La société Mobilités vertes de l’Oise a pour objectif de construire et d’exploiter six stations GNV et bio-GNV dans le département à Compiègne, Longueil-Sainte Marie, Laigneville, Resson-sur-Matz, Noyon, Soissons.
Un travail mené depuis février 2020 a permis de déterminer ces six emplacements comme étant « les plus stratégiques pour les flux de véhicules permettant un maillage optimal du territoire ». A terme, en plus de proposer du GNV et du bio-GNV, certaines d’entre elles mettront à disposition « d’autres énergies d’avenir telles que l’hydrogène et les supers chargeurs électriques ». La première station, celle de Compiègne, devrait ouvrir au premier semestre 2022.
Les stations seront publiques et ouvertes à tous les types de clients et de véhicules, soit des poids lourds, bus, bennes à ordures ménagères, VUL et voitures, mais aussi des bateaux, précise Evergaz, l’une des entreprises impliquée dans la société Mobilités vertes de l’Oise : « Le projet de station GNV et bio-GNV de Longueil-Sainte-Marie se situe à 200 mètres de l’Oise et du port. Le choix de cette localisation s’est, en effet, fait avec l’idée de pouvoir avitailler les bateaux fluviaux à moyen terme. De manière générale, la politique d’Evergaz est de développer les usages du bio-GNV quels qu’ils soient : mobilités routière, ferroviaire, fluviale, injections dans les réseaux, production d’électricité verte par cogénération etc. ».
Des partenaires publics et privés
Les stations fonctionneront 24h sur 24 et 7 jours sur 7, proposeront une alimentation en GNC (gaz naturel comprimé) ou en bio-GNC (gaz naturel comprimé issu de la méthanisation de matières organiques), à travers deux distributeurs rapides. « Tous les équipements critiques des stations sont doublés, assurant ainsi un taux de disponibilité de 100 % ». Les stations accepteront divers moyens de paiement (carte bancaire, Evergaz, etc.).
Dans le contexte de la transition énergétique, « avec moins de 80 % de CO2, moins de 95 % de particules fines et moins de 50 % de NOx (dioxyde d’azote) émis par rapport au diesel, et un coût inférieur au diesel, le bio-GNV est un carburant d’avenir ».
L’originalité de ce projet est d’associer des partenaires publics et privés (collectivités locales, opérateurs GNV, transporteurs et entreprises) dans une démarche de territoire « pour impulser la conversion des flottes privées et publiques et décarboner la mobilité. Cette complémentarité des acteurs est cruciale pour développer le marché dont la croissance repose simultanément sur la création de nouvelles stations et la circulation de nouveaux véhicules GNV ».
Le projet associe Sicae Oise, une entreprise concessionnaire de distribution et de fourniture d'électricité, Sezeo, un syndicat de communes qui regroupe 227 municipalités desservies par Sicae Oise, et Evergaz , un opérateur intégré spécialisé dans la production de biogaz dans 14 centrales dont 9 en France et le développement de ses usages. Evergaz développe, par exemple, un réseau de 20 stations bio-GNV en Occitanie.