Des mesures globalement satisfaisantes
Le projet sera implanté sur d’anciens sols agricoles sur lesquels ont été épandues, depuis la fin du 19è siècle et jusqu’en 2006, les eaux usées et les boues issues de la station d’épuration d’Achères. Ils sont actuellement pollués (métaux lourds et, localement, polluants organiques). « Les dispositions prescrites à la carrière et celles prévues par PSMO sont adaptées à la dépollution du site et à la protection des eaux souterraines ».
La création de la darse, bassin portuaire intérieur, permet de libérer un volume à l’expansion des crues. L’Autorité environnementale recommande de préciser comment serait traitée la prise en compte de la concomitance des crues de la Seine et de l’Oise.
« Concernant les milieux naturels, les mesures prévues sont globalement satisfaisantes au regard des impacts pressentis. La présentation, toutefois, n’est pas conforme à la démarche « éviter – réduire –compenser », indique l’Autorité environnementale qui recommande « d’exprimer plus clairement si les impacts résiduels vis- à-vis des espèces protégées, après évitement et réduction mais avant compensation, permettent de garantir le maintien de l’état de conservation favorable de ces espèces et de leurs habitats ». Elle recommande d’étendre la durée prévue pour le suivi écologique.
Des précisions attendues
Des précisions sont attendues concernant la liste des projets pris en compte pour la modélisation des trafics routiers à l’état futur, pour clarifier les perspectives en termes de trafic ferroviaire, et pour mieux évaluer l’éventualité de modifications acoustiques significatives sur l’ensemble des axes routiers concernés par une augmentation significative des trafics.
L’Autorité environnementale recommande de clarifier la manière dont ont été prises en compte les activités industrielles à l’état futur. Elle relève que « seule est fournie une analyse des émissions de polluants atmosphériques » et recommande de compléter l’analyse par une estimation des concentrations en polluants à l’horizon 2040, avec et sans le projet PSMO.
Concernant les émissions de gaz à effet de serre, « l’étude d’impact rappelle avec raison que la production des mêmes matériaux dans un contexte non portuaire, induirait en tout état de cause un trafic ferroviaire ou routier, le premier étant plus avantageux, mais le deuxième pouvant être 6 à 15 fois plus émissif que le fret fluvial ».