« Nous sommes impatients de reprendre les activités »

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Les activités touristiques sont à l’arrêt sur l’axe Seine mais les professionnels sont prêts à tout relancer dès que le gouvernement donnera le feu vert, indique Arnaud Daniel, directeur général adjoint des Batobus et Bateaux Parisiens, aussi trésorier d’Entreprises fluviales de France (E2F).

«Les activités ont été totalement arrêtées en mars 2020 puis ont redémarré en juin, ce qui nous a permis de travailler pendant l’été. Cela nous a fait du bien. Nous avons ciblé le marché franco-français, les Parisiens, les Franciliens. Il nous a manqué toute la clientèle internationale. Il faut rappeler qu’entre un tiers et deux tiers des touristes visitant Paris viennent sur la Seine ou sur les berges », explique Arnaud Daniel, directeur général adjoint des Batobus et Bateaux Parisiens, également trésorier d’Entreprises fluviales de France (E2F). L’activité partielle a été mise en place pour les salariés. La compagnie n’a pas demandé de prêt garanti par l’Etat (PGE). 

Lors du redémarrage des activités en juin, la compagnie a fait fonctionner 12 bateaux sur un total de 20. Pour les 8 non utilisés, des travaux d’entretien ont été anticipés. A la rentrée et à l’automne 2020, la tendance était plutôt faible, cette période n’étant pas la plus active de l’année, puis tout a été de nouveau arrêté fin octobre. « De la mi-décembre à début janvier, nous recevons d’habitude beaucoup de clients, c’est un moment important pour nous. Cela n’a pas été le cas en 2020, nous étions fermés ». 

« Nous attendons sereinement la reprise avec l’accord du gouvernement, peut-être avril ou mai avec une montée en puissance en juin, juillet, août. Nous serons toujours orienté vers des clients du marché français. Comme il y a le vaccin, l’été 2021 sera peut-être meilleur que celui de 2020. Nous sommes, en tout cas, motivés. On y croit. Nous pensons retrouver les niveaux de 2018 en 2023 ou 2024 ». 

Ce seront les clients individuels qui seront au rendez-vous le plus rapidement, les groupes reviendront plus tard notamment car leur arrivée dépend des voyages en avion. 

La filière du tourisme fluvial est prête à reprendre ses activités avec des protocoles sanitaires en place. Pour celui des Bateaux Parisiens, le Bureau Véritas vient de délivrer une certification. Les équipages sont formés. Tout le monde aura besoin de se changer les idées quand les restrictions pourront commencer à être levées. Le tourisme fluvial offre une large gamme de loisirs dont l’un des atouts est aussi qu’il s’agit d’activités en plein air, propices à l’évasion et au respect des gestes-barrières. « Nous sommes sereins. C’est long. Nous sommes impatient de pouvoir reprendre les activités ». 

Arnaud Daniel poursuit en indiquant que les compagnies ont adapté leurs offres pour attirer une clientèle de proximité à bord des bateaux comme dans les espaces installés sur les quais parisiens. « Il faut trouver le bon curseur ». Par exemple, pour les Bateaux Parisiens, les offres ont évolué avec la création d’une croisière Halloween « qui a été un succès », la mise en place d’un brunch le dimanche matin au Bistrot Parisien avec une animatrice qui s’occupe des enfants pendant que les parents profitent d’un moment de détente. Pour les Batobus, il y a eu une chasse aux trésors. D’autres offres innovantes sont en préparation mais le secret est encore de mise. 

Adapter les offres

Parmi les perspectives pour l’avenir, « les Jeux olympiques de 2024 sont une formidable opportunité pour Paris et pour la France » d’autant plus suite aux récentes déclarations de Tony Estanguet qui souhaite faire sortir des stades les cérémonies d’ouverture et de clôture et voit la Seine comme un élément central. 

En matière de transition énergétique et écologique, le groupe Sodexo a signé un partenariat avec Vinci Energies en décembre 2019 qui prévoit que 6 bateaux Batobus, sur un total de 8, seront équipés en technologie hybride-électrique d’ici 2024. L’opération consiste à remplacer un des deux générateurs thermiques qui équipent actuellement les bateaux par un pack de batteries électriques. Depuis la mi-2019, les bateaux utilisent également du gas-to-liquid (GTL). Depuis 2003, chaque Batobus, neuf ou réhabilité, circule avec une propulsion électrique grâce à des générateurs thermiques qui fournissent l’énergie nécessaire à la navigation. A quai, les navettes sont alimentées en électricité grâce à des bornes dédiées. 

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