En 2022, VNF dispose d’un budget d’investissement qui atteint près de 345 millions d’euros après 320 millions d’euros en 2021. Ces montants sont doublés par rapport aux 170 millions de 2019.
Cette évolution positive est le résultat de décisions concernant le fluvial au niveau de l’Etat au cours des dernières années avec la loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée en décembre 2019 qui a fixé une trajectoire financière, le contrat d’objectifs et de performance (COP) de l’établissement signé en avril 2021 qui prévoit des capacités d’investissements de 300 millions d’euros en moyenne par an sur la durée du contrat qui court jusqu’en 2029.
L’apport des 175 millions d’euros du plan de relance
Il faut ajouter le plan de relance du gouvernement dans le contexte de la pandémie qui octroie un budget supplémentaire de 175 millions d’euros à l’établissement sur la période 2021 à 2023.
Ce sont environ une centaine de projets qui bénéficie des sommes de ce plan de relance de l’économie du pays et permet d’accélérer la réalisation de projets de maintenance et de modernisation du réseau.
Parmi les projets qui bénéficient de ce montant du plan de relance : le chantier en cours de confortement des berges du canal du Centre sur plusieurs centaines de mètres à Ecuisses en Saône-et-Loire, les travaux à l’écluse de Nourriguier (qui connecte le port de plaisance de Beaucaire au canal du Rhône à Sète) et vont permettre la réouverture du secteur à la navigation d’ici l’été.
Régénérer et moderniser
« La régénération est fondamentale pour la modernisation, pour faire entrer l’infrastructure dans un autre siècle. L’infrastructure fluviale, comme celle des autres modes, doit être communicante, intelligente, plus disponible, proposer un haut niveau de services pour les activités fret et tourisme. Nous investissons sur l’ensemble du réseau, le grand comme le petit gabarit, et dans toutes les régions », souligne Benoit Dufumier, directeur général délégué de VNF.
Les trois quarts des 345 millions d’euros du budget d’investissement sont donc dédiés à la régénération des infrastructures sur l’ensemble du réseau géré par VNF et se traduisent par de nombreuses opérations de maintenance et d’entretien sur les digues classées, les écluses sur le petit comme sur le grand gabarit, ou encore les barrages.
Un quart concerne la modernisation du réseau et la gestion hydraulique. La modernisation vise à allier la rénovation des infrastructures et l’intégration du numérique dans les modes de travail pour permettre une gestion du réseau plus moderne, un service plus réactif et performant et des conditions de travail plus sûres pour les personnels, précise l’établissement.
Sur le grand gabarit, c’est la mise en place de la télé-conduite c’est-à-dire la commande et le contrôle des écluses et barrages de manière centralisée. Sur le petit gabarit, c’est l’automatisation pour rendre l’offre plus attractive, donner plus de souplesse quant aux horaires de navigation et faciliter l’exploitation, indique VNF.
Concernant la gestion hydraulique, il s’agit améliorer la supervision des niveaux d’eau afin de mieux anticiper la gestion quantitative et optimiser la ressource en eau pour assurer un meilleur partage de ses usages. Par exemple, 7 millions d’euros vont concerner le Canal des deux mers pour la mise en place de capteurs de supervision des niveaux d’eau, la mécanisation et la télégestion des ouvrages hydrauliques d’ici 2025.
Il s’agit aussi d’investir pour la sécurité des ouvrages hydrauliques avec environ 10 millions d’euros qui seront engagés en 2022. Par exemple, des travaux de réfection du barrage réservoir de Bouzey alimentant le canal des Vosges à proximité d’Epinal vont être lancés.
NPI reviendra dans de prochains articles sur la déclinaison des investissements avec des exemples concrets des chantiers dans différentes directions territoriales de l’établissement.
