De l’éthanol par le fluvial à Gennevilliers

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Après des travaux menés par Haropa pour réaliser un quai de transbordement à Gennevilliers, de l’éthanol est transporté par barge et livré dans ce port intérieur depuis quelques semaines. Le chargeur est la Société de gestion des produits pétroliers (Sogepp) qui affiche ainsi une volonté de « fluvialiser » ses flux.

« Avec de nouveaux flux opérés par la Sogepp (Société de gestion de produits pétroliers) qui font appel à la multimodalité pour l’acheminement des produits énergétiques, une chaîne logistique dédiée aux biocarburants monte en puissance à l’échelle de l’axe Seine », dit Haropa Port.

Pour cet établissement, le site de Sogepp à Gennevilliers, qui dessert principalement les stations-services d’Ile-de-France mais aussi des régions limitrophes, « est le premier dépôt francilien à investir dans une logistique fluviale pour assurer le développement des produits énergétiques liquides biosourcés et durables ».

Cette volonté d’un chargeur répond à l’un des objectifs de Haropa Port, « axé sur le développement du transport fluvial entre les ports maritimes normands et la région parisienne pour les produits qui ne peuvent transiter par oléoducs (éthanols, diester…) et qui étaient jusqu’alors majoritairement transportés par la route ».

L’autorité portuaire a soutenu l’initiative de la Sogepp en réalisant en 2022 un quai de transbordement fluvial pour un montant de 1,1 million d’euros à Gennevilliers. Cette infrastructure « est également utilisable pour d’autres activités : notamment le BTP ou pour l’économie circulaire », précise Haropa Port. Un soutien financier est aussi venu du PARM (plan d’aide au report modal) de Voies navigables de France (VNF), cofinancé par la région Ile-de-France.

Le quai a été testé avec succès par la réalisation d’un premier déchargement d’une barge d’éthanol en janvier 2023. Depuis, les escales se suivent de manière régulière.

Parmi les autres biocarburants qui pourraient être concernés : le HVO et le B 100.

12 000 tonnes en 2023

La Sogepp annonce un flux de 12 000 tonnes en 2023 et 20 000 tonnes pour les années suivantes. « A terme, l’entreprise proposera par ailleurs une offre de bio-carburants qui pourrait également créer des flux maritimes estimés à quelque 18 000 tonnes par an ».

Elle poursuit aussi un travail pour développer une solution de « fluvialisation » des flux de pétrole brut produits en Ile-de-France vers les raffineries normandes.

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