Un premier clapet, étape clé de la modernisation du barrage de la Robertsau à Strasbourg

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Les travaux de modernisation ont pour objet de remplacer le barrage à aiguilles par une infrastructure à clapets. 

Crédit photo VNF Strasbourg

Démarré à l’hiver 2022, le chantier de remplacement du barrage à aiguilles de la Robertsau à Strasbourg a vu une étape importante franchie avec la pose d’un premier clapet ce mois de juin 2023. Deux autres vont suivre, permettant à terme d’automatiser la gestion de l’eau.

Le barrage de la Robertsau à Strasbourg est un système à aiguille datant du 19è siècle. Il compte quelque 750 piquets qui seront retirés quand le chantier de modernisation, lancé à l’hiver 2022, sera parvenue à son terme.

Le nouveau système prévu est un barrage, d’une longueur de 50 mètres, à clapets à commande automatique. Il se compose de trois passes à clapets de 14,90 m de large et équipés de deux vérins chacun. Ces trois clapets seront séparés par des piles en béton portant les vérins qui assureront leur fonctionnement.

Ce mois de juin 2023, une étape importante avec la pose d’un premier clapet, celui sur la rive gauche du barrage, a été franchie. Sachant que l’installation d’un clapet s’étale sur une durée d’un mois entre la préparation, la pose, le raccordement aux supports de vérins, précise la direction territoriale de VNF Strasbourg.

La pose du deuxième clapet est programmée pour octobre 2023, celle du troisième au début de l’année 2024.

Quelle est la fonction des clapets ? 

« La fonction des clapets est de réguler le niveau d’eau de façon optimale en gagnant en rapidité et en précision grâce à des capteurs placés en amont et en aval du barrage, explique la DT. Ces capteurs permettront aux clapets de s’ouvrir et de se fermer selon l’état du niveau d’eau. Le nouveau barrage sera pilotable à distance et depuis un local technique actuellement en construction en rive gauche ».

Cela signifie que les agents de VNF n’auront plus besoin d’aller manipuler manuellement les aiguilles pour réguler le niveau d’eau, en cas de situation d’urgence. Une manipulation certes ancienne et qui a fait ses preuves par le passé mais particulièrement dangereuse et pénible.

Un chantier en plusieurs phases

Pour faciliter l’écoulement de l’eau, les travaux sont réalisés en plusieurs phases distinctes :

  • La première partie se déroule sur la rive gauche du barrage avec l’aménagement d’une enceinte d’étanchéité (batardeau) en palplanche, qui sera démontée une fois les tests de fonctionnement du clapet terminés.
  • La seconde partie se situe sur la rive droite, avec la création d’un second batardeau, pour permettre la pose des deux autres clapets.

Une fois les travaux achevés et le barrage à aiguilles déposé, l'eau s'écoulera à travers trois nouvelles passes à clapet.

En parallèle, afin d’améliorer la continuité piscicole et de faciliter la randonnée nautique, l’écluse initialement condamnée sera réhabilitée en passe à poissons et passe à canoës. Les travaux de construction de ces passes à poissons et à canoë débuteront ainsi dans l’emprise de l’ancienne écluse. Deux nouveaux pontons seront aménagés en amont et en aval de la passe à canoë pour faciliter le passage des canoéistes.

Le montant du chantier atteint 5,2 millions d’euros TTC, bénéficiant de financements de l’État/VNF au titre du plan France Relance, et avec des participations de la région Grand Est (10 %), du port autonome de Strasbourg (2 %) et de l’agence de l’eau Rhin-Meuse (1 %).

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