Schenker France. La filiale française du groupe allemand Schenker annonce 1,8 MdF de chiffre d'affaires (hors taxes et douanes) en hausse de 32 %. L'essentiel de cette croissance est issu des activités maritime et aérienne qui progressent respectivement de 36 % et 35 % pour représenter 38 % et 33 % du chiffre d'affaires total du groupe. La branche route ne pèse que 29 % de ce CA, soit 2 % de moins qu'en 1999. Elle a pourtant vu son volume d'activités progresser en 2000 de 24 % à 531 MF. Le groupe Schenker (39 MdF de CA) constitue la branche transport de Stinnes Logistics (78 MdF de CA).

Profession

Chronotachygraphe. Quatre à cinq mois avant l'entrée en service du chronotachygraphe électronique, prévue fin 2003, les cartes à puce qui lui sont associées devront être commercialisées. En France, le ministère des Transports délègue, le 22 mars, cette mission à un organisme spécifique qui reste à créer. Ce centre de gestion traitera les demandes, encaissera les règlements et gérera les fichiers. Le prix des cartes devrait être de l'ordre de 40-50 euros l'unité, prévoit la Direction des transports terrestres.

Condamnations. Jean-Paul Augier, le conducteur routier impliqué dans l'accident de l'autoroute A1 le 5 octobre 1996, est condamné par la cour d'appel de Versailles à quatre ans de prison dont deux fermes. En première instance, le tribunal correctionnel de Pontoise avait requis un an de prison. Le ministère public a également réclamé une peine de 30 mois de prison (éventuellement assortis de sursis) et 100 000 F d'amende à l'encontre d'un cadre de la société d'intérim SMBO qui employait Jean-Paul Augier au moment des faits et le faisait rouler près de 350 heures par mois.

Transport combiné. Lors de son assemblée générale du 26 avril, le Groupement national des transports combiné (GNTC) demande une indemnisation pour ses adhérents pénalisés par les grèves de la SNCF. Sachant que « les transporteurs rail-route n'auront qu'une toute petite partie des 260 MF de dédommagements accordés par la société ferroviaire à sa clientèle », souligne le président Gérard Perrin, pdg de Guyon. En outre, « ces mesures conjoncturelles ne suffiront pas à préserver le développement du rail-route, si la SNCF renonce à restructurer son activité fret sous la pression des syndicats cheminots ». Quant aux 620 MF versés annuellement par l'Etat à l'entreprise publique pour soutenir le combiné, le directeur des transports terrestres assure que le principe de cette aide n'est pas contesté en dépit « d'une remise à plat du système pour le rendre compatible avec les exigences de Bruxelles ».

Béton. Une charte sur le transport de matériaux de construction est signée le 13 avril dans le Nord-Pas de Calais. Conclue entre les fédérations de transporteurs et de chargeurs, elle fixe les engagements respectifs des partenaires commerciaux. Cette initiative s'inscrit dans le prolongement d'une convention nationale de juin 1999.

SITL. La Semaine Internationale du Transport et de la Logistique Temps Réel, salon international des solutions logistiques, se déroule du 4 au 6 avril 2001 au CNIT Paris La Défense. Cette nouvelle formule est consacrée aux services transport et logistique et aux systèmes d'information et technologies. Elle regroupe 300 exposants (entreprises, gestionnaires d'infrastructures, fédérations professionnelles, organismes de formation...) sur une surface de 22 000 m2. Parallèlement, des conférences et ateliers abordent des thèmes comme qualité et logistique, systèmes d'informations et e-business, emploi... SITL Temps Réel se déroulera tous les deux ans, en alternance avec le salon traditionnel qui aura lieu les années paires.

