« La Normandie est la première zone d’utilisation d’hydrogène en France. Le besoin est donc déjà là. Cela signifie que pour la production d’hydrogène vert, il y a un potentiel de consommation important. C’est la raison pour laquelle nous voulons créer un écosystème autour de l’hydrogène en vallée de Seine avec la région Ile-de-France pour parvenir à un développement des capacités de production. C’est une illustration, parmi d’autres, d’une synergie qui marche dans le cadre du CPIER vallée de Seine », indiqué Pierre Vogt, conseiller régional normand lors d’une table ronde du deuxième sommet de l’axe Seine, organisé le 1 décembre 2021 à Paris.
L’objectif est de parvenir à mettre en place une filière d’excellence sur l’espace géographique de la vallée de la Seine, a ajouté cet élu.
A l’occasion de la table-ronde, il a également indiqué que le président de la région Normandie Hervé Morin souhaitait une prolongation du CPIER actuel jusqu’en 2022 ce qui donnerait le temps d’en négocier un nouveau.
Selon Pierre Vogt, depuis 2015, le CPIER vallée de la Seine « a été une idée neuve, a donné une vision, un fil conducteur, a permis de voir le monde à travers la Seine » et permis bien des réalisations concrètes « en favorisant des synergies induites par les synergies entre les régions et l’Etat ».
Un AMI pour accélérer les projets fluviaux autour de l’hydrogène
La Normandie et l’Ile-de-France partagent « l’objectif est de permettre à leurs territoires de devenir le point focal français des innovations d’usage de l’hydrogène ».
Dans ce cadre, le 22 novembre, après un échange avec les acteurs industriels de l’axe Seine « sur le thème du développement d’un écosystème territorial de pointe autour de l’hydrogène », les deux présidents de région, Hervé Morin pour la Normandie et Valérie Pécresse, pour l’Ile-de-France, ont annoncé la mise en place d’un dispositif présenté comme « unique en France ».
Avec ce dispositif, baptisé « accélérateur de projets hydrogène », « il s’agira notamment de soutenir des projets appliqués à la mobilité lourde fluviale qui seront retenus dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dont l’ouverture est programmée début janvier 2022 ».
Les deux régions précisent qu’elles engageront « 4 millions d’euros à parts égales pour financer les projets sélectionnés à l’issue de l’AMI et soutiendront les porteurs de projet dans leur recherche de financements au niveau européen en mettant à disposition une cellule d’ingénierie financière ».
Il est précisé que « cet accélérateur n’est qu’un des volets d’un plan plus global incluant aussi à terme un volet infrastructures ».
Les deux régions rappellent la part importante du transport fluvial sur la Seine, ce qui en fait « un territoire idéal pour développer et expérimenter des solutions innovantes en matière d’usage de l’hydrogène. La concentration de fret fluvial sur ce bassin permet également d’envisager l’atteinte d’un équilibre économique favorable à une transition énergétique rapide ».