Un avis de l’Autorité environnementale sur PSMO

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Lors de sa séance de décembre 2019, l’Autorité environnementale a délibéré sur plusieurs projets dont celui du Port Seine-Métropole Ouest (PSMO). Lors de sa séance du 4 décembre 2019, l’Autorité environnementale a délibéré sur plusieurs projets dont celui du Port Seine-Métropole Ouest (PSMO). L’Autorité environnementale rappelle le contexte : « Port Seine-Métropole Ouest » (PSMO) est un projet de plateforme portuaire multimodale sur 101 hectares dans les Yvelines, département situé à l’ouest de la région parisienne. Sous maîtrise d’ouvrage de Haropa-Ports de Paris, il est orienté vers les activités de la construction et des travaux publics. Il s’inscrit dans la plaine inondable d’Achères, face à la confluence Seine-Oise, dont la position stratégique pour une installation portuaire est identifiée depuis près de trente ans. Près des deux tiers du projet sont situés sur l’emprise d’une carrière alluvionnaire existante. « En dépit de la complexité des modalités de phasage du projet et de son imbrication avec l’avancement de l’exploitation et de la remise en état de la carrière, l’étude d’impact est d’une grande lisibilité, facilitée par de nombreuses illustrations. Sa rédaction suit un mode de présentation rigoureux », estime l’Autorité environnementale.

Des mesures globalement satisfaisantes

Le projet sera implanté sur d’anciens sols agricoles sur lesquels ont été épandues, depuis la fin du 19è siècle et jusqu’en 2006, les eaux usées et les boues issues de la station d’épuration d’Achères. Ils sont actuellement pollués (métaux lourds et, localement, polluants organiques). « Les dispositions prescrites à la carrière et celles prévues par PSMO sont adaptées à la dépollution du site et à la protection des eaux souterraines ».

La création de la darse, bassin portuaire intérieur, permet de libérer un volume à l’expansion des crues. L’Autorité environnementale recommande de préciser comment serait traitée la prise en compte de la concomitance des crues de la Seine et de l’Oise.

« Concernant les milieux naturels, les mesures prévues sont globalement satisfaisantes au regard des impacts pressentis. La présentation, toutefois, n’est pas conforme à la démarche « éviter – réduire –compenser », indique l’Autorité environnementale qui recommande « d’exprimer plus clairement si les impacts résiduels vis- à-vis des espèces protégées, après évitement et réduction mais avant compensation, permettent de garantir le maintien de l’état de conservation favorable de ces espèces et de leurs habitats ». Elle recommande d’étendre la durée prévue pour le suivi écologique.

Des précisions attendues

Des précisions sont attendues concernant la liste des projets pris en compte pour la modélisation des trafics routiers à l’état futur, pour clarifier les perspectives en termes de trafic ferroviaire, et pour mieux évaluer l’éventualité de modifications acoustiques significatives sur l’ensemble des axes routiers concernés par une augmentation significative des trafics.

L’Autorité environnementale recommande de clarifier la manière dont ont été prises en compte les activités industrielles à l’état futur. Elle relève que « seule est fournie une analyse des émissions de polluants atmosphériques » et recommande de compléter l’analyse par une estimation des concentrations en polluants à l’horizon 2040, avec et sans le projet PSMO.

Concernant les émissions de gaz à effet de serre, « l’étude d’impact rappelle avec raison que la production des mêmes matériaux dans un contexte non portuaire, induirait en tout état de cause un trafic ferroviaire ou routier, le premier étant plus avantageux, mais le deuxième pouvant être 6 à 15 fois plus émissif que le fret fluvial ».

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