Travail de nuit. Aucune organisation syndicale n'accepte les propositions sur le travail de nuit présentées par l'Union des fédérations de transport (UFT) le 9 avril. Le principal point d'achoppement porte sur les modalités d'accès aux compensations en argent et en repos. Pourtant, les représentants patronaux ont accepté d'abaisser leur seuil de déclenchement à 60 heures de travail accomplies de nuit sur un mois contre 75 heures initialement. Les salariés accomplissant au moins deux fois par semaine un minimum de 3 heures entre 21 h et 6h pourraient en bénéficier, « ce qui permet de couvrir une population plus importante ». Mais les organisations syndicales demandent l'ouverture des majorations dès la première minute des heures travaillées de nuit. Concernant les indemnisations pécuniaires, le calendrier de montée en régime du dispositif est réduit de 3 à 2 ans.

Contrôleurs terrestres. Les contrôleurs des transports terrestres qui, depuis le 1er janvier, se refusent à arrêter les poids lourds étrangers poursuivent leur action. Le 19 avril, une réunion de négociation au ministère des Transports se solde par un échec. « Le ministère table sur un pourrissement du conflit », tranche Jacques Dotu du SNCTT/FO (Syndicat national des contrôleurs des transports terrestres Force Ouvrière), l'une des deux organisations syndicales, avec l'Unsa/Safactt (Syndicat autonome des fonctionnaires et agents chargés du contrôle des transports terrestres), à l'origine du mouvement de protestation. Pour faire entendre leurs revendications, les 400 agents tablent sur le préjudice subi par les transporteurs routiers français ainsi que sur le manque à gagner (3 MF à fin mars) lié au gel des immobilisations de camions étrangers.

Fièvre aphteuse. L'embargo sur la viande et les produits français est levé partiellement par la Commission européenne le 3 avril, en l'absence de nouveaux cas de fièvre aphteuse détectés en France. Les transporteurs d'animaux vivants réclament des mesures d'urgence au gouvernement français. Ils ont vu leur activité chuter de 50 % à 100 % depuis le 5 mars, date à laquelle ont été interdits tous les mouvements des espèces de bétail sensibles à la fièvre aphteuse ainsi que leur exportation. Les entreprises souhaitent donc être reconnues comme faisant partie intégrante des filières bovine, ovine et porcine. D'autant qu'elles subissent déjà depuis octobre 2000 une perte de chiffre d'affaires de 30 % à 40 % suite à la crise de la vache folle. A leur tour, d'autres secteurs, comme celui du transport frigorifique, ressentent les premiers symptômes de la crise.

Interdictions de circuler. Les pouvoirs publics souhaitent renforcer dès 2002 le régime des interdictions complémentaires de circuler prises lors des week-end les plus chargés. Le 11 avril, la Direction des transports terrestres et la Direction de la sécurité et de la circulation routières présentent aux organisations professionnelles quatre scénarii envisageables. L'Unostra rappelle immédiatement que « face au souci tout à fait louable des pouvoirs publics d'assurer la fluidité du trafic, il y aura lieu de prendre en compte les préoccupations tout autant respectables des entreprises de transport au regard des incidences économiques et sociales qu'entraîne toute mesure de restriction ».

Salaires conventionnels. Le 25 avril, l'UFT propose aux syndicats une revalorisation des salaires minima conventionnels de 1,3% pour l'année 2001, applicable en une fois. Cette proposition rompt avec la démarche de programmation des hausses salariales engagée avec le protocole de 1997. Au grand dam de la CFDT qui boycotte pourtant les négociations sociales pour obtenir l'extension d'un accord relatif au transport sanitaire. Le rapport annuel de branche pour 2000 présenté fait apparaître que, de 1997 à 2000, les conducteurs « grands routiers » ont bénéficié d'un taux cumulé de revalorisation des salaires minima conventionnels compris entre 21,7% et 22,8%. La progression est de 15,9% à 18% pour les autres personnels roulants. L'évolution des rémunérations applicables aux ouvriers sédentaires et employés a enregistré une hausse de 18,6%. Les techniciens, agents de maîtrise et cadres se sont « contentés » de 14,03%.

