La surveillance constante de l’environnement, hautement nécessaire dans une zone de navigation aussi fréquentée que le port d’Anvers, ne peut se limiter à l’utilisation de caméras, qui trouvent vite leurs limites en cas de poussière, d’eau, de boue, de fumée ou de brouillard. « Les capteurs sonar ne sont pas affectés par ces conditions difficiles. Ils peuvent garantir une observation sérieuse de l'environnement et à bon marché », souligne le port d’Anvers, qui précise que, pour le projet de navigation sans équipage Real Time Imaging Sonar, les chercheurs ont mis au point un capteur sonar équipé de 32 microphones étanches. Le nom du projet lui même l’indique : à partir des sons émis par le bateau, réfléchis par les obstacles et réceptionnés par les capteurs, c’est une véritable image de l’environnement qui est reconstituée.
La navigation automatisée, c’est l’avenir
À Anvers, où la part du fluvial parmi les modes terrestres atteint 42 %, l’autorité portuaire croit fermement à un transport fluvial sans équipage à bord : « La navigation automatisée est l'avenir de la navigation fluviale, affirme le port. Cela peut encore sembler futuriste mais les travaux de recherche innovants menés par l’université et le port d'Anvers nous rapprochent de cette réalité ». Parmi les avantages mis en avant : la réduction des coûts, mais aussi, paradoxalement, l’attraction des jeunes vers des emplois dans la navigation intérieure : « Malheureusement, la navigation fluviale n'est pas un secteur d'emploi très attractif, indique Svetlana Samsonova, qui coordonne une série de projets de recherche conjoints de l'université et du port d'Anvers. Il n'est pas facile d'attirer les jeunes talents. C'est pourquoi nous misons pleinement sur l'innovation. La technologie renforcera la compétitivité du secteur. La navigation intelligente permettra d'attirer les jeunes ».