A Bordeaux, convertir les « Bat Cub » à l’hydrogène

Article réservé aux abonnés

A Bordeaux, le grand port, avec d’autres partenaires, a présenté plusieurs projets autour de l’hydrogène dont certains « réalisables dans un futur proche » comme la conversion des navettes fluviales « Bat Cub », d’un locotracteur ou la conception d’une « barge énergie » pour alimenter les bateaux à quai en électricité.
Bordeaux Port, avec plusieurs partenaires comme Storengy et Hensoldt Nexeya, a présenté un bilan du projet européen « H2Bordeaux » visant à évaluer le potentiel de développement de l’hydrogène sur la zone portuaire pour « décarboner » les activités et les mobilités. Initiée en 2020, la démarche a pour objectif de « mieux cerner la valeur des usages autour des zones portuaires en créant des hubs multimodaux afin de répondre aux besoins des industriels et du secteur maritime cherchant à verdir leur consommation énergétique ». Lors du bilan du projet, présenté fin mars 2022, il a été précisé que dans la zone portuaire bordelaise, « plusieurs pistes d’usage de l’hydrogène ont été étudiées et certaines semblent réalisables dans un futur proche ». Parmi les projets qui pourraient avancer à l’avenir, il y a la conversion des deux navettes fluviales Bat Cub (BAT3) du réseau de transport de la ville (TBM) qui offrent des déplacements directs entre les deux rives de la Garonne avec 5 pontons/arrêts et des connexions avec les autres modes de transport (Tram, notamment). Catamarans de 18 mètres de longueur pouvant accueillir 65 passagers, l’Hirondelle et La Gondole ont été construites en 2013 et dotées d'une motorisation hybride diesel/électrique. Trois modes de fonctionnement sont ainsi possibles : « tout électrique » (propulsion par un pack de batteries lithium-ion), « diesel » (par 2 groupes électrogènes), « hybride diesel-électrique » (les groupes électrogènes, fonctionnant à 25 % de charge, rechargent les batteries, lesquelles assurent la propulsion). Un autre projet pourrait être la conception d’une « barge énergie ». L’étude « a permis de concevoir une barge pouvant délivrer 1,5 MW pendant 24 heures, pour alimenter des bateaux à quai ou encore offrir un service d’écrêtage de consommation électrique sur les bords de la Garonne ». 
Un projet qui ressemble à celui mené au port de Sète (« Green Harbour »). Un troisième projet porte sur la conversion d’un locotracteur « avec un couplage pile à hydrogène et batteries » pour les trajets entre les deux terminaux d’Ambès et de Bassens. La dimension européenne du projet H2Bordeaux fait que les réflexions et études peuvent « servir de base pour la réplication de projets similaires » dans différents pays membres et ports de l’Union européenne ».

Innovations

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15