International

Mont Blanc. Les futures mesures de régulation du trafic poids lourds dans le tunnel du Mont-Blanc se précisent. Une vitesse maximale de 70 km/h et une interdistance de 150 m à l'intérieur du tunnel paraissent acquises. Parmi les autres solutions envisagées : l'interdiction d'entrée pour les poids lourds transportant des matières dangereuses, ceux supérieurs à 2,55 m de large (ce qui exclurait les frigos à 2,60 m), les véhicules non conformes à la norme de dépollution Euro 1. Objectif attendu : une réduction du trafic utilitaire de 30 à 40 % par rapport à la période précédant la fermeture en mars 1999 soit moins de 2 000 poids lourds par jour contre des pointes de 3 200 auparavant.

Eurovignette. Au 1er avril, les tarifs de l'eurovignette sont majorés. Ils tiennent compte des normes techniques des poids lourds (Euro 0,1 et 2), de leur nombre d'essieux et de la durée d'utilisation des réseaux autoroutiers. Quelle que soit la catégorie du véhicule, le montant de l'eurovignette journalière est de 8€€uros (52,48 F). La taxe s'applique en Allemagne, Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas et Suède.

Attestation d'emploi. Une proposition de règlement, adoptée par le Conseil des ministres européens des Transports les 4 et 5 avril, crée obligation d'une attestation d'emploi pour tout conducteur des pays tiers employé par une entreprise de transport routier de l'UE. Objectif : garantir que les chauffeurs extra-communautaires bénéficient des mêmes salaires et conditions d'emploi que leurs collègues du pays qui les emploie. En revanche, face à l'opposition de l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Autriche, les Quinze rejettent la proposition de directive sur les interdictions de circuler le week-end. Laquelle prévoit de prohiber la circulation des poids lourds sur les axes internationaux du samedi 22 h au dimanche 22 h, soit une période bien supérieure à celle proposée en 1998. Les États membres restent donc libres de leurs agissements en la matière.

Correos y Telegrafos. La poste espagnole ambitionne de porter de 6 % à 20 % fin 2002 sa part sur le marché ibérique du transport de colis. Un créneau où elle entend réaliser alors 2,7 Md€ (450 milliards de pesetas) de chiffre d'affaires.

Italie. Le gouvernement italien investit 110,5 Md€ dans son plan de développement des transports. La moitié de cette somme, 62 milliards, va à l'infrastructure ferroviaire. 31 milliards sont alloués à la modernisation du réseau routier, 12,9 milliards au transport urbain et le reste, moins de 5 milliards, aux ports et aéroports. Ce plan doit « permettre un rééquilibrage entre la route et la voie ferrée ».

Fièvre aphteuse. La commission européenne lève partiellement le 3 avril l'embargo sur la viande et les produits français. L'interdiction prend fin le 13 avril pour l'expédition d'animaux vivants à l'étranger. Malgré les strictes conditions sanitaires qui subsistent, les transporteurs spécialisés oeuvrant à l'international sont soulagés. En Europe, les transporteurs d'animaux vivants et de viande continuent néanmoins de subir les conséquences financières de l'épidémie. La Road Haulage Association (RHA), fédération britannique de transporteurs, réclame des aides financières. Selon elle, l'épidémie coûterait au total plus de 8 M€. Aux Pays-Bas, l'association Transport en Logistiek Nederland (TLN) la chiffre à 7,8 M€ par semaine.

Transport d'animaux. La Commission de Bruxelles adopte le 9 avril une proposition fixant de nouvelles règles pour le transport longue distance de chevaux, bovins, caprins, ovins et porcins à l'intérieur de l'Union européenne. Pour les longs trajets, les bétaillères devront respecter de nouvelles normes d'aération, de température et d'hygrométrie. Elles seront dotées d'un système de surveillance et d'avertissement des degrés d'humidité et de température. Les véhicules neufs devant être ainsi équipés à compter du 1er janvier 2002, les plus anciens avant le 31 décembre 2003. Pour les entreprises spécialisées, le surcoût est estimé entre 3 et 5 %.

