« Le Havre Smart Port City » compte une vingtaine d’actions d’un montant total de 241 millions d’euros. Cette vingtaine d’actions se répartit autour de deux axes : le premier est intitulé « équiper le territoire », le deuxième « déployer des démonstrateurs de taille critique, viable et réplicable ». Les grandes dimensions du développement du territoire havrais et de l’axe Seine pour les 10 ans à venir avec « Le Havre Smart Port City » sont l’énergie, la mobilité, l’attractivité et la compétitivité du territoire, les habitants et l’innovation sociale, la data.
Emergence d’une dynamique collective
Parmi les actions du premier axe, il y a, par exemple, le « mobismartport » qui est « un grand plan d’investissement dans des équipements numériques permettant de proposer de nouvelles offres de services pour fluidifier la mobilité des marchandises, la mobilité pour tous, faciliter l’intermodalité, réduire les pollutions, etc. ». Il y a « Marins Research » pour l’implantation d’un simulateur de passerelle de navire connectés dédiée à la recherche en cybersécurité. Il y a « le hub d’innovation » dont l’objectif est de « créer une société d’accélération de l’innovation sur le territoire, en particulier, dans le domaine de la logistique et dans le champ du numérique ». Il y a la « plate-forme normande de drones » pour « réaliser des essais mobiles et développer des usages nouveaux en matière de drones dans le domaine urbain, portuaire, industriel ». Il y a le « smart cruise » pour mettre en place « une offre de services visant à améliorer l’expérience utilisateur des croisiéristes sur le territoire, grâce à des outils numériques de valorisation des offres touristiques en amont et en aval de leur séjour ». Il y a le « Port Center du futur » qui vise à agrandir celui existant déjà « pour renforcer et réinventer la relation entre les citoyens, le port et ses activités maritimes et industrielles ».
Parmi les actions du deuxième axe, il y a des projets en lien avec l’écologie industrielle et territoriale comme la « plate-forme de préparation biosynergie » autour des biomasses pour alimenter un réseau de vapeur, et « salamandre » autour de la production de « gaz vert » à partir de déchets de bois et de CSR par pyrogazéification. Il y a des projets autour des données avec une « plate-forme smart data services » et une « plate-forme port big data ». Il y a le projet « conteneur hydroponie » qui consiste à cultiver des plantations hors sol, de manière verticale et étagée dans des conteneurs aménagés et mobiles.
Pour la communauté d’acteurs mobilisée autour du projet « Le Havre Smart Port City », il s’agit de « contribuer, via l’innovation, à l’attractivité et la compétitivité du territoire au bénéfice de ses habitants, en engageant des actions répondant aux enjeux communs sur la Vallée de la Seine pour le développement urbain, portuaire et industriel ». C’est par l’innovation que les partenaires sont convaincus de répondre aux enjeux de la transition numérique, énergétique et environnementale. Ce programme d’investissements doit permettre d’avoir les outils pour accompagner les projets qui aideront à répondre à ces défis.
« Le premier résultat que l’on peut tirer de la mise en œuvre de ce projet est l’émergence d’une dynamique collective, qui, presque 18 mois après sa genèse, se renforce progressivement », précise le communiqué du port. Ce projet d’ambition territoriale a rapidement conquis les industriels havrais réunis sous la bannière Synerzip-LH ainsi que la communauté universitaire. Plus de soixante-quinze établissements ont manifesté publiquement leurs soutiens aux porteurs d’actions pilotés par le Havre Seine métropole et Haropa-Port du Havre.
« Le Havre Smart Port City » a su, au fil des mois, séduire des acteurs économiques privés comme les groupes Nokia, Orange, Cisco, des start-up telles que Sinay ou Les Apaches, « signe que les ambitions de transformation du territoire dépassent les frontières de l’estuaire ».