En 2020, le bassin de la Seine efface ses gains de trafic de 2019

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Après une croissance de 10 % en 2019, le trafic fluvial sur le basin de la Seine enregistre une baisse équivalente en 2020. L’activité fluviale, soutenue par les transports de céréales, a cependant moins souffert du confinement que sur d’autres bassins français.

Avec 21,37 Mt transportées (- 10 %) et 3,53 milliards de tonnes-kilomètres (- 9 %), le transport fluvial sur le bassin de la Seine efface en 2020 la forte hausse connue en 2019, et retrouve un niveau d’activité proche de celui de 2018. Un niveau « qui était déjà élevé », précise Voies navigables de France, qui souligne que « cela témoigne d’une résilience exceptionnelle, et même d’une  surperformance de la voie d’eau en 2020 dans la mesure où les conséquences du premier confinement, avec l’arrêt pendant quelques trois mois des chantiers du BTP, auraient dû conduire à une baisse de plus de 16% des trafics fluviaux ».

Les matériaux de construction sont en effet la principale marchandise transportée sur la Seine, avec 13,97 Mt, soit plus de 65 % du total. L’activité a été réduite de 51 % lors du confinement du printemps, mais de seulement 10 % sur l’ensemble de l’année grâce à une progression au second semestre, avec en particulier +12 % en novembre et décembre. Pour ce secteur, VNF estime que « l’année 2021 s’annonce très favorable avec la montée en puissance des grands chantiers franciliens (Grand Paris Express, Eole, chantiers olympiques sur l’Île-Saint Denis), qui repartent nettement en ce début d’année et boostent la filière des matériaux de construction et de déblais ».

Les transports de céréales à destination de Rouen, quant à eux, n’avaient pas cessé au printemps, progressant même de 16 % au premier semestre grâce à la dynamique des exportations de blé. La récolte de l’été 2020 ayant été moins bonne, le tonnage transporté en fluvial sur la Seine recule de 1 % sur l’ensemble de l’année, cumulant 4,12 Mt.

Confiance pour 2021

Les transports fluviaux de conteneurs maritimes ont concerné 230 800 EVP en 2020, soit 12 % de moins qu’en 2020. « Ce recul s’explique par l’arrêt de production de certaines industries lors du premier confinement et par les baisses des flux au premier semestre au port du Havre, affecté par l’effet des grèves des dockers fin 2019 et début 2020 et le report des trafics sur d’autres places portuaires », détaille VNF. La diminution du nombre de conteneurs en fluvial peut aussi s’expliquer par un report modal vers la route puisque Haropa annonce, pour 2020, une baisse de seulement 9 % du nombre de conteneurs échangés entre Le Havre et son hinterland, tous modes confondus.

Les baisses de trafic les plus importantes concernent les filières énergétique (- 11 %), chimique (- 15 %) et métallurgique (- 27 %), très impactées par les pertes d’activité liées à la pandémie. Toutes filières confondues, VNF estime que le trafic aurait progressé de 6 à 10 % s’il n’avait pas été affecté par la crise, et se montre donc confiant pour 2021.

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