Somport. Le tunnel entre la France et l'Espagne pourrait ouvrir avant la fin de l'année, annonce la Direction des Routes. Prévue en 2000, l'inauguration de l'ouvrage avait été reportée en 2002 suite à l'incendie du tunnel du Mont-Blanc. Si la partie espagnole du tunnel est déjà terminée, la France achève l'aménagement de son tronçon. Le Somport est destiné à absorber une partie du trafic des poids lourds en direction de la péninsule ibérique qui, avec 15 000 véhicules/jour, s'effectue principalement au Biriatou, côté Atlantique et au Perthus, côté Méditerranée.

Groupe DSV. Le groupe danois DSV demande 27,8 millions d'euros à son compatriote DFDS auquel il a racheté, en octobre 2000, la société Dan Transport pour un montant de 740 M€. DSV estime que le prix de vente de DFDS/Dan Transport était trop élevé au regard des dettes non acquittées par cette dernière. De août à décembre 2000, DSV a enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 234 %. Elle s'appuie notamment sur la division « Transport & Logistics », rebaptisée en janvier « DFDS Transport Group » (elle regroupe DFDS Dan Transport et DSV Samson). Le groupe table sur un chiffre d'affaires global de 2,7 Md€ sur un exercice 2001 de 17 mois.

Gazole. La Commission européenne ouvre, le 11 avril, une enquête sur les réductions de taxes sur le gazole accordées aux transporteurs routiers par la France, l'Italie et les Pays-Bas fin 2000 à la suite de la crise pétrolière. Cette procédure est destinée à recueillir le maximum d'informations afin d'établir que « ces mesures ne créent pas de discriminations, ni de distorsions de concurrence contraires à l'intérêt commun ». La Commission assure qu'elle s'efforcera d'adopter une décision finale le plus rapidement possible et qu'elle continue ses enquêtes auprès des autres États membres ayant pris des dispositions similaires.

DHL International. La filiale de l'Allemand Deutsche Post veut augmenter son chiffre d'affaires logistique de 166 M€ en 2000 (sur un CA total de 5,76 Md€) à 550 M€ en 2005. Pour ce faire, elle entend combiner croissance externe et interne. DHL projette d'investir quelque 55 M€ en 2001, pour augmenter ses capacités d'entreposage et adopter un système informatique unique. Hormis la logistique de pièces détachées, le transporteur express compte se spécialiser dans les télécoms, l'informatique et le biomédical.

Japon. Nissan Motor se sépare de sa division Nissan Transport. Laquelle est reprise par ses dirigeants et par deux investisseurs. Avec un chiffre d'affaires de 407 millions d'euros et un effectif de 1 100 personnes, Nissan Transport est un des premiers transporteurs japonais et réalise plus de la moitié de son activité avec d'autres clients que son ex maison mère, le groupe Nissan. Lequel a cédé, en mars 2001, Vantec, sa division logistique. Nissan Motor est une filiale de Renault qui s'est lui-même défait de la CAT, sa filiale transport et logistique, dont il ne conserve que 20 % du capital.

Liquides alimentaires. Tankceu Food, groupement européen d'entreprises de transport de liquides alimentaires, naît le 1er avril. Il est constitué de Dekker Transport (Pays-Bas et Belgique), Albert Keijzer (Pays-Bas), Laabs (Allemagne et Pologne) Nielsen & Sörense et Transfood (Suisse). Il réunit une flotte de 420 ensembles routiers et de 100 conteneurs-citernes. Des négociations sont annoncées avec de potentiels adhérents français, autrichiens et espagnols. Tankceu Food est créé sous l'égide de Tankceu (Tank Combination Europe), un groupement d'intérêt économique qui rassemble 14 pme spécialistes du transport de liquides chimiques, dont les Français SALT (13) et Alex Essence (92).

