Né en janvier 2000, le groupement de transporteurs Évolutrans vient de créer Évolufret, une filiale dédiée à la commission de transport. La vocation de cette structure : négocier des marchés d'envergure nationale avec des chargeurs soucieux de s'adresser à un interlocuteur unique, tout en bénéficiant de la qualité de service de PME régionales du type de celles qui sont membres d'Évolutrans. Évolufret permet du même coup à ces dernières d'accéder à des contrats qu'aucune d'entre elles ne pourrait obtenir isolément. « Quelques affaires sont déjà sur le point d'être conclues », promet Alain Neilz, fondateur et gérant de la société chapeautant le réseau. Évolutrans compte aujourd'hui 68 adhérents qui cumulent quelque 13 M€ de chiffres d'affaires, une flotte de 2 200 véhicules et couvrent 54 départements avec 83 implantations. Leurs points communs : avoir pour activité principale le transport de lot de marchandises générales, dégager un chiffre d'affaires de 1,5 M€ et/ou disposer d'un parc de 80 moteurs maximum. « Il est difficile de maintenir une bonne entente entre des entreprises trop différentes », explique Alain Neilz.
Évolutrans est destiné à « permettre aux PME régionales de sortir de leur isolement pour améliorer leur productivité tant en terme d'exploitation que de politique commerciale ». Mais son créateur souligne sa volonté d'en faire un « groupement différent des autres » en laissant ses membres complètement libres. Ceux-ci signent un contrat tacitement renouvelable tous les ans. Ils paient un droit d'entrée et une cotisation annuelle. Ce qui leur donne accès à une bourse de fret privée et à un groupement d'achats mais « seulement s'ils le souhaitent », précise Alain Neilz. Est également mis à leur disposition un intranet « conçu comme un véritable outil de recherche d'informations susceptibles de permettre des gains de productivité ». Les adhérents ne sont pas actionnaires d'Évolutrans. Une SARL qui n'a été dotée d'aucun organe de direction « afin que le réseau reste réellement celui de tous ». Sa stratégie est définie par un « comité de sages » composé de « trois volontaires » mais dont les réunions sont ouvertes à tous. « Il règne une très très belle entente entre les membres. Nous n'avons enregistré que deux départs volontaires », se félicite Alain Neilz qui projette de donner, dans les prochains mois, une nouvelle dimension à son groupement.