Projet Flusynchro : synchroniser et optimiser les modes de transport en temps réel

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Le projet Flusynchro vise à développer un démonstrateur de plateforme web pour aider un chargeur ou un organisateur de transport à choisir les modes pertinents en fonction de différents critères et en temps réel. Mené par des laboratoires de l’université Le Havre-Normandie, le projet compte des partenaires comme Sogestran, VNF, Haropa, la start-up McLedger. « Flusynchro est un projet de recherche mené au sein de l’université Le Havre-Normandie par trois laboratoires. Nous avons un partenaire principal, Sogestran. Voies navigables de France, Haropa et McLedger sont aussi associés au projet. Nous avons démarré en janvier 2021 pour une durée de deux ans », explique Jaouad Boukachour, l’un des enseignants-chercheurs impliqué dans ce projet. Il est du laboratoire de recherche en mathématiques (LMAH). Les deux autres laboratoires mobilisés sont le NIMEC (recherche en sciences de gestion) et le LITIS (recherche en sciences informatiques).

L’objectif de Flusynchro est de synchroniser et optimiser les différents modes de transport (fleuve, route, rail) en temps réel. C’est un projet de recherche, il s’agit donc de mettre au point un démonstrateur de plateforme web pour aider un chargeur, un commissionnaire ou tout organisateur de transport à choisir les modes pertinents en fonction de critères variés et en temps réel.

« En temps réel » sont les mots à retenir car la synchromodalité est le principe au cœur du projet. Et la prise en compte des informations en temps réel est nécessaire à la synchromodalité. Cela permet de tenir compte d’informations diverses et/ou d’aléas sur les réseaux fluviaux, ferroviaires ou routiers mais aussi dans les terminaux et les ports ainsi que de la disponibilité des modes de transport, le tout pour proposer le meilleur itinéraire possible.

Pour Jaouad Boukachour, « la synchromodalité nous intéresse beaucoup. Le projet nous permet de la mettre en œuvre ».

Temps réel et synchromodalité

« La première étape a été de collecter des données pour alimenter la plateforme », poursuit cet enseignant-chercheur. Il s’agit de données diverses (géographiques, état des réseaux, infrastructures, horaires…) que peuvent fournir les partenaires du projet. Ce sont des données qui proviennent d’autres projets de recherches des laboratoires de l’université Le Havre-Normandie (DevPort, Services modulaires ferroviaires ou SFM, Classe 2, par exemple).

Une fois les données réunies, vient le temps des modélisations, des simulations. Les mathématiques permettent de définir les itinéraires et d’intégrer les incertitudes, de déterminer, par exemple, le terminal idéal à utiliser en fonction de la localisation d’un client. L’utilisation d’algorithmes mathématiques sert pour définir les itinéraires optimaux. L’informatique intervient pour les simulations et le développement d’une plate-forme web.

« L’idée est de proposer des itinéraires, en intégrant les aléas. Intégrer les aléas, c’est ça le temps réel et c’est ce qui permet de décider de passer d’un mode à l’autre sur l’itinéraire en cas d’événement particulier. A la fin, il s’agit de proposer les différents itinéraires possibles en fournissant des informations sur le temps de parcours, les coûts, le niveau des émissions de CO2, etc. », précise Claude Duvallet, enseignant-chercheur du LITIS.

La zone géographique d’application de Flusynchro est la vallée de la Seine. Le projet est d’ailleurs l’un des lauréat de l’AMI 2020 « transition écologique et énergétique » qui associe l’Ademe, les régions Normandie et Ile-de-France et constitue l’une des actions du contrat de plan inter-régional (CPIER) vallée de Seine. Dans ce cadre, le projet Flusynchro est financé à hauteur de 488 378 euros.

« Etre lauréat de cet AMI nous a permis de financer nos travaux et de démarrer le projet. Le comité de pilotage nous apporte aussi un soutien en nous orientant vers des interlocuteurs en cas de besoin », indique Claude Duvallet.

La participation du laboratoire NIMEC au projet doit permettre notamment de déterminer si le fait d’avoir une plateforme avec un ensemble d’informations et qui un outil d’aide à la décision modifie réellement le choix du chargeur, ajoute Marie-Laure Baron, enseignante-chercheuse.

Un chargeur avec Flusynchro peut trouver d’autres solutions de transport que celles dont il a pris l’habitude, dépasser la conviction selon laquelle il est difficile de changer de mode. Il s’agit aussi de voir quels peuvent être les effets de la synchromodalité.

Le projet Flusynchro vise à développer un démonstrateur. Il reste à définir un modèle économique permettant de mettre en œuvre la plateforme, à trouver un ou des acteurs ou opérateurs prêts à s’en emparer une fois que le temps de la recherche sera achevée en février 2023.

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