C’est le théâtre flottant L’île Ô qui a accueilli la restitution aux parties prenantes du Schéma des usages des rives fluviales ou Surf, si l’on ne prend que les initiales des mots, le 20 juin 2023.
Le Surf a été « co-produit avec des parties prenantes, soit des élus, des associations et des acteurs économiques mais aussi avec la ville », rappellent la Métropole de Lyon et Voies navigables de France (VNF) qui ont été à l’initiative de la démarche. Celle-ci a produit un document qui précise « les grandes orientations de développement des usages sur les berges du Rhône et de la Saône, en matière d’activités fret, tourisme, loisirs, habitat, mobilités ».
3 ambitions, 8 thématiques, 29 actions
Le document est « bâti autour de trois ambitions », précisent la métropole et l’établissement :
- Renforcement du lien entre les citoyens et ses fleuves : « ceux-ci doivent rester accessibles et visibles à tous (lieux à préserver pour la navigation, la détente, les loisirs nautiques voire la baignade) et au service de la préservation du climat et de la transition écologique (activités à faible impact carbone, assainissement des bateaux, bornes d’alimentations électriques). La ville ne doit pas empiéter sur les fleuves ».
- Préservation du patrimoine naturel et la renaturation des espaces avec notamment la re-végétalisation des berges et la création de corridors écologiques.
- Priorité au développement des transports de demain : logistique urbaine fluviale, ligne de transport de passagers... La première est présente à Lyon mais peut se développer davantage tandis que le Sytral porte un projet de ligne fluviale de transport en commun.
Pour atteindre ces trois objectifs, le Surf comprend 29 « actions opérationnelles » à mener autour de 8 thématiques : transition environnementale, renaturation, territoires de projets, bateaux stationnaires, sports et loisirs, logistique urbaine et fluviale, bateaux promenade et navette fluviale.
« Le schéma va être au cœur du renouvellement en 2024 du partenariat qui unit la collectivité et l’établissement public depuis 1997 », précise VNF.
Du potentiel
Si le transport fluvial de marchandises sur l’axe Rhône-Saône n’est pas dans sa meilleure forme avec un peu moins de 5 millions de tonnes en 2022, les activités se diversifient toutefois augurant, on l’espère, d’un avenir plus positif avec :
- une station multi énergies pour un avitaillement en carburant des paquebots fluviaux aussi par voie d’eau,
- la collecte des déchets des paquebots fluviaux par la voie d’eau en plus d’une déchèterie fluviale disponible chaque samedi au quai Fulchiron,
- une logistique urbaine implantée depuis 2022 avec ULS et des expérimentations d’autres acteurs.
Le tourisme et les loisirs le long ou sur les quais sont importants à Lyon avec :
- 14 emplacements de paquebots fluviaux sur 6 appontements pour une flotte de 26 bateaux de croisière sur le bassin,
- 14 bateaux-promenade avec 400 000 passagers par an,
- 30 bateaux proposant des activités de bar, de restaurant, culturel, ou accueillant des associations voire des bureaux,
- 100 bateaux logement.
CM