À manipuler avec délicatesse

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Le bulletin de paie reste un élément extrêmement sensible dans la politique sociale de l’entreprise car il peut se transformer en lourdes conséquences. Ainsi, la moindre erreur augmente le risque de redressement Urssaf et détériore le climat social. Il ne faut donc pas se tromper dans le choix de son gestionnaire de paie.

La paie restant essentiel à la vie du salarié, l’employeur doit rester vigilant. Confier cette tâche à des professionnels, soit externaliser la paie, peut l’aider à éviter les erreurs. « De plus en plus d’entreprises externalisent leur gestion sociale car elles ne disposent pas de ressources en interne pour effectuer cette tâche complexe qu’est la paie transport. L’externalisation devient davantage nécessaire avec les nouvelles règlementations comme celles relatives à la DSN et au prélèvement à la source », explique Caroline Augé, déléguée régionale de l’OTRE Aquitaine. Conscientes de la nécessité pour les transporteurs de se faire aider sur la paie, les représentants de la profession offrent tous des services de gestion du bulletin de salaire. L’OTRE propose ce service dans l’Aveyron, et le Poitou-Charente. L’association conseille aussi les transporteurs sur cette problématique paie dans les autres régions. Du côté de la FNTR, le même service existe. « À la FNTR Normandie, nous produisons 1 000 bulletins de paie par mois. Cela fait 15 ans que nous sommes spécialistes de la paie. Notre expertise recouvre l’audit en matière de conformité mais aussi un module de formation à destination des transporteurs et des cabinets d’expertise comptable », présente Jean-Marc Pelazza, délégué régional FNTR Normandie.

Les logiciels de la paie restent un vecteur de l’externalisation

Il existe un grand nombre d’éditeurs de logiciels qui proposent de prendre entièrement en charge la gestion des salaires des transporteurs. Ce qui révèle le besoin accru d’accompagnement des entreprises du secteur. « Aujourd’hui avec la technicité accrue, la paie transport devient chronophage. En externalisant cette tache, le transporteur peut se concentrer sur la gestion et le développement de son entreprise », analyse Jean-Marc Pelazza. « Quasiment 80 % des PME de moins de 100 salariés externalisent leurs paies. La paie transport reste une source d’erreurs, les plus fréquentes concernant l’absence du chauffeur pour maladie, le calcul du dispositif Fillon, l’appréciation des heures d’équivalence, ou encore la prime de nuit », renchérit Caroline Augé. Outre l’acquisition de logiciels, la plupart des prestataires de la paie fournissent également des solutions en ligne, soit en mode ASP (Application Service Provider) qui permet d’administrer les salaires en se connectant de manière sécurisée sur un serveur spécialement dédié. Il appartient à l’employeur de rentrer les données au fur et à mesure dans les tableaux créés à cet effet. « STS accompagne les entreprises de transport françaises en proposant la gestion des temps et des activités. Partout en France, nous collectons, analysons des données sociales de tous les salariés que nous restituons sur un portail web dédié », insiste Sabrina Lasfer, Manager Optimisation Sociale. La Paye Transport fait aussi partie des sociétés spécialisées sur le secteur : « nous proposons notre logiciel en mode saas. Nous le mettons à jour en temps réel au quotidien, ce qui permet au transporteur de rester conforme et de gagner du temps », expose Anne-Charlotte André-Serfaty, chef des ventes.

Un service payant

« Externaliser la paie a eu un effet réellement bénéfique pour mon entreprise car mon expert-comptable commettait beaucoup d’erreurs. Désormais, les choses sont plus simples ; je n’ai plus qu’à reporter les horaires effectués par les chauffeurs qui remplissent un compteur d’heures une à deux fois par semaine. Au final, la sous-traitance nous revient moins cher », témoigne Brice Dazzan, gérant des Transports Dazzan (32), qui comptent 5 salariés. Les services offerts par les spécialistes de la gestion de la rémunération sont larges et divers. Reste que ces prestations représentent un coût. « Généralement un bulletin de paie revient entre 18 et 23 €. Il s’agit d’une dépense mais l’erreur peut coûter encore plus cher en cas de redressement. Ce qui représente un avantage non négligeable », indique Caroline Augé. « Nous appliquons une tarification variable selon la région où se situe le transporteur et selon qu’il est adhérent ou pas et son nombre de salariés. La plus haute fourchette se situe à 23 € HT par bulletin », signale Jean-Marc Pelazza. « Nous facturons entre 20 et 25 € TTC par fiche de salaire », révèle Anne Charlotte André-Serfaty. STS n’a pas souhaité indiquer ses prix : « concernant notre coût de prestation, nous ne pouvons pas communiquer de prix, mais globalement le coût est sensiblement le même que celui proposé par un généraliste associé au coût pour la gestion des temps et des activités », explique Sabrina Lasfer. Par ailleurs, l’expert-comptable reste le gestionnaire de paie le plus connu des entreprises. En effet, généralement, le service est proposé en complément de l’examen des comptes de l’entreprise. « Nous confier la gestion de la paie en complément des missions classiques de l’expert-comptable représente un avantage concurrentiel pour l’entreprise car cela nous permet d’avoir une vision globale de son business et par conséquent, de lui donner les meilleurs conseils adaptés à sa situation », se prévaut Franck Hugonnot, directeur du bureau de Lille du cabinet d’expertise comptable, Sadec Akélys. En définitive, le choix de son gestionnaire de paie est propre à chaque entreprise mais une chose est sûre : plus il connaît les règles du TRM, plus la marge d’erreur s’affaiblit.

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