« Seine-Nord Europe entre dans une dimension concrète, celle des emplois »

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La signature de trois conventions dans le cadre de la démarche grand chantier fait entrer le projet de canal Seine-Nord Europe dans une dimension concrète, celle des emplois, selon Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et du conseil de surveillance de la société du canal Seine-Nord Europe, qui s’exprimait le 1 avril 2021 lors d’une conférence de presse. « La signature de trois conventions montre que Seine-Nord Europe n’est pas seulement un projet en cours ni un sujet technique ou environnemental ou de transport mais que c’est un sujet bon pour les entreprises et les emplois. Le canal pendant le chantier, ce sont 4 500 emplois. Aujourd’hui, Seine-Nord Europe entre dans une dimension concrète, celle des emplois. La question est comment ces emplois profitent à la région, à ses entreprises, à ses habitants. C’est l’enjeu de ces trois conventions qui donnent la possibilité d’être efficace, d’apporter des réponses. Il faut que les emplois nécessaires à la réalisation du canal soient pourvus, c’est un objectif et un impératif », a déclaré Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et du conseil de surveillance de la société du canal Seine-Nord Europe. Il s’exprimait en conférence de presse le 1 avril 2021 alors que les partenaires de la démarche grand chantier (État, région Hauts-de-France, Pôle emploi et CCI régionale) venait de signer trois conventions, « canal entreprises », « canal emploi » et « canal
 formation ».

Seine-Nord Europe « un plan de relance à lui tout seul »

La signature rend concrète les trois conventions. Comme l’a précisé Philippe Hourdain, président de la CCI des Hauts-de-France : « Nous sommes enfin dans l’opérationnel. Ces conventions sont du concret. Nous avons travaillé tous avec la même finalité : l’emploi. Seine-Nord Europe est un plan de relance à lui tout seul ».

Le 1 avril 2021, la signature des trois conventions par l’État, la région Hauts-de-France, Pôle emploi et la CCI régionale concrétisent les engagements de chacun de ces partenaire à tout mettre en œuvre pour qu’entreprises, actifs, jeunes en insertion ou personnes en parcours vers l’emploi puissent bénéficier du projet de canal. Elle marque le lancement opérationnel de ces trois dispositifs « pour gagner le défi de l’emploi » en facilitant l’accès aux marchés publics et aux emplois liés à la réalisation du canal Seine-Nord Europe.

Ces trois conventions s’inscrivent dans le cadre de la démarche grand chantier du canal Seine-Nord Europe, qui consiste à identifier et à anticiper les besoins en main d’œuvre et en services liés à la réalisation du canal. Elle mobilise ensuite le tissu économique local et les compétences du territoire. Elle propose des offres de formation répondant aux profils recherchés pour le chantier, tout en mettant l’accent sur l’insertion professionnelle. Elle facilite enfin la vie des salariés dans le périmètre du chantier, en organisant et en valorisant les services du quotidien.

Des emplois variés

Les entreprises disposent pour s’informer d’un « guichet unique » (03 74 27 00 27, entreprises@hautsdefrance.fr). Leurs interlocuteurs sont la CCI et la région.

Pour les habitants, les demandeurs d’emplois, jeunes et adultes en insertion (canal emploi), l’interlocuteur est Pôle emploi, pour les besoins de formation (canal formation), le chef de file est la région. « Les dispositifs visent à faciliter, fluidifier les recrutements pour les entreprises ainsi que l’accès aux emplois pour les demandeurs. Des dispositifs pourront être proposées pour des formations », a indiqué Frédéric Daniel, directeur régional de Pôle emploi Hauts-de-France.

Les emplois sont variés. Pour creuser le canal, environ 1 000 conducteurs de poids lourds, d’engins et des ouvriers seront recrutés. Pour construire les ponts et les écluses, environ 500 coffreurs, et ferrailleurs génie civil, ainsi que des soudeurs seront embauchés. Pour rétablir les routes, environ 300 ouvriers spécialisés en voirie et réseaux divers, et constructeurs de routes seront notamment recrutés. Des mécaniciens, grutiers, avitailleurs, monteurs, topographes, ouvriers spécialisés en espaces verts ou encore écologues, seront également embauchés pour la construction du chantier. Le tout supervisé par environ 300 personnels d’encadrement.

Le préfet Michel Lalande a déclaré : « C’est un moment fort et émouvant : nous sommes en train de mettre sur le train de l’économie le plus grand chantier de génie civil de France et même de l’Union européenne. C’est un événement essentiel qui va marquer l’économie de la région, de la France et de l’Union européenne car un construit un canal pour des siècles ».

Xavier Bertrand a rappelé le calendrier immédiat pour la réalisation de Seine-Nord Europe : « Les premiers travaux de voierie vont commencer en mai-juin 2021, les travaux sur les quais en septembre 2021. Pour les travaux de creusement du canal lui-même, c’est fin 2022 ».

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