Le 8 novembre dernier, la holding Zamenhof Exploitation a assigné le Cartel des camions devant la High Court de Londres, le 8 novembre. Cette procédure judiciaire est en lien avec ce que la direction générale de la concurrence européenne a qualifié d’entente illicite sur les prix et sur la mise en conformité de leurs véhicules par rapport aux normes européennes en termes d’émissions. Cette entente, qui vise les six principaux constructeurs européens de camions, se serait déroulée entre 1997 et 2011. Un certain nombre de procédures en actions groupées ont été engagées sur diverses places européennes depuis plusieurs mois. Le groupe Perrenot a, pour sa part, décidé d’y aller seul. Suivant la procédure technique anglaise, son représentant – Laurent Geelhand, du cabinet Hausfeld – a saisi la High Court. Mais le dossier devrait rapidement être dépaysé au CAT (Competition Appeal Tribunal), une institution spécialisée dans les contentieux en matière d’entente. « Tous les dossiers camions sont traités par ce tribunal », souligne Laurent Geelhand, qui précise que l’assignation Perrenot porte sur près de 10 000 camions sur la période « avec un enjeu qui se chiffre en dizaine de millions d’euros ». Pour l’heure, le groupe drômois vient de prendre un nouveau virage. Son dirigeant emblématique, Jacky Perrenot, et l’associé de ce dernier, Philippe Givone – attelage qui avance tambour battant vers le milliard d’euros de chiffres d’affaires à coup d’acquisitions répétées – ont procédé à une opération de transmission du groupe qui devrait boucler l’exercice sur un revenu d’environ 850 M€. Jacky Perrenot ne conserve plus qu’une part symbolique dans le nouveau tour de table. Il demeure au conseil de surveillance. C’est Philippe Givone qui monte en puissance (40 %) avec la minorité de blocage. Le P-dg du groupe a fait entrer l’encadrement au capital. Les fonds d’investissement Siparex, déjà présent dans divers groupes de TRM (STEF, Coquelle, Nasse Demeco, etc.), et EMZ ont pris le contrôle majoritaire du groupe sur la plus petite des marges. « Nous abordons un nouveau cap dans un esprit de sérénité et dans le respect de nos valeurs. À présent, cap sur 2022, le milliard de chiffre d’affaires, la digitalisation et la croissance externe », déclare Philippe Givone, qui attend les clés de son premier MAN électrique 26 t.
Le 19 novembre dernier, les trois institutions de l’UE se sont mises d’accord sur le budget pour 2020. Ce budget s’établit à 168,69 Md€ en engagements et à 153,57 milliards d’euros en paiements. À noter que 21 % du budget global seront consacrés à des mesures de lutte contre le changement climatique. Le volet énergie du mécanisme pour l’interconnexion en Europe, qui investit dans le déploiement à grande échelle des sources d’énergie renouvelables, la modernisation des infrastructures existantes de transport de l’énergie et la mise en place de nouvelles infrastructures, recevra 1,28 Md€ (+ 35 % par rapport à 2019). Le volet transports du mécanisme pour l’interconnexion en Europe se verra, quant à lui, allouer une enveloppe de 2,58 Md€.
Le camion impliqué dans l’accident de Mirepoix-sur-Tarn n’appartient en rien à un transporteur pour compte d’autrui. Mais le bashing anti-camions a battu son plein tout au long de ces derniers jours. Fait rare dans ce genre de drame où un camion est mêlé à un accident, les caméras de télévision ont rivalisé de gros plans pour désigner le coupable, un camion qui circulait avec un poids autorisé qui dépassait plus qu’à l’exagération les 19 tonnes autorisées pour traverser le pont de Mirepoix. Intolérable : largement au-dessus des 44 t qu’on lui prêtait au tout début de l’enquête. Ce camion appartient à un groupe du bâtiment qui possède une flotte en compte propre. Mais, c’est toute la sphère camion, dans son ensemble, qui a été épinglée dans cette triste affaire.