En contrepartie, l'entreprise ferroviaire pourrait recapitaliser son ancien service messagerie à hauteur de 270 millions d'euros (environ 1,8 MdF). Un montant qui correspond grosso modo aux pertes que le Sernam devrait cumuler sur les exercices 2000, 2001 et 2002. « Nous sommes en discussions avancées avec la SNCF pour élaborer un schéma nouveau, qui se démarque fortement de celui initialement prévu », admet Pierre Blayau, Pdg de Geodis. En avril 2000, le protocole d'accord signé entre Geodis et le Sernam, prévoyait que le premier entre à hauteur de 60 % dans le capital du second. Au terme d'une période transitoire de 4 ans, Geodis devait porter sa part à 100 %. Faute d'avoir obtenu à temps le feu vert de la Commission européenne, l'accord est devenu caduc le 30 juin dernier, date où il arrivait à échéance. « Depuis, la situation économique a changé. Geodis a modifié ses orientations et le Sernam est resté très déficitaire », commente Pierre Blayau.
Le nouveau rapprochement, qui porterait sur un simple partenariat commercial et technique, pourrait être officialisé « à la fin de l'année ». Il devra toutefois recevoir la bénédiction des deux autres actionnaires de Geodis, la Salvepar (Société Générale) et les AGF qui détiennent respectivement 26,63 % et 8,46 % de son capital. « Le Sernam a des spécialités importantes, l'express, la livraison de nuit, certains contrats logistiques. S'il réussit son redressement, il n'y a aucune raison qu'on ne s'intéresse pas à avoir la majorité », assure Pierre Blayau.
Filiale à 43,32 % de la SNCF, Geodis a enregistré au premier semestre un déficit net de 380 MF pour un chiffre d'affaires d'environ 11,6 MdF.€En 2000, le Sernam a, quant à lui, réalisé un chiffre d'affaires de 3,8 MdF avec une perte financière de 700 MF. Il est engagé dans un plan de restructuration prévoyant notamment la fermeture des agences de Châteauroux, Creil et Besançon.