Réunies en groupement, Eiffage, Sarpi (Veolia) et Cemex ont obtenu le marché des matériaux excavés issus des travaux de la construction de la ligne 15 Est du Grand Paris Express. 60 % du total des 7,5 millions de tonnes de déblais devraient emprunter la voie fluviale.
Réunies en groupement, Eiffage, Sarpi (Veolia) et Cemex ont remporté mi-octobre 2022 le marché attribué par la Société du Grand Paris pour la gestion et l’emploi des matériaux excavés issus des travaux de construction de la ligne 15 Est du Grand Paris Express. Ce sont 7,5 millions de tonnes de déblais qui seront excavés lors des travaux de cette nouvelle ligne située à l’Est de la région parisienne (et qui reliera Champigny Centre à Saint Denis Pleyel).
Le contrat, d’une durée de 84 mois reconductible, est le premier accordé par la Société du Grand Paris pour cette ligne 15 Est. Deux appels d’offres en conception-réalisation sont parallèlement en cours pour la réalisation de cette future ligne.
« La logistique des déblais sera organisée de façon à optimiser les trajets en les réceptionnant sur des plateformes de transit proches des zones de chantier. Une fois les déblais caractérisés, ceux-ci seront transportés vers les filières de gestion les plus adéquates, permettant ainsi la valorisation de 99 % des terres excavées », indiquent les trois entreprises du groupement.
Il est prévu que le groupement « privilégie le transport fluvial des déblais à hauteur de 60 %, dans le but de diminuer l’empreinte carbone du projet ». Un engagement qui se trouve simplement en phase avec la démarche de la Société du Grand Paris qui a notamment signé une convention de partenariat en octobre 2018, avec Haropa (Ports de Paris) la Ville de Paris, Voies navigables de France et l’État, pour favoriser l'utilisation de la voie fluviale pour l'évacuation des terres et l'approvisionnement des chantiers du Grand Paris Express.
La ligne 15 Est doit être creusée à partir du « puits Saint Agnès » situé à proximité du canal Saint Denis à Aubervilliers. Une bande convoyeuse pourrait être mise en place entre le puits et le quai où se trouveraient les bateaux (comme pour la ligne 16). Une autre possibilité est d’utiliser le canal de l’Ourcq/pont de Bondy.
Pour les déblais qui prendront la route, il est envisageable une utilisation de la plate-forme de transit installée à Bonneuil-sur-Marne pour caractérisation et tri avant de les faire repartir vers des exutoires soit par le fleuve soit par la route, comme cela a été déjà le cas pour le creusement de la ligne 15 Sud.
Ces diverses possibilités font partie de celles prévues par la convention de partenariat de 2018, en plus du site des Ardoines à Vitry-sur-Seine (utilisé pour la ligne 15 Sud), de l’île de Monsieur/pont de Sèvres (utilisé aussi pour la ligne 15 Sud) ou encore les Grésillons à Gennevilliers (ligne 15 Ouest).