« C’est une plate-forme très intégrée dans l’axe Seine : 60 % du trafic fluvial est lié au Havre et à Rouen, 25 % à Paris. Pour le transport de conteneurs, plus de 10 lignes régulières fluviales desservent chaque semaine Gennevilliers depuis Le Havre et Rouen », indique Jean Plateau.
Réutilisation du foncier existant
Après une année 2019 « assez exceptionnelle » avec 4 millions de tonnes pour le trafic fluvial, en progression de plus de 9 % et 700 000 tonnes pour le ferroviaire, 2020 a été marquée par la crise du Covid-19. « Malgré l’arrêt brutal et assez général pendant le confinement pour certaines filières, le trafic a plutôt résisté. Par exemple, le ferroviaire montre une dynamique de croissance en nombre de trains ». Ce mode est porté par le transport combiné de conteneurs avec des trafics liés au GPE (flux aller de voussoirs depuis la Bretagne, retour avec des boîtes vides). Il y a eu aussi le lancement de la ligne Marfret.
Le terminal à conteneurs a frôlé la saturation en 2019 et en 2020, la première extension livrée arrive à point nommer, d’autres vont suivre. Des travaux sont en train de se terminer pour améliorer les accès routiers au terminal, en évitant les files d’attente par une dématérialisation des procédures administratives.
La filière BTP bénéficie des travaux liés au GPE et aux JO de 2024, ce qui conduit des clients du port à conforter leur installation comme Calcia avec de nouveaux investissements, Lafarge avec un nouveau dépôt approvisionné par le fleuve et le ferroviaire depuis Le Havre, Cemex avec un nouveau quai. Il en va de même pour l’économie circulaire avec Suez et Yprema.
Un appel à projets a été lancé sur un foncier de 6 0000 m2 (6 ha) pour un ou des entrepôts logistiques. Le site est bord à voie d’eau. « Nous réutilisons du foncier existant. Le port se reconstruit sur lui-même. Dans le cadre du schéma de développement durable du port en place depuis 2012, nous avons constaté que 25 % de la surface du port avait changé d’activité lors d’un bilan à mi-parcours en octobre 2020. Cela montre le dynamisme et la capacité d’investissement de nos clients », explique Jean Plateau.
Pour lui, « Gennevilliers évolue dans l’écosystème de l’axe Seine. La fusion des trois ports est une opportunité de développement pour la plate-forme et pour les entreprises qui ont recours à tous les services de l’axe. Avec la fusion, elles vont avoir accès à un établissement intégré répondant aux besoins de la logistique de demain de plus en plus complexe, du premier au dernier kilomètre, en juste à temps. Les transitions énergétique et numérique prennent tout leur sens à l’échelle de l’axe Seine ».