« Redonner un nouveau souffle »
La charte concerne Saint-Jean-de-Losne, situé au carrefour de cinq itinéraires fluviaux (grande et petite Saône, canaux du Rhône au Rhin, de Bourgogne, du Centre), et d’un réseau de vélo-routes et voies vertes (EuroVelo 6, V50). Saint-Jean-de-Losne est l’une des capitales historiques de la batellerie française.
La charte rappelle que Saint-Jean-de-Losne « dispose d’une offre complète de produits de navigation : plaisance privée, paquebots fluviaux, péniches hôtels et bateau à passagers et sa « gare d’eau » a une capacité de plus de 500 places ».
Il y a aussi la présence « d’entreprises spécialisées dans la construction, l’entretien, la réparation de bateaux, la vente, le stockage, etc. La filière concerne localement plus de 100 emplois, sans compter les emplois indirects associés à ces activités ».
Toutefois, « ce territoire, malgré ses atouts indéniables, fait face à plusieurs enjeux et défis. Il souffre d’un déficit d’image au niveau touristique, dans un contexte de destinations fluviales de plus en plus concurrentielles au niveau régional et national. Une marge de manœuvre importante existe pour l’accueil des visiteurs en itinérance, en proposant des services, équipements et accueil performants et de qualité. Par ailleurs, les espaces fluviaux arrivent à saturation et les conditions environnementales et sécuritaires méritent une amélioration globale pour redonner un nouveau souffle au territoire et s’inscrire dans une démarche d’excellence à tous points de vue ».
Pour cela, selon la charte, deux vecteurs complémentaires peuvent constituer des appuis :
- L’industrie fluviale avec des objectifs de renforcement, pérennisation et orientation des activités vers l’avenir en matière d’excellence technologique et environnementale (Comment conserver ce rôle de leader de l’industrie fluviale française ?)
- Le tourisme fluvestre avec des objectifs de développement de ce « hub touristique », carrefour d’itinérance au cadre privilégié et authentique en bord de Saône (Comment exister et se différencier au niveau touristique en tant que destination d’itinérance fluvestre ?)
L’ambition est : « La charte fluviale de territoire, à travers un projet structurant d’avenir, vise à rendre le territoire de Rives de Saône attractif en s’appuyant sur l’atout que représente la filière fluviale, marqueur identitaire historique et économique fort, en s’inscrivant dans la modernité et l’excellence, en tirant profit de son histoire passée et en se projetant vers l’avenir ».
Des actions à court, moyen et long termes
Le programme d’actions pluriannuel ou feuille de route de la charte est construit autour de 14 fiches actions, dont 3 fiches actions transversales et 11 fiches actions thématiques. Il est précisé : « L'ensemble des actions et projets en découlant sont susceptibles d'évolution sur la durée de mise en œuvre de la charte, notamment s'agissant des partenariats et des financements ».
La feuille de route des actions se répartit en quatre thèmes : industrie, tourisme fluvestre, port (Saint-Jean-de-Losne), cadre de vie/environnement.
Il est précisé : « Le déploiement de la charte fluviale de territoire est prévu sur une durée renouvelable de 6 ans à compter de sa signature. Elle comprend en effet des actions à mettre en œuvre à court, moyen et long termes ».
La gouvernance comprend un comité de pilotage (réunion 1 à 2 fois par an), un comité fluvial des communes, un comité local, des groupes de travail. « Un élu référent et un animateur technique assurent l’animation et la mise en œuvre de la charte fluviale de territoire ».
Concernant les aspects financiers : « Le budget de fonctionnement et d’investissement annuel sera soumis à chaque signataires, accompagné d’un bilan de l’année écoulée, qui pourra alors faire part de ses capacités d’accompagnement technique et financier pour chacune des actions proposées. Dans le cadre du comité de pilotage, chacun des projets pourra être étudié et chaque partenaire signataire pourra se prononcer sur sa volonté d’instruire le projet et le cas échéant de participer à son financement. A noter que sur la durée de la charte les co-financements des partenaires sont susceptibles d’évolution ».
Précisions sur l’engagement de VNF
VNF a participé aux travaux depuis 2019 et est signataire de la charte et membre du comité de pilotage.
L’établissement a précisé « partager l’ambition du territoire de devenir le « premier pôle fluvial de France » et de développer son identité fluviale au travers d’une marque de territoire forte. VNF apportera un soutien financier et son expertise technique (en ingénierie, développement de projet et aménagement de foncier bord à voie d’eau) à réalisation de la grande majorité des 14 grandes actions qui ont été identifiées avec l’ensemble des partenaires ».
VNF « participera au développement des capacités d’accueil et des services du pôle fluvial (avec à court terme l’aménagement d’un ponton d’amarrage pour la plaisance de transit et l’installation de bornes eau et électricité pour les paquebots) à la pérennité des espaces industriels (avec la création d’un nouveau centre technique), à la création d’une halle fluviale dédiée aux services et à la culture, ainsi qu’un accueil fluvestre pour les touristes à vélo sur la Saône. Des aménagements de liaisons douces (piétonnes et vélo) et la réalisation d’une passerelle piétonne et cyclable entre les 2 rives de la Saône sont également programmés ».
L’établissement « salue également les actions pour lesquelles il apportera un simple appui ponctuel au regard de ses missions cœur, comme la création d’un cluster industrie fluviale (métiers, technologies, innovation, recherche et développement), d’un futur pôle d’excellence pour la formation fluviale, d’un club touristique et d’animation fluvestre, ainsi que toutes les actions pour renforcer et diversifier l’offre d’hébergement ».