Le bio GNC est un carburant renouvelable issu de la production locale de bio-méthane. Pour être utilisé à bord d’un bateau fluvial, une dérogation est nécessaire. Segula Technologies, un groupe d’ingénierie, et GRDF, gestionnaire du réseau de distribution de gaz en France, portent le projet Green Deliriver, lancé en 2018, pour utiliser du bio GNC associé à de l’électricité (batterie) à bord d’un automoteur. L’hybridation étant l’une des voies pour la « décarbonation » des bateaux.
Le projet Green Deliriver vient de franchir une étape importante : les deux partenaires ont obtenu l’autorisation de la CCNR pour une utilisation de biogaz naturel comprimé (bio GNC) dans un premier bateau fluvial. Il s’agit d’une avancée importante pour le projet et qui avait déjà été annoncée lors du dernier webinaire « Vert le fluvial » de VNF le 17 mars 2023 (voir article de NPI).
L’automoteur, au gabarit dit « Campinois », le Sydney de Coalis naviguant sur la Seine, utilisant du GNR va être converti vers une hybridation électrique (batteries) et bio-GNC dans un chantier francilien dans le courant de cette année 2023.
Le bio GNC qui sera consommé à bord « sera issu de la méthanisation des déchets collectés le long de l’axe Seine, réduisant les nuisances sonores, les émissions de CO2 de 85 % et les particules fines de 98 %, par rapport à la motorisation thermique », précisent les deux partenaires. Ils travaillent avec l’appui d’un consortium plus large auquel participent VNF, Haropa Port, le chantier de la Haute Seine, Total Energies, le Syctom, le Sigeif…
L’objectif est de « permettre à ce bateau de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. A la suite de l’obtention de cette autorisation européenne, Paris a en effet été choisi comme centre de l’expérimentation. L’objectif final de cette première est de relier les grands hubs logistiques de l’axe Seine : les ports de Limay, de Gennevilliers, d’Achères et de Bonneuil- sur-Marne, avec le centre de Paris ».
Après ce premier bateau « rétrofité », les partenaires envisagent l’étape suivante, soit la construction d’un pousseur neuf à motorisation hybride bioGNC/électrique, et d’une barge exploitable en 2025.