Tibbett & Britten. Le groupe britannique cède Tradimasa, sa filiale espagnole spécialisée dans la messagerie sous température ambiante et dirigée, au groupe Cave Logistica. Mastrefrio, service pour les produits réfrigérés, est lui fermé. Cette vente s'intègre dans la stratégie de recentrage de Tibbett & Britten sur des activités de « contrats logistiques » et de gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Produits & services

Hayons. Palfinger, constructeur allemand de grues et chariots embarqués, s'est lancé dans la fabrication d'une gamme de hayons élévateurs. Baptisée Palgate, cette dernière comprend trois modèles pouvant soulever jusqu'à 2 tonnes de charge utile à 1,70 m.

DaimlerChrysler. Le constructeur allemand de véhicules industriels DaimlerChrysler va réorienter les activités de ses usines de Gaggenau et de Rastatt, en Allemagne, vers la fabrication de boîtes de vitesses mécaniques et semi-automatiques.

Mondial annulé. Le Mondial du Transport routier 2001, qui devait être organisé du 6 au 11 novembre 2001 à Paris, est annulé. Les organisateurs de ce salon du véhicule industriel expliquent cette décision par les défections annoncées de certains constructeurs.

Taille basse. Michelin et Goodyear devraient commercialiser au second semestre 2001 des pneus tailles basses pour semi-remorques. En dimension 385/55 R 22.5, ces produits sont destinés à remplacer les modèles 385/65 R 22.5. Combinés avec des pneus de la série 70 (315/70 R 22.5) sur l'essieu arrière du tracteur, ils permettent de gagner environ 6 m3 de volume utile. Cette annonce est faite lors du Salon de la Carrosserie, à Lyon.

Nominations. Philippe Mellier, P-dg de Renault VI, annonce que Staffan Hultgren, directeur financier de Volvo Construction et Équipement, remplace Antoine Ferreira à la direction financière et du contrôle de gestion de Renault VI. Olivier Vidal de la Blache prend la responsabilité de la direction « customer engineering », nouvellement créée. Patrick Mosca, reçoit la charge de la direction commerciale France. Alain Besson est nommé directeur général de France VI, filiale de gestion des succursales de vente et d'après-vente. Il succède ainsi à Michel Rémy qui assume désormais les fonctions de directeur opérationnel de la direction commerciale Europe.

Occasion. Dénicher un ensemble bétaillère ou un porteur plateau grue d'occasion de 260 cv, c'est le type de service que propose Truckplus, société de franchise créée par le Groupement amical des concessionnaires de Renault VI (120 sites dans l'Hexagone), qui disposent d'un stock de 3 000 véhicules, des utilitaires légers aux tracteurs routiers en passant par les porteurs, des modèles classiques aux plus spécifiques (citerne, bétaillère, toupie à béton, benne grue, frigo, etc.). Dans la pratique, le transporteur et le concessionnaire Renault VI recherchent sur une base de données Intranet le véhicule souhaité disponible dans le réseau. Une fois identifié, le transporteur peut le visionner et consulter une fiche descriptive détaillée. « Chaque véhicule référencé a subi au préalable une expertise en 80 points de contrôle », précise Jean-Luc Renaudeau d'Arc, P-dg de Truckplus. Le concessionnaire se charge ensuite de l'achat du véhicule auprès de son confrère avant de le revendre à son client.

