Comment Elengy entend participer à la « décarbonation »

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Expert du GNL depuis plus de 50 ans, Elengy, filiale de GRT Gaz au sein d’Engie, cherche des relais de croissance et multiplie les approches partenariales autour du biogaz. La société se positionne également dans le captage et la valorisation du carbone.

Dans cette période de quête de nouvelles énergies et de techniques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, Elengy entend jouer un rôle dans l’importation, le stockage, la production et la distribution de produits énergétiques neutres en carbone.

Expert depuis 50 ans du gaz naturel liquéfié (GNL) et premier importateur européen de cette molécule, Elengy, filiale de GRT Gaz au sein d’Engie, se prépare à devenir un hub multiservices de « décarbonation » à l’horizon 2025 autour des axes suivants :

  • L’importation de e-méthane,
  • La production d’hydrogène « décarboné » à partir du méthane,
  • La production et la liquéfaction de bio GNL,
  • Le captage et la valorisation du CO2 auprès des industriels, sa liquéfaction.

« Notre enjeu consiste à aller vers le stockage d’énergie « verte ». Nous travaillons au « verdissement » des molécules. Le gaz conservera une part importante car la multiplication des épisodes de sécheresse risque d’affecter la production hydroélectrique et le fonctionnement des centrales nucléaires », souligne Nelly Nicoli, directrice générale d’Elengy.

Projet « MétamorFos »

Depuis quelques années, la société conduit plusieurs projets avec différents partenaires.

  • En juillet 2021, une collaboration a été engagée avec le centre de traitement des déchets EvéRé, la métropole Aix-Marseille, TotalEnergies et CMA CGM portant sur la production de bio GNL issu de la méthanisation des déchets organiques des Provençaux. Une fois liquéfié, ce biogaz pourrait se substituer au GNL sur les navires sans intervention sur les moteurs.
  • « Nous avons sécurisé à Tonkin une partie du foncier pour installer une unité de liquéfaction de biogaz. Le biométhane est totalement compatible avec nos infrastructures », explique Mathieu Stortz, directeur général adjoint en charge des opérations Elengy.
  • Ce projet baptisé « MétamorFos » a été validé par l’Ademe dans le cadre du programme Syrius, lauréat de l’appel à projets « zones industrielles bas carbone » (ZIBaC). C’est également au sein de Syrius avec les industriels émetteurs de CO2 fatal que sont étudiées les hypothèses de sa réutilisation, de son stockage (en anglais, CCUS pour carbon capture utilisation and storage).
  • Principaux contributeurs dans la chaîne CCUS, les cimentiers et producteurs de chaux : Lafarge, Lhoist et Ciments Calcia. TotalEnergies serait également engagé dans le projet. Le CO2 capté chez ces industriels pourrait transiter par la vallée du Rhône via la Société du Pipeline du Sud Européen (SPSE) pour être exporté vers Ravenne ou le golfe du Lion.
  • « Nous travaillons en partenariat avec des industriels sur des zones de captation du CO2, sur sa liquéfaction et son exportation avec des projets de stockage en Italie. À Montoir-de-Bretagne, nous envisageons de réutiliser le gisement de Lacq », détaille Mathieu Stortz.

Du kérosène de synthèse

Parmi les autres projets d'Elengy

  • Collaboration avec Air France KLM en vue d’une production de kérosène de synthèse à partir d’hydrogène et de CO2.
  • Réalisation d’un terminal d’ammoniac « vert » sur le site de Tonkin pour y produire 100 000 tonnes par an qui serait ensuite distribué par canalisation, par citerne et par train.
  • Etude sur la possibilité de convertir l’ammoniac pour produire de l’hydrogène. Une première phase vise un trafic de 1,5 million de tonnes par an de CO2

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