« Synergetics » pour Synergies for Green Transformation of Inland and Coastal Shipping (synergies pour la transformation « verte » de la navigation intérieure et côtière) est « une action d'innovation financée par le programme Horizon Europe de l’Union européenne », précise Via Donau.
Ce gestionnaire d’infrastructure est l’un des membres de ce projet qui a obtenu un financement européen de 4,18 millions d’euros sur un total de 5,32 millions. Parmi les autres partenaires : Future Proof of Shipping, Sogestran/CFT, Zero Emissions Services, …
Lancé en février 2023, le projet va courir jusqu’en juin 2026. Il s’inscrit dans les impératifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques qui concernent également la navigation intérieure d’ici à 2035 puis en 2050. Sachant qu’il s’agit de diminuer de -35 % les émissions de gaz à effet de serre en 2035 et de -90 % en 2050.
Quel est le constat ?
Pour le « verdissement » des bateaux fluviaux, la filière de la navigation intérieure européenne est confrontée à plusieurs défis :
- « Trop de types d’unités différentes avec des besoins de puissance différentes, des profils opérationnels eux aussi différents, des tailles et des volumes variables », le tout « empêche une transformation à grande échelle de la flotte ».
- « Des carburants alternatifs qui nécessitent plus d'espace à bord et/ou un soutage plus fréquent ».
- « Une infrastructure de soutage pour ces carburants encore rare et des niveaux de prix incertains ».
- « Des investissements très élevés » sont nécessaires « dont ne disposent pas forcément les entreprises de la filière ».
- « Un cadre réglementaire existant qui n’est pas encore adapté » à l'utilisation de nouvelles énergies/nouveaux carburants à bord.
Quel est l’objectif de Synergetics ?
Dans ce contexte, les partenaires associés dans Synergetics se proposent « de fournir un catalogue cohérent de solutions de rétrofit développées et prêtes à être déployées qui faciliteraient et accéléreraient la transformation « verte » des bateaux de navigation intérieure ».
Pour établir le « catalogue » annoncé, le champs des solutions listées à étudier et à démontrer est large :
- des « améliorations d’hydrodynamisme de la coque et des appendices »,
- à l’électrification des bateaux « par hybridation du système de propulsion principal mais aussi par le développement d'un système de gestion de puissance pour la propulsion hybride et le stockage d'énergie embarqué »,
- aux systèmes de post-traitement des gaz d'échappement,
- à l’hydrogène et au méthanol « dans des moteurs à combustion interne sur des navires existants sélectionnés dans des conditions opérationnelles réelles ».
On peut noter qu'il n'est pas question de biocarburants, en comprenant qu'il s'agit de trouver des solutions de long terme pour des bateaux déjà existants.