CF et LF. Le constructeur hollandais de véhicules industriels Daf commercialise en France ses nouvelles séries CF et LF. Porteurs et tracteurs 4x2 des modèles CF 65, 75 et 85 sont motorisés par des six cylindres en ligne avec turbocompresseur inter-refroidi. Ils sont conformes à la norme de dépollution Euro 3. Selon les modèles et la cylindrée du moteur, ils affichent des puissances de 185 ch, 220 ch 250 ch, 310 ch, 340 ch, 360 ch, 381 ch et 428 ch. Tous les CF sont munis de freins à disques sur l'ensemble des roues. Uniquement disponibles en versions porteurs de 6 à 12 t de PTC, les LF 45 et 55 sont équipés d'un moteur conçu en commun par Cummins et Iveco. Siglé Paccar, la maison-mère de Daf, ces quatre et six cylindres en ligne de quatre et six litres de cylindrée apportent au LF des puissances de 135, 150, 167, 185, 220 ou 250 ch. Ils sont accouplés à des boîtes mécaniques ZF à cinq ou six vitesses. Ils sont installés sous une cabine conçue et fabriquée par Renault VI, avec les emboutis du Midlum, pour Daf. Le freinage des LF est assuré par quatre freins à disques.

Mitsubishi. DaimlerChrysler annonce, le 11 avril, avoir acquis pour 330 millions d'euros les 3,3 % que détenait Volvo Truck Corporation dans le capital de Mitsubishi Motors (MMC). Il porte ainsi sa participation totale dans la firme japonaise à 37,3 %. Il reprend en outre tous les droits issus de la coopération entre MMC et Volvo. Conséquence : ce dernier va cesser de distribuer les Mitsubishi Canter. Une gamme de véhicules utilitaires légers et de porteurs légers dont 8 000 unités ont été vendues depuis 1997 par le réseau Volvo Truck en Europe.

Salon de Lyon. A Lyon, sur le salon de la carrosserie, l'électronique apparaît sur de nombreux modèles présentés par les carrossiers constructeurs. Le matériel tracté s'adapte ainsi à l'équipement des véhicules moteurs, notamment côté freinage. Une nouvelle offre de semi-remorques apparaît sous la marque Merker Yshima, une entreprise italienne qui expose quelques prototypes en attendant d'ouvrir des usines en Europe. Ce nouveau-né met notamment en avant un accord technique passé avec Renault VI pour équiper ses matériels d'essieux avec freins à disques

Chronotachygraphe. Dès l'été 2003, transporteurs et conducteurs routiers devront pouvoir acquérir les cartes à puces nécessaires à l'utilisation du chronotachygraphe électronique. Si le calendrier fixé par les Quinze est respecté, cette phase anticipera de quelques mois l'obligation d'équipement des véhicules prévue à l'automne suivant. L'opération s'effectuera à l'initiative des Etats membres. En France, c'est un centre de gestion national qui s'occupera de l'instruction des demandes, de la délivrance et de la gestion des cartes.

Mercedes-Benz. Le porte-outils U 500 de DaimlerChrysler arrive sur le marché. Le dernier né des Unimog est doté d'un moteur six cylindres turbo interrefroidi existant en deux versions : 230 et 280 ch. Offrant une charge utile de 16 tonnes, il bénéficie du système hydraulique VarioPower qui remplace, par exemple, le moteur auxiliaire dont sont habituellement équipées les balayeuses.

Composite. Le Volkswagen LT 46A TDI 90 ch peut être équipé d'origine avec une benne en matériau composite, qui permet un gain de 200 kg de charge utile sur cet utilitaire léger par rapport à une carrosserie en acier.

Contrôle. Le constructeur américain de moteurs diesel Cummins lance Quickcheck, un appareil de contrôle des performances de ses appareils qui se branche sur les ordinateurs de poche de type Palm Pilot. Il est ainsi possible de lire et de saisir sur ces petits écrans des paramètres tels que la plaque signalétique, la vitesse et la charge du moteur, la température de liquide de refroidissement, la pression de suralimentation et le niveau de carburant.

Visites techniques. Prendre ses rendez-vous aux Mines par internet sera possible d'ici la fin 2002, annonce la Direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR). Parallèlement, la modernisation de l'actuel système télématique doit permettre aux transporteurs ne trouvant pas de rendez-vous dans un centre d'être mis en relation avec l'ensemble des autres sites.

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