Le projet de la Société fluviale de logistique

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Précisions avec Pierre-Laurent Badin, président et directeur des opérations, sur le projet de la Société fluviale de logistique de bras robotisé pour la manutention de palettes et installé à bord de bateaux semi-automatisés dont un premier pourrait être opérationnel fin 2022 pour des flux de logistique urbaine.

La Société fluviale de logistique a été fondée en 2021 par deux officiers de la marine marchande et un ingénieur avec l’ambition de mettre au point une solution innovante pour lever les freins qui bloquent encore le développement de la logistique urbaine fluviale malgré les atouts de cette dernière en termes de réductions des pollutions diverses et des nuisances dans le contexte du défi climatique.

Selon cette société, la logistique urbaine fluviale « peine à se développer pour plusieurs raisons. La principale est le coût important des ruptures de charge, chargement et déchargement de la barge en particulier, imposé par ce moyen de transport. Nous nous y attaquons avec une devise : technologie industrielle et frugalité. Ainsi nous marions des équipements existants, robustes et fiables qui n’ont jamais été réunis auparavant, permettant de décharger 300 palettes en temps et effectif réduit ».

Bras robotisé embarqué à bord de bateaux

Il s’agit de proposer un « bras robotisé embarqué à bord qui permet une manutention automatisée, électrique de palettes toutes les 30 secondes », précise Pierre-Laurent Badin, président et directeur des opérations de la Société fluviale de logistique. L’objectif est de construire des bateaux neufs semi-automatisés où le bras est installé. Un premier bateau pourrait être opérationnel à la fin 2022, selon le responsable. Une levée de fond est en cours.

L’ensemble bras et bateau est prévu pour répondre aux besoins de la logistique urbaine avec des situations de quais de chargement/déchargement très variés et pourra, par exemple, s’adapter à des niveaux différents, à des mouvements de houle, etc.

La rotation des bateaux serait quotidienne avec des flux de palettes, réguliers ou non, de chargeurs de la grande distribution, de commerces et boutiques installés en ville, entreprises...

« Pour nous, la palette est sans doute la solution d’avenir la plus adaptée pour ces différents clients, pour les convaincre de sauter le pas vers l’utilisation de la logistique urbaine fluviale et en proposant une solution rapide et cadencée de chargement-déchargement », indique Pierre-Laurent Badin.

La volonté de la société est de construire des bateaux neufs et respectueux de l’environnement, par exemple avec une motorisation électrique.

En plus d’une flotte de bateaux équipés de bras robotisé, la société prévoit des véhicules électriques de différentes capacités d’emport et d’autonomie (du vélo-cargo à la camionnette).

La Société fluviale de logistique a participé à l’appel à projets de VNF et de CNR autour de la logistique urbaine à Lyon. Elle n’a pas été choisie lors de la publication des résultats pour l’attribution d’un premier quai mais reste dans la course pour l’un des deux autres.

« Nous regardons également du côté de Toulouse, Rouen et Paris », conclut Pierre-Laurent Badin.

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