"Aujourd'hui, nous avons différentes pistes, mais personne n'a de solution miracle. On en est au début, mais on a déjà un peu avancé. Cela prend du temps et coûte de l'argent", a souligné Aurélie Millot, directrice adjointe du développement au sein de Voies navigables de France (VNF).
Pour accélérer la transition énergétique, l'établissement public opérateur de l’État, a provisionné 60 M€ sur cinq ans (2023-2027) afin d'aider les loueurs de bateaux soit à acheter de nouveaux bateaux électriques, soit à changer les motorisations des bateaux déjà en circulation, et passer du thermique à l'électrique. Une enveloppe deux fois plus importante que pour la période précédente (30 M€ pour 2018-2022).
Les tout premiers bateaux à moteur électrique sont en circulation, ainsi que d'autres à propulsion hybride, mais le gros de la flotte est encore à propulsion thermique, dans une branche qui cumule 1,4 Md€ par an de retombées économiques et a pour ambition une décarbonation totale en 2050.
Plus de bornes
Le maillage de bornes réparties le long des cours d'eau pour faciliter la recharge de ces bateaux de dernière génération est aussi en cours. En attendant que les moteurs électriques se démocratisent, un nouveau carburant biosourcé à base d'huile végétale est désormais utilisé, le HVO (huile végétale hydrotraitée), qui permet une réduction de près de 90 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport au gazole.
"Le HVO permet de réduire l'empreinte carbone, c'est une première étape. Quand les loueurs le peuvent, ils électrifient, mais en attendant que tous les bateaux soient électriques, ils basculent vers le HVO, qui ne nécessite aucune modification du moteur", a complété la représentante de VNF.
En matière de location fluviale, quelque 1.600 bateaux habitables sont proposés à la location aujourd'hui en France (trafic de plus de 130.000 passagers).
La France est la première destination touristique fluviale et le secteur compte quatre grands acteurs : Locaboat, Le Boat, Les Canalous et Nicols.
La rédaction
